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Les jeux de société : LEGO Heroïca



 

Lego, c’est sans doute la marque de jeux de construction la plus célèbre du monde. Mais quand une nouvelle concurrence a décidé de ringardiser l’enseigne, elle a répondu en développant son concept à l’extrême. Si jeux vidéos ou dessins animés sont assez éloignés du génome de la maison, Heroica présente la particularité de perpétuer la tradition.

Lorsqu’on ouvre la boîte, on trouve des poches entières de briques. Jointe à elle, une notice explique comment monter les différents éléments de ce qui deviendra à la fin les pièces des donjons à explorer. L’enfant commence donc par un premier loisir : monter son plateau de jeu, ce qui prend de 30 minutes à deux heures selon la taille de la boîte et l’âge de l’enfant. Nous disons « enfant » car Heroïca s’adresse à eux : trsè voire trop simple, il ne pourra pas satisfaire de vieux briscards rompus aux jeux tortueux.

Une fois le plateau assemblé, le ou les joueurs pourront se lancer dans l’exploration des donjons. Selon les boîtes, on trouvera une à trois aventures, les héros qui vont avec, ainsi bien sûr que les ennemis et le butin (potions, pièce d’or pour acheter des armes et ainsi de suite). On trouve, avec ce jeu, un premier contact avec le jeu de figurine, voire le jeu de rôles, chaque joueur choisissant un personnage qui a un pouvoir spécial. On regrette d’ailleurs que les règles n’aient pas prévu de base des personnages qui soient davantage différents: chacun a le même mouvement, les mêmes points de vie, la même armure, les mêmes dégâts, etc. Seul la compétence spéciale diffère.

Et c’est là que le bât blesse, car non seulement les personnages se ressemblent tous, mais tout se résout aux dés, déplacements, combats, absolument tout. Ainsi, selon les règles de base, tous les ennemis peuvent être tués en un coup à condition de tomber sur la bonne face du dé (2 chances sur 3 quand même…). Le tout rend le jeu très facile et pas spécialement palpitant, mais cela peut suffire pour une initiation, les enfants étant en général assez conquis par la construction du plateau et la fierté bien légitime de jouer sur un jeu qu’ils ont conçu.

Et puis, le jeu reste du Lego : libre à chacun de reconfigurer les salles, et les donjons, ou de créer de nouvelles aventures. On peut d’ailleurs regretter que le jeu n’embarque pas de base des suggestions pour compliquer le jeu, tous les parents n’ayant pas l’imagination fertile ou même l’habitude de ce genre de chose. On en trouve sans grande difficulté sur Internet, certes, mais c’est dommage. Cela étant, il est assez simple d’ajouter quelques règles : jouer avec de vrais règles, donner plus de points de vie aux chefs ennemis, etc.

En revanche, on décernera un bon point très mérité au jeu en un contre un, l’un des joueurs jouant les monstres. Les deux sont soumis à l’aléa des dés, mais le sens tactique est davantage sollicité.