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Les jeux de société : Pandémie (bien toasté, je vous prie)



osselets

Pandémie est un jeu coopératif édité par les fous les branques les déglinguos les créatifs employés de Filosofia. Et non, malgré le nom, il ne s’agit pas de jouer un virus tueur et sa propagation comme dans certains jeux flash sadiques, mais bel et bien d’incarner une équipe de spécialistes chargés d’enrayer quatre épidémies simultanées, chacune ayant la capacité d’anéantir la population du globe.

Au début de la partie, chaque joueur reçoit un rôle, chacun ayant un ou deux pouvoirs spécifiques. Déjà, on sait que le jeu aura une bonne rejouabilité, tout simplement parce que la configuration change à chaque fois et chaque partie se joue donc différemment. On choisit aussi un niveau de difficulté, avant de placer les premiers foyers d’infection, sous la forme de jolis cubes en bois (de quatre couleurs, une par maladie) sur une mappemonde. Enfin, chaque joueur reçoit une main de départ, qui inclut des villes et/ou des événements.

Chaque tour se déroule de la même façon.

– D’abord, chaque joueur a quatre actions, qu’il peut répartir entre plusieurs possibilités. Par exemple, il peut se déplacer vers une ville ou depuis une ville à condition de posséder la carte de ville adéquate. Il peut aussi construire un centre de recherches, développer un antidote pour une maladie, soigner plus ou moins une ville selon qu’un antidote ait été trouvé, et ainsi de suite. A noter toutefois qu’il faut être très prudent, car chaque carte est d’une couleur parmi les quatre d’une maladie. Pour trouver un antidote, il faut défausser cinq cartes de la même couleur (sachant que notre main ne peut jamais contenir plus de sept cartes) et que les échanges de cartes ne sont pas simples.

– Ensuite, chaque joueur va piocher deux cartes. Parmi ces cartes, il peut tomber sur une épidémie, et il y en quatre ou six selon le niveau de difficulté. Une épidémie, c’est quoi ? D’abord, les virus vont se propager de plus en plus vite, mais nous y reviendrons. Ensuite, on prend une nouvelle carte ville et on y déclenche une nouvelle épidémie très sévère. Enfin, toutes les cartes propagation sont remélangées, et on procède à une propagation normale. Le risque est alors énorme d’une éclosion, puisque si on rajoute un cube sur une ville en comptant déjà trois,immédiatement, le marqueur éclosion avance d’une case, et la maladie atteint les villes voisines, pouvant potentiellement déclencher une éclosion en chaîne.

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– Cette fameuse propagation, qu’est-ce donc ? A la fin de chaque tour, le joueur va révéler les deux cartes du haut de la pile de propagation, et y placer un cube de la couleur idoine. Vous avez compris : après une épidémie, toutes les villes qui ont déjà subi le virus pourront de nouveau le subir, le risque de propagation augmente. D’autant qu’on ne révèle deux cartes qu’au début : selon la difficulté, on peut en révéler trois ou quatre. Autant dire qu’à ce stade, il ne faut plus seulement que les joueurs jouent bien, il faut aussi qu’ils aient un poil de chance.

A noter que les cartes événements peuvent être jouées absolument n’importe quand.

Et ce qu’il y a de pratique, dans ce jeu, c’est qu’on retient facilement comment gagner : il faut avoir soigné les quatres maladies. On peut en éradiquer plusieurs, si on le veut, les empêchant de revenir, mais il ne faut « que » les soigner.

En revanche, il y a plusieurs façons de perdre : plus de cube pour une maladie ? Perdu. Plus de pioche pour les joueurs ? Itou. Le marqueur d’éclosion arrive à son terme ? Tout pareil. Et par expérience, chacune peut arriver, en particulier la pioche : les équipes qui gagnent finissent en général avec une pioche restante très résiduelle…

Pandémie est un excellent jeu, très bien pensé. D’abord, chaque personnage étant vraiment unique, les parties, nous l’avons dit, se renouvellent d’elles-même. Entre celui qui créé des zones de quarantaine et gêne la propagation de la maladie, celui qui peut les soigner plus facilement, etc, les possibilités sont multiples.

Même si c’est un jeu coopératif, pour lequel on a tout le temps de réfléchir, le jeu impose un stress, une tension très réels, on se prend vite et facilement au jeu, d’autant qu’il suffit d’un tour de jeu pour assimiler parfaitement le concept. A noter d’ailleurs qu’il s’agit de la seconde version du jeu, qui a été améliorée et fluidifiée et inclut de nouveaux personnages.

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