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#MaXoE25ans : Julie en 1995, avant l’Aventure MaXoE



Tandis que certains fêtaient leur premier anniversaire à deux chiffres, passaient leur bac ou achevaient un cycle d’études universitaires, ma vie en 1995 était celle d’une petite fille de 7 ans à mille lieux d’imaginer qu’il lui faudrait un jour fouiller dans ses souvenirs pour les partager à l’occasion de ce très bel anniversaire maxômesque. Alors joyeux 25 ans MaXoE !

En 1995, la petite fille de 7 ans que j’étais parlait, parlait, parlait, … du lever au coucher. Et ça n’a pas beaucoup changé ! Elle parlait à ses barbies et ses figurines de Sailor Moon, à ses copines avec qui elle se déguisait et montait des pièces de théâtre avant de les infliger aux parents qui acceptaient leur rôle de public avec une patience infinie. Une patience infinie dont faisait aussi preuve mon chat de l’époque, kidnappé pour jouer Lucifer dans notre réadaptation de Cendrillon.

1995 fut également une année marquée par divers changements. J’allais connaître ma toute première colo ainsi que mon tout premier déménagement et me souviens d’un certain dimanche durant lequel nous sommes partis en famille et avec des amis pique-niquer et jouer dans les bois tandis que Jacques Chirac devenait Président de la République.

Enfin, en 1995, je regardais le Tour de France avec mon père, grand supporter de Laurent Jalabert qui remporta cette année-là l’étape du 14 juillet ainsi que le maillot vert.

Oui oui, je m’arrête là pour l’histoire perso (j’avais prévenu que j’étais bavarde !) et je passe à la commande de la rédac’ cheffe, c’est à dire parler des livres, de la musique, des jeux vidéos ou encore des films de cette année-là et qui ont été particulièrement marquants pour moi.

À l’époque, mon amour pour les livres était déjà très présent, même si je ne connaissais pas encore les auteurs qui me passionnent aujourd’hui, que ce soit Jane Austen, G. R. R. Martin, Choderlos de Laclos, Romain Gary, ou encore Arthur Rimbaud et surtout William Shakespeare. Ceux que je lisais portaient les noms de Georges Chaulet et Enid Blyton. Oui, en 1995, je dévorais tous les Fantômette et autres Club des Cinq qui me passaient sous la main ! Je m’étais même fabriquée un costume de Fantômette et tentais de partir à l’aventure façon Club des Cinq et leur fidèle chien Dagobert avec mon chat (le pauvre quand j’y repense).

Et quel ne fut pas mon bonheur lorsque la télévision s’empara des aventures de mes détectives préférés en les adaptant en série TV !

Pour continuer avec l’univers télévisuel, en 1995, en plus de jouer avec mes figurines de Sailor Moon, j’étais une inconditionnelle du dessin animé du même nom que je regardais dans Le Club Dorothée. Le pouvoir du prisme lunaire et la chanson de Bernard Minet n’avaient aucun secret pour moi et je connaissais les planètes du système solaire par cœur ! Eh oui, Sailor Moon a révélé chez moi une passion pour l’astronomie, et plus tard pour les mythologies grecque et romaine. Ne faisant aucune discrimination, je regardais également des dessins animés ayant pour héros des garçons, même s’il faut reconnaître que les sailors étaient super fortes ! Albert le Cinquième Mousquetaire (et son fabuleux générique) était donc mon rendez-vous incontournable des Minikeums. Et c’est grâce à ce merveilleux dessin animé qui tournait en ridicule Athos, Porthos, Aramis et D’Artagnan que j’ai découvert l’œuvre d’Alexandre Dumas quelques années plus tard ainsi que le film de Bertrand Tavernier, La fille de d’Artagnan. Mais sans tromblon chargé de spaghettis à la sauce bolognaise !

 

N’ayant jamais été une grande adepte des jeux vidéos (pas taper Tof, pas taper), je n’avais pas de console de salon. Et je n’en ai d’ailleurs toujours pas ! Par contre, j’avais quand même réussi à convaincre mes parents de m’acheter une Game Boy Pocket (jaune s’il vous plaît !), commercialisée en 1995. Je me souviens avoir passé des heures à tenter de délivrer Obélix enlevé par les Romains dans le jeu Astérix. De mémoire, il me semble que c’est le seul jeu auquel j’ai joué sur cette console.

Quelques années plus tard, le phénomène Pokémon aura raison de moi mais, en 1995, j’étais beaucoup plus adepte de jeux de société tels que le Monopoly, le Cluedo, le Nain Jaune ou encore la version Disney du Trivial Pursuit.

Côté musique, outre Bernard Minet, j’écoutais surtout Henri Dès (j’avais 7 ans je vous rappelle !) et C’est le printemps, Dimanche matin et Y a tout qui va pas tournaient en boucle dans le salon. Les Spice Girls commençaient à se former et un an plus tard je découvrais Wannabe, tube sur lequel je continue encore régulièrement à me déhancher. Mais 1995 marque surtout pour moi la sortie de l’album Samedi soir sur la Terre de Francis Cabrel, chanteur que mes parents écoutaient depuis que j’étais toute petite et que j’écoute moi-même toujours aujourd’hui, connaissant par cœur son accent du soleil et les paroles de Je t’aimais, je t’aime, je t’aimerai, OctobreLa Corrida et Samedi soir sur la Terre, dont j’ai compris le sens bien plus tard !

 

Terminons par le cinéma qui, avec le théâtre, sont mes grandes passions.

En 1995, je découvrais à peine ce qu’était le 7e art, et surtout au travers de films pour enfants comme Richard au pays des livres magiques (de Pixote Hunt et Joe Johnston) dont je me souviens encore plutôt bien.

Côté Disney, 1995 fut l’année de Pocahontas et de sa sublime chanson L’air du vent, qui trouve une résonance toute particulière en la période actuelle, tant au sujet de la question environnementale que du racisme.

De nombreux films sortis en 1995 m’étaient inconnus à l’époque, mais j’ai pu me rattraper quelques années plus tard. Comment par exemple ne pas parler de Casino de l’immense Martin Scorsese ! Bien que ça ne se soit pas ce film qui marqua ma rencontre avec ce réalisateur (pour la petite histoire, il s’agit de Gangs of New-York sorti en 2003 en France), il me semblait difficile de ne pas l’évoquer puisque Scorsese est – à mon sens – le plus grand cinéaste de ces cinquante dernières années.

Et il est tout aussi difficile de ne pas évoquer son second alter-ego à l’écran : Leonardo DiCaprio. Tout comme pour Scorsese, c’est avec Gangs of New-York que j’ai découvert l’immense talent de cet acteur, avec qui j’étais jusqu’alors fâchée à cause de tout le tintouin qu’il provoquait avec Titanic (1997) ou L’homme au masque de fer (1998). Une fois réconciliée avec Leo grâce à Martin, je me suis penchée sur sa filmographie et ai découvert deux magnifiques films dont il était à l’affiche en 1995 (avant Titanic donc). Le premier, Basketball Diaries (réalisé par Scott Kalvert), est l’adaptation du roman autobiographique de Jim Carroll qui raconte la descente aux enfers d’un jeune homme, passionné de basket, provoquée par la drogue. DiCaprio, qui incarne à l’écran Jim Carroll, y est déjà stupéfiant (sans mauvais jeu de mots). Le second, Total Eclipse (réalisé par Agnieszka Holland), remplace pour DiCaprio la descente aux enfers par une saison en Enfer puisqu’il revient sur la relation aussi passionnée que destructrice entre les deux immenses poètes Paul Verlaine et Arthur Rimbaud. C’est d’ailleurs à l’époque à laquelle j’ai découvert ce film (au lycée) que j’ai commencé à me passionner pour l’auteur d’Alchimie du Verbe et dont j’associe encore aujourd’hui le visage à celui de Leonardo DiCaprio.

Toutefois, le film sorti en 1995 et qui m’a le plus marqué personnellement n’est ni un Scorsese, ni un DiCaprio. Il s’agit de l’adaptation du roman de Louisa May Alcott Les Quatre filles du Docteur March, réalisée par Gillian Armstrong et avec Winona Ryder, Christian Bale, Susan Sarandon et Kirsten Dunst. Je l’ai découvert deux ou trois ans après sa sortie et il m’a accompagné durant une bonne partie de mon enfance et de mon adolescence. Je me suis rapidement identifiée au personnage de Jo et je pense que l’intérêt que j’ai développé par la suite pour des auteurs comme Jane Austen ou Thomas Hardy et pour la lutte pour les droits des femmes n’y est pas étranger.

Voilà, je ne pensais pas écrire un tel roman mais je vous avais averti au tout début : je suis une grande bavarde !