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Resident Evil Revelations : un gros hit pour la 3DS



Premier contact. Le splash screen tire pleinement bénéfice des effets de la 3D. Une simple pression sur la touche start et la voix adorablement caverneuse (que tout le monde connaît bien) nous met tout de suite dans l’ambiance. On aime. L’histoire vous emmène sur un bateau appelé le Queen Zenobia. Chris Redfield a disparu. Le BSAA envoie alors Jill Valentine, qu’on ne présente plus, et Parker Luciani, un italien fan de la gâchette. Les deux vont faire équipe pour le meilleur et pour le pire…

Les sensations sont excellentes dès les premières minutes de jeu. Le joystick gauche permet de vous diriger et sa précision est redoutable. En mode visée, il guide aussi le réticule. Les autres boutons permettent de tirer, de vous soigner ou encore de balancer un objet secondaire. En bref, la maniabilité est au rendez-vous même si certains grogneront en raison de la traditionnelle rigidité à la Resident Evil.

Autre bonne surprise : l’utilisation de l’écran tactile. D’une simple pression de doigt, on zappe entre les flingues, on recharge et on change son arme secondaire. Le plan est aussi présent sur cet écran inférieur au milieu d’un certain nombre d’autres options : inventaire en munitions, livres récoltés ou encore une vue 3D du plan. En un mot comme en cent, les développeurs ont assuré un max du côté de l’ergonomie du soft.

Peur ou pas peur ?
J’entends les lecteurs du fond grogner, scandalisés qu’ils sont par cette mise en bouche technique d’un titre qui joue plutôt sur les sentiments. De ce côté-là on peut dire que Resident Evil Revelations souffle le chaud et le froid. On s’explique. Les missions sont découpées en divers épisodes qui s’enchaînent un peu comme dans une série TV. En fonction de celles-ci, le gameplay proposé oscille allégrement entre du Resident Evil 1 et du Resident Evil 4. En gros, on retrouve de l’exploration bien flippante et de l’action bien bourrine. Ce choix a pour avantage de pouvoir plaire à un grand nombre mais il peut aussi décevoir les fans de l’un ou l’autre des gameplay.

Nous, à la rédac, on préfère de beaucoup les phases purement horrifiques. Vous savez celles qui vous font progresser dans des couloirs incertains, à peine éclairés, dans la crainte de voir apparaître une bestiole à chaque pas. Même si la caméra fixe de Resident Evil 1 facilitait ces artifices par des jeux de champ/contre-champ, il faut bien dire que le titre fait peur. On est loin du niveau d’un Silent Hill mais on se laisse surprendre régulièrement. La recette est toujours la même : un monstre qui déboule d’une armoire au moment où vous passez devant, une grille d’aération qui tombe à votre passage, j’en passe et des meilleurs… Mais ce qui fait la qualité du jeu, c’est bien son ambiance. Les cales, les cabines, les salons du bateau sont autant de lieux glauques qui participent pour beaucoup à rendre l’aventure agréable à parcourir. On nous ressert aussi quelques puzzles anecdotiques qui ne cassent pas trois pattes à un canard mais qui apportent une rupture dans le gameplay. Les clés sont encore éparpillées au quatre vents, histoire de vous embêter un peu dans votre progression.

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Pan Pan Pan
Les scènes d’action sont bien foutues. Elles vous demandent, comme toujours, un certain sens du calme pour ne pas gâcher les munitions (toujours rares). Quelques Boss sont de vraies rosses et votre sens tactique sera prépondérant dans ces moments là. Comme on vous l’a dit, à notre avis ce ne sont pas les meilleures phases mais elles ont l’avantage de rythmer l’aventure. En tout cas, pour mieux dézinguer les monstres en tout genre, rien de tel qu’un arsenal digne de ce nom. On nous sert ici du très classique avec le pistolet, le fusil à pompe, la mitraillette, le lance-missile ou encore le sniper. Rien de très folichon, mais c’est efficace.

Le bestiaire n’est pas franchement innovant. Il est même presque trop lisse : les anomalies biologiques ne surprennent plus. Vous savez quoi ? Il n’y a pas l’ombre tremblotante d’un zombi ! C’est pas honteux ça ? Bon on ne va pas s’énerver, c’est tout de même sympa d’exploser la tête de ces bestioles. Et même si leur IA ressemble à celle du poulpe, leur nombre et l’exiguïté des lieux leur est favorable.

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La cartouche est très riche en contenus. Au-delà de la campagne bien fournie, le mode missions propose des challenges à objectifs variés, le mode commando est un beau défouloir en solo ou coop (local ou online). Bref, vous en aurez pour votre argent, sans nul doute. D’autres ajouts sont goûteux : le système d’amélioration d’armes ou encore le scanner qui permet de dénicher des munitions cachées.    

Avant de nous attaquer aux graphismes, deux petits mots sur le circle pad pro. Vous savez, cet accessoire permettant d’ajouter un deuxième stick analogique à la console ? Bien que son usage facilite la gestion de la caméra, ce n’est franchement pas indispensable. Les sensations sont bonnes avec une console de base !

 

Beauuuuuuuuuu !
Finissons ce test avec la claque graphique que représente ce jeu. On voit enfin ce que la 3DS a dans le ventre. Voilà le plus beau jeu qu’il nous ait été donné de voir sur console portable (en attendant la Vita). On a vraiment l’impression d’être devant une console de salon HD. C’est fin, les textures sont nickels et les modélisation des personnages est sans failles. En bref, on a passé un cap : celui des jeux sur portable qui se laisseront regarder comme un film ! La bande-son n’est pas en reste avec ses nappes inquiétantes et ses bruitages flippants. Du grand art !

Au final, c’est un bien beau titre qui nous est livré ici. L’aventure est longue, les rebondissements sont nombreux et la peur est présente. La jouabilité a trouvé un juste milieu et la maniabilité est parfaite. Bien sûr on peut lui reprocher l’absence de vraie nouveauté, quelques raideurs dans l’aventure et un acolyte qui est loin d’être très efficace dans les combats, mais rien de bien méchant.