Dire que le JdR nouveau est arrivé est, disons-le d’emblée, un peu excessif. Le premier tome du JdR ne sera au mieux parmi nous qu’au premier trimestre 2014. Mais Edge a cru bon de sortir un kit d’initiation qui porte bien son nom.
Ainsi, on découvrira à l’intérieur un scénario très dirigiste qui permettra aux joueurs (et au MJ…) de se familiariser progressivement avec les règles. L’outil est idéal pour des joueurs totalement néophytes, qui pourront apprendre pas à pas ce qu’est un jeu de rôles, et celui-ci en particulier.
Pour les autres, les durs et les tatoués, il vaudra mieux s’imprégner de l’ambiance et des ressorts scénaristiques pour ensuite adapter l’ensemble à sa sauce. Néanmoins, on ne peut que recommander de prendre un peu de temps pour expliquer le système, il est vrai assez étrange. En effet, selon le niveau d’un personnage dans une compétence, il aura un groupement de dés différents, sachant que les dés sont des dés spéciaux prévus exclusivement pour le jeu. Ou l’art et la manière d’arrondir ses fins de mois. Néanmoins, le système est bien pensé, générant des succès ou des échecs plutôt conformes au niveau des personnages et à ce qu’ils entreprennent, et rajoutant une part de chaos sous la forme d’avanies ou de boni qu’ils peuvent récolter. Bien vu.
De même, la Force est bel et bien présente, et son équilibre est fondamental : ainsi, si les joueurs abusent des faveurs du côté lumineux, le MJ pourra ensuite s’en servir pour invoquer le côté obscur. Malin.
Sans rentrer dans les détails, disons au moins que le kit montre un peu tout ce que l’on trouvera dans le jeu final : des intrigues, un univers exotique, des combats spatiaux, tout ce que l’on peut espérer.
L’ensemble est fourni avec des sources documentaires supplémentaires pour enrichir encore l’expérience en attendant le jeu complet, ainsi que des cartes des endroits visités et un livret par personnage, hélas pour certains, entachés de petites coquilles.
En somme, l’outil est idéal pour découvrir le jeu de rôles, et suffisamment souple pour être utilisé par des vétérans, le tout dans un univers ultra-référentiel qui n’avait plus eu d’adaptation rolistique de qualité depuis son célèbre D6 qui hante encore les esprits.