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Aerea : Une partition en demi-mesure
Instrumentalisation

NOTE DE MaXoE
6
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5
Un titre jouant sur la musicalité mais qui n'est pas un jeu de musique, voilà le pari osé des développeurs de Triangle Studios. Sorti fin juin dernier, cet Action-RPG musical au doux nom d'Aerea saura-t-il nous séduire et être en accord avec les thèmes proposés ?

Tout pour la musique

Le titre nous plonge au coeur d’un conservatoire à Aezir. Nous sommes l’un des quatre élèves du grand Maestro Guido, le cours initialement prévu auquel nous devions assister est finalement annulé. Pour savoir pourquoi il n’a pas lieu, on part à la recherche du Maestro, et par concours de circonstance, une mission nous est confiée. Evidemment on la réussit, mais on va apprendre que la véritable mission de ce monde musical c’est que nous allons devoir retrouver les neuf instruments célestes perdus pour sauver le monde.

Voilà le contexte qu’a choisi Triangle Studios pour nous faire partir à l’aventure. Un concept de recherche assez classique et répandu, mais Aerea se différencie par son univers musical inspiré à travers moult référence visuels.

Un Action-RPG avec une vue Hack’n Slash

Aerea est un Action-RPG empruntant une vue à la Diablo-like. Le titre « pourrait » être qualifié de Hack’n Slash. « Pourrait », parce qu’en dehors de cette vue si atypique, on ne retrouve pas le sel si particulier du genre Hack’n Slash. Les associations et nombreux loots sont absents, on se contente juste d’une petite dose de RPG pour les upgrades. Mais avant de détailler tout ceci, passons en revue les effectifs.

Il est possible d’incarner l’un des quatre élèves de Guido et donc choisir l’une des classes disponibles, sachant qu’il y a une classe par personnage. On a ainsi le choix entre Jacques, un guerrier combattant au corps-à-corps utilisant un violoncelle, qui excelle dans la défense et que l’on peut considérer comme une classe Tank. Wolff, combattant à distance, se servant d’une harpe, sa force se situe dans son attaque et sa classe d’archer. Jules, le magicien au luth, est un combattant à distance qui utilise sa magie, son point fort réside également dans son attaque. Et enfin Claude, un artilleur trompettiste qui combat également à distance mais son point fort à lui, c’est plutôt la précision. Pas de surprise de ce côté-là, on retrouve les classiques classes du genre, la seule différence étant encore une fois, le côté musical de l’armement.

Un HUB en musique

Le conservatoire nous sert de HUB central. Comme dans chaque HUB, on trouve tout le nécessaire classique avant de partir à l’aventure en l’extérieur, c’est-à-dire des boutiques servant à acheter des consommables (limité à quatre objets transportables), des PNJs (Personnages Non Joueurs) nous délivrant des missions de type récolte/recherche et vaincre des petites bêbêtes, des « coffres » pour les améliorations du personnage et de l’instrument, et enfin LE PNJ desservant les lieux extérieurs au conservatoire, autrement dit les donjons.

Du côté de la composante d’amélioration, on trouve quelque chose de simple et basique, découpé en un strict minimum. A force de monter en Level, on gagne des points qui nous servent à améliorer les caractéristiques principales du héros tel que la Vie, la Force ou les Coups Critiques. Tandis que pour l’instrument qui monte également en Level, tout se fait via un « arbre de talents » propre à chaque classe. Les Clefines (note de musique étant la monnaie du jeu) trouvables en cassant des objets, en réussissant des quêtes et en abattant des monstres, nous servent aussi bien à acheter les consommables qu’à l’achat d’améliorations d’instruments. C’est donc très simple à utiliser, mais on regrette qu’il n’y ait pas plus de grain de folie de ce côté-là, d’autant qu’avec les statistiques de base, les améliorations sont largement dispensables.

Un(e) Luth (lutte) sans harmonie

Après avoir choisi son lieu d’atterrissage, on part avec un dirigeable, qui au final ne sert qu’au contexte du scénario et de ses îles flottantes. Chaque environnement que l’on visite ne révolutionne pas le genre, et on se trouve en terrain connu constitué de différentes zones avec des égouts, des forêts et des marais… Ces zones sont pour la plupart « fermées » donc linéaire, c’est-à-dire que comme certains Hack’n Slash, la progression se découpe par des chemins « couloirs ».

Ce qui nous amène lors de croisements, à choisir l’un des deux chemins disponibles, l’un étant très court donc propice aux culs-de-sac et autres interrupteurs, le second étant logiquement le « bon » chemin, c’est-à-dire qu’il nous sert à progresser vers la suite de l’aventure. Sans compter que l’on retrouve quelques petites énigmes très simplistes, comme pousser un bloc vers une destination précise, représentée par un réceptacle. Le comble dans tout cela, c’est que l’exploration complète des lieux ne sert pas véritablement à quelque chose dans ces conditions. Qui plus est, les missions principales nous occupent pendant un laps de temps très court par « zone », pour ensuite nous faire revenir au conservatoire, « acheter nos améliorations », accepter une nouvelle mission et rebelote.

Autant dire que pour un titre ayant une prise en main facile (avec les traditionnelles attaques, techniques,
touche de soin, et rien d’autre) et jouant sur la musique, on s’attendait plutôt à voir des lieux féeriques invraisemblables comme se retrouver dans une boîte à musique à la Castlevania – Lords of Shadow par exemple. Et un bestiaire tout azimuts comme des boss arborant des designs originaux ressemblant à des instruments, mais le menu fretin que l’on combat est lui aussi très classique, à l’image des rats et autres araignées que l’on rencontre. Qui plus est, avec une difficulté à la ramasse, où une seule attaque permet de pourfendre les ennemis, et une technique bien placée pour les boss pour les vaincre en un coup, laisse un arrière-goût amer de ce que l’on était en droit d’attendre.

Fort heureusement, le gros point positif d’Aerea réside dans la possibilité de prendre les armes avec trois ami(e)s pour des sessions jusqu’à quatre joueurs en local. Même si cela n’enlève pas la linéarité, c’est toujours plaisant et plus fun de jouer en coop, surtout que les classes sont complémentaires entres elles. le hic c’est que l’on va rendre les bruitages muets assez rapidement. Pourquoi ? Parce que chaque arme étant un instrument, à chaque attaque le son de ce même instrument est joué, alors à plusieurs, cela devient rapidement une cacophonie…

La musique dans la peau

Si quelques lieux arrivent à tirer leur épingle du jeu, à l’image du conservatoire et du soin apporté, on ne peut pas en dire autant du reste, qui fait quelque peu dépassé à l’heure actuelle. Il manque grandement de folie dans le level design du titre. A noter que les textes ne sont pas tous entièrement visibles.

Niveau ambiance, c’est le compositeur de Broforce, Deon Van Heerden qui est à la baguette. Ses réalisations pour le titre de Triangle Studios sont classiques et épiques. Si vous avez aimé l’OST de Broforce, celui d’Aerea ne devrait pas vous laisser insensibles.

Testé sur une version PS4

NOTE MaXoE
6
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5

En regardant les images, Aerea peut faire penser à un Hack'n Slash, mais il ne faut pas s'y tromper, le jeu de Triangle Studios est un Action-RPG. A ce titre, il reste cloisonné dans sa petite case, sans venir jouer les trouble-fête envers la concurrence. Pourtant sur le papier, Aerea avait de quoi séduire : un univers musical senti, un Design original sur les boss, un gameplay très accessible et une bande originale soignée. En dehors de cela, le titre se contente de peu, il a un énorme manque de folie pour rester à 100% dans son thème musical et il est d'une facilité déconcertante. D'ailleurs à ce sujet, Aerea disposant d'un mode local jusqu'à quatre joueurs, c'est l'occasion pour les parents de jouer avec leurs enfants (à partir de 7 ans), puisque le titre fait office de "conte" et ce même si le PEGI officiel est supérieur.
ON A AIMÉ !
- Univers musical
- OST
- Accessible
- Design des boss
ON A MOINS AIMÉ...
- Facile
- Cacophonie à plusieurs
- Arbre de talent très dispensable
- Quelques bugs avec l'archer
- Manque de folie pour rester à 100% dans son thème
Aerea : Une partition en demi-mesure
Aerea
Editeur : Soedesco
Développeur : Triangle Studios
Genre : Action-RPG
Support(s) : PC, PS4, Xbox One
Nombre de Joueur(s) : 1 à 4
Sortie France : 30/06/2017

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