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Yo-Kai Watch 3 : Deux histoires en une et du contenu à foison pour cette dernière version 3DS !



Traditionnellement et ce depuis la sortie de la licence vidéoludique Yo-Kai Watch, deux jeux ont l’habitude de sortir simultanément côte à côte, mais ce n’est pas le cas pour ce troisième épisode. On ne va pas faire la fine bouche puisqu’à l’origine, les softs Yo-Kai Watch sortent en premier au Japon avant de s’exporter aux Etats-Unis et en Europe avec plus de deux ans (voire trois) de décalage. Grâce à ce long temps d’attente, on ne va ni accéder à la version Tempura, ni à Sushi mais plutôt à la version améliorée Sukiyaki. En fait, la version Européenne est tout simplement une trois-en-une, autrement dit on a directement entre les mains la version complète du jeu qui réunit deux histoires agréables à suivre, se jouant en parallèle mais qui n’en sont pas moins liées.

Deux trames en une

D’un côté on retrouve Nathan Adams : après ses précédentes aventures, il emménage aux Etats-Unis dans la ville de Pistachsburg suite à la mutation de son père, avec ses amis Yo-Kai, Jibanyan et Whisper. Très vite il est confronté à la barrière de la langue et les us et coutumes de son nouveau Pays, mais grâce à une nouvelle montre Yo-Kai (un nouveau modèle), il va aussi découvrir des Yo-Kai Merican (aussi bien malfaisants que bienveillants comme leur cousin) et un linguiste Yo-Kai qui va fortement l’aider à s’habituer à sa nouvelle vie. Il fera notamment la rencontre avec des agents du FBY enquêtant sur des événements surnaturels étranges.

Et de l’autre côté nous avons Ariane Celestin, une passionnée d’anime, de jeux vidéo et plus particulièrement de science-fiction vivant à Grandval, une ville que les amateurs de la série connaissent relativement bien. Après avoir récupéré un modèle international de Yo-Kai Watch, Ariane fait la rencontre d’Usapyon, un Yo-Kai très intéressé par l’espace qui veut réaliser son rêve et celui du Dr. Halley, c’est-à-dire construire une fusée !

Avec ses deux trames différentes en une, Level-5 arrive à un résultat très convaincant. Avec les cuts-scenes, les doublages français et les nombreux thèmes abordés, le soft garde l’humour habituel et ne se prend pas au sérieux. Outre les dialogues soignés et les sujets traitant du respect et de l’amitié (le principal public visé étant jeune), d’autres thématiques sont également présentes comme le surnaturel avec des références très nombreuses, on pense notamment au duo de la série X-Files.

Avoir deux histoires côte à côte permet aussi de dynamiser le soft, il est en effet possible de permuter de héros très régulièrement via les « bleuzieu ». D’ailleurs, il sera parfois même obligatoire d’en changer à cause de Destins croisés, autrement dit dans ces moments-là la progression de l’histoire d’un personnage est « bloquée » temporairement, le temps d’avancer avec l’autre et vice-versa.

De très nombreuses activités

Qui dit deux aventures parallèles, dit aussi deux fois plus de choses à faire. En clair, la progression du Médallium, la monnaie (dollars/euros), les équipements et les Yo-Kai dont on a l’amitié ne sont pas transférés d’un personnage à l’autre. En soi, ce système ressemble beaucoup à Kingdom Hearts – Dream Drop Distance, sauf que dans ce dernier les avales-rêves étaient interchangeables entre les héros, tout comme certaines techniques.

Le gameplay de Yo-Kai Watch 3 suit la lignée de ses prédécesseurs, l’évolution est ainsi identique à un RPG. On parcourt les divers quartiers de Pistachsburg et de Granval à la recherche de coffres, de magasins (nourriture, équipements), de pièces pour le Bingo-Kai (ou Roue Rêve) ou encore de Yo-Kai (plus de 600 à rencontrer) qui sont aussi bien cachés dans les arbres que sous les voitures, et ce de jour comme de nuit.

Les activités sont très nombreuses et on a affaire à un jeu relativement complet de ce côté-là puisqu’en plus des quêtes annexes, on peut aussi pêcher, affronter des Yo-Kai Wanted (recherchés pour leurs méfaits), trouver des panneaux mystères ou encore réaliser plusieurs types de mini-jeux variés. Sans oublier que l’on peut remplir le Médallium, se confronter à des Yo-Kai légendaires, des chasses aux trésors… En plus de cela l’appli Blasters « T » étant présente, on peut jouer jusqu’à 4 à Terr’Heure. De nouvelles applis font également leur entrée, on a par exemple un nouveau mini-jeu dénommé Zombie Night ou encore Mon Nyan.

On le redit, mais Yo-Kai Watch 3 n’est pas avare en contenu et si vous voulez atteindre les 100%, il y en a pour quelques dizaines d’heures en perspective. On trouve juste dommage que sur le fond, les environnements de Pistachsburg et de Granval soient si similaires, mais ils restent néanmoins agréables à explorer grâce à de nouveaux angles de caméra et des lieux totalement nouveaux.

Une progression d’attributs classique

En ce qui concerne la progression en Xp des Yo-Kai, elle s’effectue de manière classique, il suffit juste d’effectuer des combats et des quêtes annexes pour faire évoluer les différentes caractéristiques (PV, Force,…) et d’équiper un à deux accessoires maximum afin par exemple de décupler la puissance des Yo-Kai au détriment d’une autre caractéristique. Mais il faut aussi savoir que certains équipements et objets permettent aux Yo-Kai de changer de caractère, et donc d’être plus réactifs en combat, ou d’apprendre de nouvelles techniques. A noter que ces possibilités peuvent également intervenir si l’un des Yo-Kai évolue dans une « forme plus puissante ».

Des combats plus dynamiques et légèrement plus stratégiques

Avant d’entamer un combat, il faut penser à bien choisir la composition de son équipe en fonction notamment de la tribu (vaillant,…) et des possibilités d’attaques. Une fois que l’on entre en contact avec un Yo-Kai sur le terrain (par le biais de leur visibilité sur la map, de trouvailles ou d’un mini-jeu), une transition s’opère avant l’affrontement.

Pour les joueurs(euses) assidus de la série, exit la roue, désormais les combats ont lieu sur une grille 3×3 (soit neuf cases). Jusqu’à six Yo-Kai peuvent prendre part à ces affrontements, seuls trois d’entre eux sont acceptables sur le terrain, les autres étant en réserve mais interchangeables au besoin selon restriction, un simple laps de temps à attendre.

Cette grille permet d’exploiter différentes options, en plus de 4 actions propices déjà connues ; la purification d’un Yo-Kai à utiliser s’il a été envoûté, l’utilisation d’un objet limité par combat pour aider ses alliés en les soignant ou pour tenter d’attirer la sympathie d’un Yo-Kai, ou encore le coup spécial Amûltime, demandant de réaliser un mini-jeu qui se répète assez souvent pour s’enclencher. Ne pouvant donner d’ordres à nos alliés directement, on les regarde agir, c’est en fonction de leur caractère qu’ils agissent, flânent ou sont en colère,…

Pour en revenir à cette grille, celle-ci est le nouvel élément de ce troisième opus. Outre les actions précitées, on a donc des éléments inédits qui ne complexifient pas le système mais le rendent plus attractif, dynamique et légèrement plus stratégique. On peut par exemple esquiver des attaques en déplaçant les Yo-Kai sur la grille, toutefois cette action nécessite cinq petites secondes avant de pouvoir être réalisée à nouveau.

Mais ces placements ont aussi plusieurs autres utilités telles que récupérer des bonus de soin très utiles ou encore effectuer des alignements de manière verticale ou horizontale. S’aligner horizontalement avec un autre Yo-Kai permet de réaliser des combos, alors qu’un placement vertical sert à protéger un Yo-Kai situé à l’arrière, celui de devant encaissant les dégâts à sa place. Idem concernant les Amûltimes dont on a parlé plus haut, qui ne blessent que les adversaires situés dans la zone délimitée par les cases. On se répète, le soft est destiné aux plus jeunes, il ne faut donc pas s’attendre à une difficulté extraordinaire lors de ces combats.

Très soigné 

Pour sa production, Level-5 signe là encore un jeu à la hauteur des attentes. On sent la maîtrise du studio au niveau des animations, du chara-design, du soin apporté à l’ensemble et aux détails. Tout est présent pour nous faire penser à l’anime, de la bande-son aux cuts-scenes dessins animés doublés en VF, ce qui permet une immersion assez immédiate.

Testé sur N2DS XL