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Batman Arkham Knight : l’apothéose



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Quand on papote avec un fan de comics, et surtout de DC, on entend souvent la même chose : chez DC, ce sont surtout les bad guys qui sont cool, les héros sont souvent assez nuls. Exception faite de Constantine, et évidemment de Batman. Batman, le héros qui survit depuis les années 30, qui a connu quelques-uns des plus beaux arcs qu’aient connu les comics, le détective le plus célèbre du monde, un simple humain surentrainé et pourvu d’un intellect hors du commun… et torturé.

Et c’est bien de cela qu’il s’agit lorsque l’épouvantail, ennemi injustement sous-évalué de Batman jouant sur les peurs et les névroses, parvient à l’issue d’une menace terroriste à vider Gotham de ses habitants, n’y laissant que quelques policiers et pompiers courageux… et le Chevalier Noir.

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Sur cette base va se développer un scénario noir, tourmenté, qui va interroger Batman, ses convictions, ses buts, ses peurs. On a souvent exploré, dans les comics, que les ennemis de Batman étaient pour ainsi dire issus de lui, et rarement avec ce scénario cette thématique aura été aussi bien exploitée. Du coup, vous comprendrez que je me refuse à spoiler un tant soit peu ce magnifique moment d’écriture.

D’un point de vue technique, ce Batman est encore une fois une réussite totale. D’abord, esthétiquement, on reste sur les critères d’excellence de la série, avec d’énormes modèles, bien animés, et une Gotham toujours plus grande, et toujours plus sombre, comme il se doit. Arpenter les rues de la cité gothique de nuit sous une pluie battante est un vrai déluge de mélancolie, de tristesse, de tourments, et l’architecture de la ville elle aussi sert la narration, Gotham étant après tout indissociable du vigilante.   Batman-Arkham-Knight-Gameplay-Trailer-4

Si la partition musicale est discrète, on appréciera en revanche une nouvelle fois, le travail remarquable accompli sur les doublages, d’une précision chirurgicale, et ce en VF comme en VO.

Reste le noeud du jeu : le gameplay. Et de ce point de vue-là, c’est toujours Byzance.

D’abord, le système de combat, tant pillé depuis ses débuts, est toujours là, toujours aussi beau, aussi spectaculaire, aussi abouti. Les combos s’enchainent avec une élégance folle, Batman alterne la puissance et la finesse, contre ses ennemis, s’adapte… Un chef d’œuvre qui se polit à chaque itération. On trouve aussi des éliminations de masse qui, se basant sur l’effet de surprise, permettent d’éliminer un groupe d’ennemis en un seul assaut. De même, vous pourrez faire appel à un allié, parfois, pour combattre vos ennemis en équipe, ce qui est franchement jouissif.

De même, les déplacements, surtout aériens, sont toujours plus précis, utilisant les vols planés de Batman et bien sûr son grappin pour traverser la ville comme un prédateur nocturne.

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Mais la vraie nouveauté de l’opus, c’est évidemment la Batmobile. Tour à tour bolide élégant ou char d’assaut redoutable, si sa maniabilité est un peu déstabilisante au début, on apprend vite à l’utiliser à son plein potentiel, à plonger au volant depuis le toit d’un immeuble, et à utiliser son treuil, ses canons, son siège éjectable, pour explorer la ville, remplir des défis et affronter l’adversité. On reprochera simplement au jeu un recours un peu excessif à ce nouveau mode de transport, mais dans la mesure où tout cela est parfaitement maîtrisé…

Quant au contenu… En plus de la quête principale, vous aurez une multitude de quêtes dynamiques, qui se révéleront à vous en captant les transmissions radios en tous points de la ville, ce qui encourage l’exploration curieuse plutôt que la chasse au PNJ, en sus évidemment des traditionnels défis de l’homme mystère, toujours plus variés, des enquêtes criminelles grâce au matériel toujours plus brillant de l’homme chauve souris, et les salles en réalité virtuelle pour accomplir une tonne de défis divers.

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 Testé sur PS4.