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Dragon Quest VIII – L’odyssée du Roi Maudit : Malédiction !



A la poursuite du Bouffon du Roi

Après avoir soigneusement choisi le nom de notre héros, l’histoire débute dans une petite clairière. Nous sommes donc le « héros », garde du château du Roi Trode (et non pas un fils de pêcheur comme à l’accoutumée), qui accompagne son Roi et la Princesse Médéa par un concours de circonstances. En effet, un peu plus tôt, le château du Roi Trode a subi une malédiction. Tous les habitants ont été transformés, le Roi, lui, fut changé en créature verdâtre et sa fille la Princesse Médéa fut changée en cheval. Etrangement, seul le « héros » n’a pas subi de transformation, il a donc gardé son apparence. Accompagné par Yangus, un bandit qui doit sa vie au « chef » (surnom qu’il a donné au héros), ils partent, donc, tous les quatre, à la recherche du méchant de l’aventure, le bouffon/sorcier Dhoulmagus.

C’est ainsi que débute la longue épopée heroic fantasy de Dragon Quest VIII. Par la suite, ce sont Jessica et Angelo qui nous accompagneront car eux aussi recherchent Dhoulmagus pour une raison bien précise. Le scénario suit donc l’originel de l’opus PS2, en y ajoutant plusieurs scènes pour étoffer l’histoire et ainsi mieux cerner les motivations/background de nos protagonistes.

Autre nouveauté en plus de ces nouvelles scènes, les PNJ Rubis et Morry sont désormais jouables, passant ainsi l’équipe au nombre de six. Attention toutefois, pour que ces deux protagonistes rejoignent notre équipe (vers la toute fin de l’aventure, soit dit en passant), il faudra réaliser leurs quêtes respectives. Un bon point pour renouveler l’équipe, mais on se demande, en revanche, pourquoi les introduire aussi tard dans l’aventure.

Des nouveautés bienvenues

Si l’on devrait comparer cet opus à Dragon Quest VII, nous dirions que le schéma village/exploration (carte du monde)/donjon de Dragon Quest VIII suit son aîné. Mais, nous prendrons beaucoup plus de temps pour explorer la ville, notamment pour récupérer les mini-médailles comme sur PS2, (sorte de monnaie d’échange) à échanger au château des médailles contre de puissants objets. Mis à part cette recherche de médailles, on pourra également trouver des objets, discuter avec les habitants pour obtenir des informations sur notre quête et naturellement faire des emplettes (objets, équipements,…).

Pour ce huitième épisode, la carte du monde, elle aussi reprend les principes de son aîné, Dragon Quest VII, sorti sur 3DS. Exit donc la soudaine apparition d’ennemis pour des combats aléatoires, en lieu et place, les ennemis sont désormais visibles. Plus pratique, on peut ainsi choisir le type d’ennemis que l’on souhaite affronter. Attention toutefois, en changeant la direction de la caméra, des poppings pourront apparaître, amenant des ennemis au plus proche de vous. Dernier point, sur cette carte, l’explorer permet de trouver de nouvelles mini-médailles, objets et autres lieux  facultatifs.

Intéressons-nous maintenant aux combats. Au programme de cette version 3DS, deux nouveautés. La première, l’accélération de la vitesse des combats. Qui n’a pas rouspété face au rythme assez lent des combats de la version PS2, et surtout lors de phases de levelling obligatoire ? Et bien, sur cette version 3DS, fini ce long temps d’attente, la vitesse est accélérée, rendant les phases de levelling plus rapides et moins contraignantes. La seconde nouveauté, comme nous le disions plus haut, concerne les personnages Rubis et Morry qui sont désormais jouables, ils profitent chacun d’un panel de techniques et de sorts uniques. Il ne faut pas oublier que seuls quatre personnages pourront participer au combat en simultanée, en revanche, les personnages que vous aurez laissés de côté pourront quand même profiter d’une partie de l’expérience gagnée, pratique !

Revenons en bref sur le reste du système de combat de la série. Les affrontements se déroulent en tour par tour classique. Pendant votre tour, vous pouvez attaquer, défendre, utiliser des objets, des sorts, des techniques et la tension. Comme vous pouvez le constater, c’est vraiment une approche très classique. La commande « tension », disponible sur PS2, fait également son retour, et elle est très simple à utiliser, puisque à chaque fois que vous utilisez cette commande, votre personnage se concentre, ce qui a pour but d’augmenter ses futurs dégâts. Et si votre tension arrive à son paroxysme, vous allez constater que sa force est largement décuplée.

Il faudra penser à faire du levelling régulièrement pour rester à niveau car certains boss ayant globalement été revus à la hausse depuis l’épisode PS2. Le système de compétences, quant à lui, n’a pas non plus changé, il faut toujours choisir entre cinq catégories différentes pour augmenter le niveau de compétences d’épée/hache/courage,… excepté que pour cette version, on peut garder les points de compétences pour les attribuer plus tard.

Passons à la dernière grosse nouveauté, l’apparition d’un sympathique mode photo qui nous permettra de résoudre de nouvelles quêtes annexes facultatives. Concrètement le PNJ Rémi nous demandera de prendre des photos d’éléments-clés. Il faudra donc explorer le monde de fond en comble pour espérer compléter entièrement l’album photo. Cependant, les amateurs d’art pourront prendre des clichés rocambolesques et les partager via Streetpass, pour qu’ensuite, après avoir reçu des appréciations positives de joueurs, ils soient récompensés par des objets.

Les menus…

Sur le plan technique, on regrette le côté foutraque ou austère des menus, qui auraient mérité une refonte pour être plus agréables à l’oeil. Comme nous le disions plus haut, des poppings de monstres et d’éléments sont présents, néanmoins ce portage de la version PS2 s’en sort bien, même si l’on remarque qu’elle a subi un downgrade et perd donc une partie de son charme. Les couleurs sont plus claires, les textures/graphismes sont moins détaillés, et l’on a quelques chutes de framerate, même si c’est assez rare.

Côté son, on redécouvre le superbe OST de la version japonaise, mais en contrepartie, on doit se contenter des musiques en format MIDI, et c’est bien dommage.