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Les jeux de société : The Island



Vous voici donc naufragé sur une île sympathique, fertile, opulente, et volcanique. Ah oui, ça c’est le petit détail qui fait tout le sel de la chose. Et ce n’est pas comme si les eaux n’étaient pas infestés de requins et autres saletés, et que les autres naufragés n’attendaient qu’une occasion de vous sacrifier… Remarquez… Vous aussi vous vous êtes dits que tant que le requin le mangeait LUI, il ne vous mangeait pas VOUS.

Calcul sympathique s’il en est, qui vous met tout de suite dans l’ambiance chaleureuse et amicale de The Island, le jeu qui vous fera perdre les amis qui vous restent.

Au début de la partie, on place 40 dalles au hasard pour constituer l’île. L’île ne sera donc jamais la même, puisque les dalles représentent du sable, de la forêt ou de la montagne, dans un ordre aléatoire. Seul, le centre de l’île est occupé par un petit lac occupé par un Léviathan, mais ne faites pas attention. Ensuite, les joueurs placent, à tour de rôle, leurs 10 naufragés. Chacun a, inscrit sous lui, une valeur chiffrée qui sera le nombre de points qu’il vous rapportera s’il survit. Enfin, on place les cinq Léviathan…

Puis le jeu commence. On va donc pouvoir déplacer ses naufragés ou un bateau libre ou que vous contrôlez. On contrôle un bateau quand on a autant (on partage alors le contrôle) ou plus de naufragés de sa couleur dessus que les autres joueurs. Les naufragés se déplacent comme ils veulent sur terre, les bateaux comme ils veulent sur l’eau, MAIS vous avez 3 déplacements en tout et un naufragé dans l’eau devient un nageur qui ne peut faire qu’un mouvement par tour. Il est à noter que vous pouvez délibérément mettre un nageur à l’eau, mais il ne pourra plus retourner sur l’île.

Le but: amener vos naufragés sur l’une des quatre plages.

Seulement voilà: passée cette phase, on commence les ennuis. Le joueur va ensuite retourner une tuile: l’île est en train de couler, préparant l’éruption imminente. Le sable s’enfonce en premier, puis la forêt, puis la montagne. On apprécie d’ailleurs que les tuiles soient d’épaisseurs différentes. Sous cette tuile figurent divers effets: faire apparaître un requin, une baleine ou un nouveau bateau, déplacer l’une de ces choses, déclencher un typhon qui rase tout sur la case et alentours, obtenir un effet positif qu’on pourra alors employer plus tard, ou obtenir une protection contre un aléa de la vie de naufragé (exemple: éviter de se faire bouffer par un requin).

Car c’est alors qu’intervient la dernière phase: le dé. On lance un dé, et on déplace, selon le résultat, un requin, une baleine, ou un Léviathan.

La baleine renverse les navires et les détruit, faisant de ses passagers des nageurs. Le requin, quant à lui, bouffe les nageurs, sauf s’ils sont sur un bateau. Enfin, le Léviathan ne fait pas de détail et détruit tout, heureusement il est assez lent.

Vous le voyez, les inimitiés ne vont pas tarder, chacun reprochant à l’autre la perte de tel ou tel nageur avec mauvaise foi ou rancœur, et le jeu est par ailleurs assez stressant. Ainsi, il est interdit de regarder sous ses personnages si l’on a oublié qui vaut combien, et on se prend rapidement à garder un oeil sur toutes les créatures alentour. De fait, le tour des autres joueurs paraît odieusement long, tant on tremble pour ses malheureux vacanciers…

Enfin, la partie se termine lorsque l’éruption volcanique se produit (elle se trouve sous une tuile de montagne). On fait alors le total des points des naufragés sauvés, et on désigne le gagnant.