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Chronicle : RuneScape Legends – Enfin un peu de neuf



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Hearthstone existe, et il est incontournable. Qu’on l’apprécie ou pas, le marché se fait un peu au rythme des hoquets du géant ronronnant. Nombreux sont les clones, qui ont souvent disparu justement parce qu’il n’y avait aucun sens à rivaliser avec un jeu bien mis en place et bien suivi, et lui aussi free-to-play. La clé, c’est donc la trouvaille.

Chronicle : RuneScape Legends (que dorénavant j’appelerai CRL parce que je suis une feignasse) propose un parti pris original : dans ce jeu, même si le but reste d’amener les points de vie de votre adversaire de 30 à 0, vous n’affrontez pas le deck adverse et ses créatures, mais le vôtre !

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Quelle sorcellerie est-ce là ? En réalité, c’est très simple : chaque personnage part avec une attaque de 2 et 30 points de vie. Il va commencer avec une main de 6 cartes, et pourra en jouer 4 par manche, sachant qu’au maximum il y a 5 manches. Ainsi donc, il y aura de la programmation, puisque les 4 cartes seront programmées simultanément. 

Dans les faits, vous avez donc 4 emplacements dans lequel placer une carte, sachant que vous pouvez en laisser certains vides. Votre avatar, sur le plateau, va affronter ensuite ces menaces une par une, tandis que votre adversaire fait de même, chacun son tour. Il faut donc survivre aux 5 manches et si c’est le cas, les deux adversaires pourront alors s’affronter directement.

Les decks incluent deux grands types de carte : les cartes aventure, bleues, ont un coût en or. Si le joueur peut payer, il obtient le bénéfice de la carte. Les cartes combat, rouges, ont une attaque et des points de vie. Il faut alors ramener à 0 les points de vie de la carte, sachant que tant qu’elle n’est pas vaincue elle va contre-attaquer à chacun de vos assauts (vous avez toujours la priorité).

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Les bénéfices, vous pouvez l’imaginer, sont nombreux : attaque supplémentaire (temporaire ou permanente), gains d’or, de points de vie (sans jamais dépasser le maximum de 30) ou de points d’armure, mais ils peuvent aussi être plus inattendus, comme baisser l’attaque de votre monstre suivant, augmenter celle du prochain monstre de votre rival, lui infliger des dégâts directs ou carrément une baisse sèche de ses points de vie, ou encore obtenir une arme. A noter que les armes fonctionnent comme dans Hearthstone, avec une durabilité.

Du coup, les moyens de gagner sont légion, et dépendent beaucoup de votre personnage, qui sont au nombre de 5 :

  • Raptor est un guerrier lourd et puissant, qui va accumuler de l’armure. Le plus souvent, il va arriver à l’issue des 5 manches, et la partie se résoudra alors par un duel avec le rival durant lequel les joueurs vont s’attaquer directement jusqu’à ce que mort s’ensuive.
  • Ozan est un voleur. Il fait donc quelques dégâts directs, mais va aussi par exemple pouvoir voler l’or de son rival. C’est là que la programmation prend tout son sel : s’il vous vole l’or nécessaire à jouer votre carte aventure suivante, c’est peut-être toute votre stratégie qui s’effondre. Ajoutons à cela des dégâts directs liés à l’arme un peu délicats à exploiter mais assez efficaces.
  • Vanescula est une Vampire, qui logiquement va se mettre en péril pour déclencher des effets qui sont plus puissants si elle a moins de 15 PV, puis se nourrir de votre énergie. Une saleté. A noter qu’elle est certainement le héros qui peut le plus augmenter sa puissance de base.
  • Ariane est une magicienne, aux dégâts directs ébouriffants, qui en principe vous massacrera bien avant le duel final.
  • Enfin, Linza est un fabricante d’armes, qui va créer des armes à la puissance et à la résistance exceptionnelle, et s’en servir pour tabasser son rival bien avant le duel final elle aussi.
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On commence avec Raptor et Ariane, et pour débloquer les autres il faut les vaincre. Le premier objectif sera donc de tous les avoir (pour avoir quelques cartes), puis de les battre en bronze, argent et or, pour obtenir quelques boosters gratuits. Par ailleurs, chaque personnage a un niveau, et il faudra tous les amener au niveau 6 pour avoir toutes leurs cartes gratuites.

De plus, les niveaux des héros se cumulent pour donner votre niveau propre, et au niveau 20 vous aurez accès aux quêtes épiques.

Car évidemment les similitudes avec Hearthstone existent, du point de vue des modes de jeux.

On trouve ainsi les parties solo, contre l’IA. On trouve ensuite les matchs casuals contre des joueurs humains, plutôt généreux en expérience. On pourra aussi les défier en match classé, pour gravir les échelons et les rangs. On passe un rang à chaque victoire, et tous les 25 rangs environ on change de division. A noter que dès qu’on sort d’argent on gagne un coffre bonus contenant souvent un booster.

Enfin, on trouve un mode Dungeonering, qui ressemble à l’Arène : on va choisir à 15 reprises 2 cartes parmi 5 pour faire un deck de 30 cartes, et tâcher de vaincre autant d’adversaires que possible. Plus on va loin avec 3 vies, plus la récompenses est forte.

Cela fait plusieurs fois que je parle de boosters, et ils sont évidemment au coeur du jeu : en plus des cartes gratuites, le jeu compte près de 300 cartes, que l’on peut acheter par paquets avec de l’argent réel, mais aussi avec la monnaie du jeu, obtenue en accomplissant les quêtes quotidiennes, souvent sympathiques, ou la quête épique, plus longue mais qui assure un paquet quotidien.

Et avec ces cartes, le jeu change de dimension, puisqu’il ouvre de nouveaux archétypes : pirates, dragons, et j’en passe.

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Une excellente alternative à Hearthstone ? Oui, absolument. Mais tout n’est pas parfait.

D’abord, le jeu a quelques menus soucis d’équilibrage. Aujourd’hui, Linza est réputée, par exemple, être un peu plus faible. Ensuite, si la création de cartes via des gemmes est possible, elle reste délicate parce que chère, un peu plus que dans Hearthstone. Cela peut se comprendre : les éditeurs n’ayant pas les moyens ni le volume de vente de Blibli, ils sont un peu obligés de pousser un peu à l’achat, mais je peux vous assurer qu’on peut avancer sans payer le moindre euro, au rythme normal d’un F2P. Il manque, également, un mode aventure, mais le jeu étant récent, il est probable que les développeurs y travaillent.

Mais surtout, le point noir, c’est le statut de premier joueur. En effet, le second joueur a une carte de plus. La belle affaire. En revanche, le premier joueur agira toujours avant vous. Autrement dit, il peut vous achever sans que vous puissiez anticiper, ou autres, mais surtout, lors du duel final éventuel, il frappera avant vous, ce qui signifie que potentiellement, alors que son attaque est plus faible que la vôtre, il vous vaincra parce qu’il aura frappé une fois de plus. Bien sûr, les joueurs aguerris développent des decks qui nuancent cet avantage, mais il vous faudra un peu de bouteille…