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Astérix et Obélix XXL 3 – Le Menhir de Cristal : Un épisode sympathique …



Par Toutatis, c’est une nouvelle fois OSome Studios qui est au cœur du développement de ce nouvel Astérix & Obélix XXL faisant théoriquement « suite » au deuxième volet. Par rapport à XXL 2 sorti en 2005, ce troisième opus estampillé XXL bouleverse quelques codes installés en commençant par une caméra qui devient désormais à angle fixe et non plus manuelle.

De même, le saut est totalement absent pour laisser place à un dash et l’on note enfin l’apparition d’un mode coopératif. Alors oui ces éléments peuvent aussi bien jouer en la faveur qu’en la défaveur du soft, ne serait-ce que par rapport à l’appellation XXL. Dans tous les cas, son scénario complètement inédit (il ne s’agit pas d’une adaptation) met en avant une nouvelle feature, et une histoire bien ancrée dans l’univers de la série : humour et jeux de mots compris !

Snaefellhel… (à vos souhaits)

En rentrant dans leur village après une journée ordinaire de chasse aux sangliers, notre duo phare Astérix et Obélix (mais aussi Idéfix, il ne faudrait pas l’oublier le pauvre) a une entrevue avec Panoramix qui n’a pas reçu son courrier. Il semblerait que cela soit un coup des Romains. Les deux compères se rendent donc sur place dans le camp de Petibonum et retrouvent enfin le sésame. Cette lettre vient de Hella Finidrir, une comparse de Panoramix qui l’informe de la situation, elle a peur de se faire enlever par Jules César et toute sa clique.

Pour la retrouver, il existe une solution, s’aider des pouvoirs du Snaefellhelgajökull, un Menhir de Cristal aux propriétés magiques créé par Hella justement. Le duo part immédiatement à la recherche des trois pierres nécessaires pour restaurer le pouvoir du Menhir et retrouver sa propriétaire.

Une aventure enfin jouable à deux !

Avant toute chose une petite précision, si vous voulez profiter d’une meilleure expérience à deux, oui le soft permet de partager l’aventure en duo pour la toute première fois dans les aventures estampillées XXL : l’un contrôlant Astérix, le second Obélix. Il est vivement conseillé de choisir la difficulté maximale ne serait-ce que pour avoir des bâtons dans les roues auprès de nombreux romains. En effet, leur nombre a considérablement été revu à la hausse depuis le dernier volet.

Pour les solitaires, l’expérience est tout de même réalisable en solo, l’IA incarne le second protagoniste mais de manière quasiment passive, ce qui augmente la difficulté de façon non équilibrée, voire punitive par moments, les ennemis ayant tendance à se focaliser sur le personnage que l’on joue. Par contre comme pour le précédent épisode, il est possible de changer de héros à la volée pour combattre et résoudre de petits puzzles, alors qu’à deux bien sûr, la coopération est de mise pour avancer dans certains endroits.

De petits puzzles simples d’accès

Le titre se compose de trois parties distinctes avec de l’exploration, des combats purs dans les camps romains (sorte de donjons en somme où l’on peut même être discret) et des énigmes liées à la faculté magique du Menhir de Cristal, le tout agrémenté de quelques petites quêtes annexes répétitives (massacrer les Romains, ramener une poule,…).

Les puzzles rencontrés, même s’ils sont peu nombreux et basiques, restent sympathiques, on sent que cela a été pensé pour nos chères têtes blondes : ils sont faciles à comprendre et à résoudre. Outre des résolutions classiques où il faut changer de héros lors de certains passages (Astérix passant par exemple dans les chemins plus étroits que son compère), les propriétés du Menhir, magique ou non, permettent l’accès à d’autres embranchements. Pour cela, il faut détruire une partie des éléments du décor (tronc d’arbre, pierres,…), attirer des blocs de pierre vers soi, ou encore ralentir les ennemis avec le pouvoir de glace. Le Menhir est donc présent en toutes circonstances et dispose d’autres atouts que vous allez découvrir au fil de l’aventure.

Une exploration sympathique et des combats défouloir

L’exploration, en monde presque semi-ouvert avec divers embranchements et des chemins assez larges, est également agréable à parcourir. Progresser tranquillement et utiliser son Menhir est indispensable pour récupérer des collectibles et des casques romains servant encore de monnaie (pour améliorer ses pouvoirs et sa santé), cette balade étant logiquement agrémentée par des Romains en patrouille et pour se répéter ils sont bien nombreux cette fois-ci.

Évidemment, le duo use de sa force à la rencontre de ces derniers. Outre un dash, les deux compères ont accès à une seule attaque principale à utiliser plusieurs fois pour réaliser des combos. Ensuite, ils partagent plus ou moins certaines techniques (lancer de Romains, attaque circulaire, aide d’Idéfix et frappe au Menhir pour Obélix, potion magique pour Astérix) consommant une jauge spécifique d’énergie qui se remplit à chaque coup porté. Malgré le rythme un peu plus lent d’Obélix, le duo est plutôt équilibré, ce qui est déjà rassurant. Par contre, il est regrettable qu’Idéfix soit juste relégué à mordre les fesses de patrouilles romaines et rechercher des os. L’autre reproche à faire, c’est que malgré de bons effets de bruitage, un manque d’impact des attaques se fait ressentir, dommage.

Des ennemis très présents mais une caméra parfois problématique

Quant aux camps, il ne s’agit ni plus ni moins que de successions d’arènes où il faut nettoyer une zone entière (ou ne pas se faire « repérer ») pour pouvoir progresser. Par contre au risque de mourir bêtement en étant encerclé par un grand nombre d’ennemis et recevoir des frappes d’archers au loin, privilégiez si possible de passer par les hauteurs via la fonction dash.

Pour ce troisième opus estampillé XXL, comme déjà dit, la caméra est désormais en plans fixes mais se base uniquement sur le(la) joueur(euse) principal(e) ou « l’hôte » de la partie, l’allié s’il passe hors champ n’est pas pris en compte. Cette caméra a donc autant de qualités que de défauts, par exemple en passant derrière un élément du décor (bâtiment ou autre), la silhouette du personnage est visible mais pas celle des Romains, ce qui peut devenir problématique. De même, quelques soucis de lisibilité apparaissent à cause de certains éléments.

Fidèle à l’univers mais avec des soucis techniques

D’un point de vue visuel, ce Astérix et Obélix XXL 3 – Le Menhir de Cristal est une belle réussite. Les modélisations des environnements (village gaulois, glacés,…) et personnages ainsi que les animations du style les sandales des romains restant bien au sol lors de l’utilisation d’un uppercut sont bien en cohérence avec l’univers créé par Uderzo et Goscinny.

Idem concernant l’humour, les bruitages et les doublages qui sont eux aussi empreints de l’univers gaulois. Par contre, on déplore un manque de synchronisation labiale. Concernant la partie technique, outre les défauts de la caméra déjà citée, plusieurs bugs de collision (des ennemis ou de l’allié IA) et chutes de framerate sont présents. Pour finir, l’OST est assez sympathique et s’avère nettement plus en adéquation avec l’aventure. Un bon point donc.

Testé sur PS4 Pro