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Bravely Default : le RPG premium



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Un gouffre géant vient de se créer dans le monde de Luxendarc. Ceci est la conséquence de la situation périlleuse des 4 cristaux élémentaires qui maintiennent l’équilibre du monde. Agnès Oblige est la vestale du cristal des vents. Seul rescapée des vestales, elle se lance dans la lourde tâche de restaurer les 4 cristaux. La tâche n’est pas simple car la demoiselle est pourchassée par les chevaliers d’Eternia qui pensent que l’on doit arrêter de vénérer ces cristaux. Heureusement, Agnès sera bien entourée, notamment par Tiz, seul survivant du village de Norende, englouti par un tremblement de terre. Les alliés et les ennemis vont se succéder sur leur route. 

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Le gouffre

 

Un système de combat en or

Le système de jeu part sur des bases classiques. On se balade dans l’univers et les combats sont provoqués au hasard. Vous allez construire votre équipe, l’améliorer, discuter et acheter des items. On connaît la recette. 

Le système de combat est très complet. C’est du tour à tour classique, on utilise l’attaque ou un objet ou de la magie, bref ce que l’on connaît dans le domaine. Plus original est le système de points d’attaque. En gros, vous bénéficiez, au départ d’un point d’attaque que vous pouvez dépenser quand c’est votre tour d’attaquer. Mais vous pouvez aussi décider de vous mettre en état de défense. Votre point est alors conservé pour le prochain tour. Recommencez l’opération autant de fois que vous voulez. L’intérêt  ? La possibilité d’utiliser tous ces points sur un seul tour et donc asséner une série d’attaques sans que l’adversaire ne puisse se défendre. L’air de rien cela donne une dimension tactique des plus goûteuse. Laissez l’ennemi attaquer histoire de vous concentrer ensuite, en une fois, sur un de vos adversaires. C’est une vraie originalité, cela casse un peu les schémas habituels du genre. 

Les graphismes sont fins

Les graphismes sont fins

A noter que la version est la version améliorée du jeu. Les développeurs ont apporté ainsi des modifications notamment d’ergonomie d’interface. Mais d’autres choses sont plus notables, comme la possibilité de régler le nombre d’ennemis présents sur la carte. Si vous souhaitez faire un peu de level-up, vous pouvez ainsi augmenter le nombre de combats déclenchés lors de vos pérégrinations. Super idée pour limiter les phases un peu trop souvent fastidieuses dans les J-RPG. En parlant de ça, on peut régler la vitesse de déroulement des combats aussi. Ils ont également introduit la notion de point de sommeil. Ceux-ci s’accumulent automatiquement dans votre escarcelle lorsque vous mettez la console en veille mais vous pouvez aussi en acheter. A quoi ça sert ? Avec ces points, vous pouvez figer le temps, afin de décocher une attaque (qui bénéficie aussi d’une forme de boost) même en dehors de votre tour. 

Des coups spéciaux viennent aussi s’inviter à la danse, ils sont déclenchables en fonction d’un certain nombre d’événements, genre je fais 10 brave de suite ou j’utilise 5 fois un objet, … Là le coup fait franchement mal à celui qui le reçoit. 

Comme vous pouvez le voir les combats peuvent se révéler très riches et très complexes. Vous avez toutes les cartes entre les mains pour mettre en oeuvre votre stratégie. Et ceci d’autant plus que votre équipe peut compter jusqu’à quatre combattants. Vous pouvez alors les organiser comme vous savez le faire : un attaquant qui bastonne, un magicien qui soigne, un autre pour des sorts d’usure, … Justement, parlons un peu des classes. 

L'écran de combat

L’écran de combat

 

Classes et compétences

On retrouve les voies classiques de ce genre de jeu. Vous commencez avec des guerriers de base mais d’autres classes (ou jobs selon le terme consacré) vont se débloquer comme les mages, les moines, les pirates, les ninjas, j’en passe et des meilleurs. A chaque classe, son lot de compétences, déblocables en battant les ennemis. Classique mais toujours efficace. Votre perso peut changer de classe à tout moment, en fonction de votre envie. Il y a  alors 2 niveaux de progression, celle de votre gugusse en lui-même, ce qui conditionne ses PV par exemple, et celle de votre classe. A vous donc de faire grimper vos combattants dans les classes pour en faire une troupe la plus redoutable possible. vous bénéficiez de compétences de base de votre classe mais aussi de compétences de soutien à choisir parmi les autres  classes disponibles. Bon on ne vous détaille pas tout mais les possibilités sont monstrueuses et il va falloir la jouer finaud pour vous en sortir car les combats sont loin d’être évidents, notamment contre les boss. 

Car oui, le titre n’est pas forcément facile. Ne vous précipitez pas vers l’ennemi, prenez le temps de construire votre équipe, d’emporter des objets de soutien (potions, herbes en tout genre) sinon vous allez le regretter. Et c’est bien là la richesse du soft. Ben oui, c’est un RPG, il y a pas mal de phases de dialogues et d’exploration mais le fond du jeu, ce sont les combats. Vous allez donc les enchaîner, encore et encore et le plus surprenant, c’est que la lassitude ne s’installe jamais. Il y a tellement de possibilités, tellement de voies explorables que le joueur que vous êtes aura du mal à lâcher la manette. 

Les ennemis sont nombreux

Les ennemis sont nombreux

 

Un univers immense 

Le monde qui s’offre à nous est très dépaysant. On va pouvoir parcourir des zones très différentes, influencées par des cultures, des moeurs différents. C’est aussi ça la richesse du titre. On nous propose un dépaysement totalement rafraîchissant. Les personnages ne manquent pas de sel non plus. Ils ont leur caractère, leur épaisseur et ça fait du bien. La force de Square Enix c’est d’avoir su sortir des univers connus pour nous proposer un tout nouveau départ. 

Et puis tout cela est servi par des graphismes très réussis. La 3D est discrète et efficace, la modélisation des personnages est parfaite et surtout, surtout, les décors sont magnifiques. On nous sert, ainsi, des tableaux crayonnés, faits à la main et cela donne une belle profondeur à l’ensemble. Les airs musicaux alternent entre musiques apaisantes et choses plus énervées lors des combats. Dans un cas comme dans l’autre, les compositions sont justes, affutées, inspirées. 

Le travail de localisation a été soigné. On bénéficie de voix anglaises tout à fait correctes mais surtout de sous-titres français de grande qualité. Les dialogues sont dans un français assez soutenu, et ça, ça fait du bien. Bien entendu, les puristes pourront revenir sur les doublages originaux qui s’avèrent aussi très convaincants.

On pourrait vous parler encore longtemps du jeu, notamment de ce jeu de reconstruction du village ou les fonctionnalités street pass mais tout vous révéler c’est aussi vous gâcher le plaisir. Sachez simplement qu’il faut posséder Bravely Default, sans discussion possible.