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Assassin’s Creed Origins : un monde vous est offert



Vous incarnez Bayek qui un medjai, peuple versé dans l’art de la guerre. Son fils a été tué par un groupe obscur, une congrégation portant masques et capes et voulant diriger le destin du peuple égyptien. Les complots commencent donc comme on en a l’habitude avec la licence, le tout dans un contexte historique passionnant. 

C’est de l’Assassin’s Creed

Beaucoup attendaient un changement radical de gameplay, je ne sais pas pourquoi d’ailleurs. On ne demande pas à un Street Fighter de faire du FPS non ? Bref, on retrouve donc la jouabilité à la Assassin’s Creed. On explore des zones, on interagit avec des PNJ qui nous confient des missions et on escalade pas mal d’édifices. Bien sûr il y a les séquences d’infiltration. On entre dans une zone et on doit la jouer discret pour pouvoir occire les ennemis en toute discrétion. Bien sûr, les plus bourrins peuvent aussi se battre au grand jour, chacun sa stratégie. 

Mais sachez que ces bases de gameplay ont été plus que sérieusement agrémentées de quelques nouveautés. Avant de vous en parler, on vous propose une vidéo des premières minutes de jeu. 

 

Du côté du RPG

La grande nouveauté du titre, ce sont les aspects RPG qu’Ubisoft a réussi à intégrer sans renoncer à l’esprit de la série. Premier aspect, et pas des moindres, les ennemis ont un niveau de compétences. Votre personnage aussi. Vous l’avez compris, il vaut mieux éviter de s’aventurer dans un combat face à un ennemi ayant un niveau supérieur au vôtre. Vous ne pourrez pas compter sur votre habileté pour vous en sortir, le moindre coup risque de vous envoyer dans l’autre monde. On retrouve ainsi un gameplay assez punitif vous obligeant à explorer prudemment l’univers et à faire monter votre héros en niveau (montée qui se fait par la découverte de nouveaux lieux, par l’accomplissement de missions, …). Attention, je ne plaisante pas, il faut vraiment être patient car même l’attaque d’assassinat classique ne tuera pas un adversaire trop fort pour vous. Et c’est là qu’une nouvelle saveur pointe le bout de son nez. Vous devrez être prudent, vous aurez peur, vous allez stresser. Cela n’a pas toujours été le cas dans la série par le passé. 

Du côté des armes, elles possèdent, elles aussi un niveau. Vous allez pouvoir en récolter un certain nombre avec des effets de plus en plus dévastateurs. On y trouve des lances, des épées, des masses, … Côté arme de jet, on nous propose l’arc classique avec, aussi, la notion de niveau. Mais attendez, chaque type d’arme a aussi ses sous-divisions. Du côté des arcs par exemple, vous en avez qui permettent des tirs plus distants, d’autres qui sont plus rapides ou plus puissants. Il faut vraiment analyser la situation avant d’attaquer un ennemi. Ainsi certaines épées courtes sont très efficaces contre les ennemis sans bouclier alors qu’elles sont inefficaces face aux gros mastodontes. 

Sachez que vous pourrez également faire du crafting à l’aide des ingrédients glanés ici et là dans des coffres ou dans la nature, lors de vos chasses. Car oui, il y a des animaux sauvages, des crocodiles, des lions, des hyènes, … Elles aussi possèdent un niveau, faites attention ! Ce crafting est l’outil indispensable pour transporter plus de munitions ou améliorer le niveau de votre lame d’assassin. Cela sera nécessaire pour tuer sur le coup les plus aguerris de vos ennemis.

L’arbre de compétences et votre niveau existaient déjà dans la série. On les retrouve donc avec plaisir, à vous de choisir comment vous allez personnaliser votre personnage, plutôt chasseur, plutôt bourrin ou plutôt espion. 

Une deuxième vidéo made in MaXoE : 

 

Fais comme l’oiseau

Comme vous avez pu le voir, les ennemis sont coriaces, très coriaces. Ainsi, tout assaut sur un lieu gardé doit se préparer. Pour cela vous disposez d’un aigle que vous pouvez envoyer en éclaireur. Vous prenez alors les commandes du volatile et vous essayez de repérer ennemis et trésors. Encore une fois on a un aspect stratégique renforcé. Fini l’arrivée à l’aveugle dans un lieu, ici on évalue la position des ennemis mais aussi leur niveau d’XP, vous pouvez ainsi agir en toute connaissance, en développant votre propre tactique. 

Cet Assassin’s Creed se veut donc plus réfléchi et plus mature. Concernant l’IA, on ne peut pas dire qu’elle soit au top, comme d’habitude. Ils l’ont simplement dotée d’une belle faculté d’observation et d’une belle agressivité. Cela suffit à rendre le challenge très intéressant. 

Un monde très très ouvert

Une autre bonne surprise, c’est le gigantesque monde qui s’ouvre à vous. Tenez-vous bien, vous pouvez vous balader vraiment partout ! Pas de zone vérrouillée en attendant un événement quelconque, non, à vous la totale liberté. Bon, cela dit, il faut être un peu prudent. En regardant la carte, vous verrez qu’il y est indiqué le niveau conseillé par zone. Si vous vous aventurez dans un endroit trop corsé pour vous, vous ferez de désagréables rencontres. De ce point de vue là, on a eu des sensations similaires à celles ressenties dans le dernier Zelda. Il y a aussi des ennemis trop forts pour vous, capables de vous occire d’un coup d’épée. Mieux encore, on se balade régulièrement sans but précis, simplement pour découvrir le monde, on tombe ainsi régulièrement sur des camps, des trésors, comme dans Zelda. C’est là aussi tout le sel de l’aventure, on fait comme on veut. Et puis ce monde est vivant, en totale interaction, cela renforce l’immersion. 

Alors, évidemment, il y a des quêtes, principales et annexes. Ces dernières vous sont proposées par les habitants des lieux et, bonne surprise, elles sont scénarisées. Par le passé la licence proposait parfois de simples missions de vol, d’assassinat sans proposer une histoire autour. Et bien ce n’est plus le cas et cela est très très agréable. 

 

Et puis …

Et puis il y a plein de petits détails qui font la différence. Les combats sont plus techniques. Il faut gérer la garde à tout moment, jouer l’esquive en permanence, jeter une bombe aveuglante en plein affrontement, varier les coups pour briser la garde … Le système de lock nous confirme que le jeu s’est inspiré de ce qui se fait aujourd’hui. Il existe aussi une barre de rage qui pourra être déclenchée régulièrement, idéale pour se sortir des situations compliquées. 

On pourrait vous parler de tout cela pendant des heures. Ubisoft a su mûrir sa licence, aller plus loin dans tous les détails permettant de rendre l’expérience plus ludique. Ainsi, vous pouvez demander à votre cheval de suivre automatiquement la route sur laquelle vous vous trouvez ou de trouver un chemin pour l’objectif courant. Il y a aussi pas mal d’activités annexes comme des courses de char, des explorations de donjons, et plein d’autres choses. 

Pour ceux que ça intéresse, il y a quelques séquences dans le monde présent, en dehors de l’animus, mais c’est parfaitement anecdotique. 

Côté graphismes, le talent d’Ubisoft est bien là. C’est beau, vraiment, vous passerez pas mal de temps à admirer le paysage. Les animations des personnages ont gagné aussi en fluidité. Et la musique est toujours aussi immersive, on n’en doutait pas, mais la partition technique et artistique est excellente. Finissons sur le contenu. Il est simplement époustouflant. Il y a des heures et des heures de jeu qui vous attendent. 

Un retour réussi simplement légèrement terni par l’absence de mode multi, que nous aimions bien dans les autres opus. 

Testé sur une version Xbox One