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Code Vein : Un Souls-like/anime qui sort les crocs !



Comme déjà dit dans plusieurs news consacrées au soft, Code Vein a été développé par Shift, un studio déjà en charge d’Ape Quest, Freedom Wars,… Mais ils se sont également occupés des jeux de la licence God Eater que nous avons testés dans ces articles (God Eater Resurrection, God Eater 2 ainsi que God Eater 3). La ressemblance entre cette franchise et Code Vein n’est donc pas anodine, on retrouve un univers post-apocalyptique ainsi qu’une lutte pour la survie.

Une trame intéressante

Il y a longtemps, une catastrophe appelée l’Effondrement s’est abattue sur le monde, plus de la moitié de la population a été décimée. Cela était dû aux Épines du Jugement qui ont brusquement jailli de terre tels des crocs affamés. Tout n’est désormais plus que ruines dans ce monde post-apocalyptique où le miasme s’est répandu à grande vitesse.

De plus, suite à l’implémentation d’un parasite ORB, les humains décédés sont revenus à la vie sans souvenirs et sous forme de Revenants, l’équivalent de vampires étant la dernière chance de l’Humanité. Mais même en étant à priori immortels, si ces vampires respirent le miasme ou ont une trop grande soif de sang sans pouvoir la satisfaire, ils perdent le peu d’humanité qu’il leur reste et se transforment en monstres : les Déchus. Ces implants ORB sont donc un lourd tribut à payer pour avoir accès à certains Dons (des capacités uniques par Revenant). Dans ce carnage, il reste tout de même un dernier rempart isolé du monde, le bastion Vein où la Brume Rouge, mur de brume instaurant la peur et la douleur, n’y est pas encore présente.

Aujourd’hui, l’avatar que l’on incarne (masculin ou féminin) est justement un(e) Revenant amnésique, accompagné(e) par Io, une jeune femme dont notre avatar ne possède aucun souvenir. Io sait cependant que nous ne sommes pas un(e) simple Revenant mais un type très rare ayant des capacités spéciales pouvant notamment faire revivre des sources de sang (asséchées par le miasme) permettant de produire des perles de sang indispensables dans ce monde hostile. Ces ressources sont rares et prisées car elles permettent de survivre et de ne pas tomber dans la folie, ce qui leur vaut un système hiérarchique très dur, les taxes de perles étant monnaie courante. Rapidement, le duo (Io et l’avatar) se fait capturer par d’autres Revenants qui font d’elles des esclaves pour récolter ces perles de sang dans des souterrains.

Si le contexte reste finalement déjà vu, on peut reconnaitre plusieurs points communs entre God Eater et ce Code Vein. Ce scénario reste agréable, bien ficelé et bien écrit, en plus de cela il dispose même de quelques surprises. En outre, les diverses informations du monde, passé comme présent, s’apprennent aussi bien par la documentation indiquée durant les temps de chargement que par les divers PNJs et les souvenirs contenant aussi une partie de lexique. En outre, les personnages deviennent attachants grâce à leur développement.

Une base à la Souls AVEC…

Avant de partir vadrouiller dans ce monde désolé, il faut passer par la case personnalisation relativement poussée et complète. Sexe du personnage, coupe de cheveux, tenues, cicatrices, ajustement des pupilles, multiples choix d’accessoires équipables (possibilité d’en équiper plusieurs à la fois), nombreuses teintes de couleurs, variation de reflet, etc… tout y est. Et cela sans oublier l’ajout d’accessoires, de tenues, ainsi que de tatouages grâce aux Majs pour les festivités. On peut donc se créer un personnage ayant une certaine classe ou alors complètement étrange.

Une fois son choix effectué (et la possibilité de faire des modifications dans le HUB du jeu) on se retrouve donc dans un monde en déclin arborant des villes en ruine, des souterrains,… Les lieux qui nous entourent, plus ou moins linéaires avec divers embranchements, ont une atmosphère assez particulière avec un sentiment d’insécurité propre aux Dark Souls-like.

En effet, chaque embranchement emprunté peut se révéler être un nid à Déchus, des êtres qui sont aussi bien au sol que planqués au plafond prêts à nous bondir dessus. En outre, pour renforcer cette impression d’inconfort, seule la tonalité de nos armes, sortilèges, techniques et de nos pas se font entendre, et ce jusqu’à l’affrontement où les musiques épiques et magistrales prennent le relais.

Cela est idéal pour donner le tempo de ces joutes pouvant être ardues selon plusieurs facteurs. Le gameplay de Code Vein s’apparente à un mélange entre God Eater et Dark Souls mais apporte tout de même son lot de subtilités pour se forger sa propre identité, les habitués du genre seront donc en terrain connu.

Toutes les actions réalisables ou presque dépendent d’une jauge d’endurance qui se remplit au fil du temps. On peut utiliser une attaque « faible » ou puissante, variant selon le style d’armement équipé (la baïonnette servant à la fois au corps-à-corps et à distance grâce à son tir), mais que l’on peut également combiner pour réaliser des combos. Il y a aussi le changement d’armes à la volée, une parade, l’esquive, des techniques et des sortilèges. En sachant que ces deux derniers éléments sont liés en supplément à de l’Ichor, l’équivalent d’une jauge de mana pouvant se remplir de plusieurs manières : en utilisant un objet, en attaquant via une esquive/parade et en se reposant auprès des pousses. Ces pousses étant l’équivalent des feux de camp de Dark Souls et permettant d’améliorer son personnage (Level et Dons), changer de compagnons,… Se reposer permet de regagner des PVs et son Ichor mais attention il fait aussi revivre les ennemis aux alentours.

…de nombreuses possibilités de customisation et d’orientation

En plus de ces bases pour les combats d’autres subtilités intéressantes s’ajoutent, à commencer par un facteur de grande importance : le Code Sanguin. Pour faire simple, chaque code sanguin permet l’accès à une classe unique du jeu (Mage, Combattant, Prométhée, etc…) modifiant une multitude d’attributs de son personnage, c’est-à-dire ses caractéristiques, les compétences passives et actives (ou les techniques et sortilèges disponibles), et donc le type d’armes pouvant être utilisées pour ces dernières. Chaque code sanguin peut aussi être changé à la volée, ce qui permet d’utiliser différentes approches.

En outre, de nouveaux Dons des codes sanguins peuvent également être appris à la pousse en échange de nuée (la monnaie du jeu) mais on peut aussi les maîtriser à force d’utilisation ou via des ressources. Après maîtrise totale, le sort ou la technique en question lié à une classe unique d’origine peut alors être réalisable sous n’importe quel code sanguin. En gros un combattant initialement sans « magie » peut même se servir de sortilèges comme des flammes ce qui permet de se créer un personnage selon ses envies et donc ayant une spécialisation vers une catégorie particulière ou mixte.

Un gameplay riche où il faut être méticuleux car de la même manière, la spécialisation contenue dans les Voiles de Sang (ou tenues) varie les statistiques (poids d’équipement, résistance, etc…) et l’efficacité des armes. Et c’est à partir du HUB (la base du jeu) que l’on peut encore mieux s’organiser. Il y a les améliorations d’armes et équipements traditionnelles ou plus portées vers une propriété particulière (changement d’attributs élémentaires, résistances, etc…).

Il y a aussi les achats, les ventes, l’entraînement, l’accès aux différents étages du Donjon des profondeurs, un donjon qui par ailleurs s’enrichit au fil des différentes mises à jour du jeu et qui permet de récupérer davantage de ressources et de nuées. Ce HUB comporte également un Jukebox aux musiques également épiques et rythmées, la possibilité de donner des cadeaux à ses alliés (PNJs) pour les échanger ensuite contre des objets utiles.

Un multi humain qui a quelques soucis et une caméra parfois capricieuse

Mais en plus, l’un de nos alliés (l’IA) peut nous accompagner (ou non selon son choix) durant l’exploration, ce qui donne forcément un bon coup de pouce en fonction du code sanguin de son partenaire, dons spécifiques liés au duo, armement, etc… Il y a aussi la possibilité de rejoindre une partie en multi ou de « l’héberger » pour aider quelqu’un dans le besoin et ce jusqu’à avoir terrassé le boss de la session. Dans ce cas pour ne pas être « trop en surpuissance » entre guillemets, le niveau maximum de l’invité humain est calqué sur le sien (si l’on est l’hôte) ou inversement. Par contre si l’on arrive bien à rejoindre quelqu’un pour l’aider et l’inverse, il arrive que parfois cela ne fonctionne pas ni dans un sens ni dans l’autre, il faudra donc attendre un patch pour voir si ce problème sera résolu.

Généralement, les affrontements s’effectuent dans des espaces assez exigus avec des adversaires un peu plus grands que la moyenne, ce qui peut mettre à mal la caméra qui ne sait pas trop où s’orienter et virevolte un peu, et ce même en l’ajustant dans les options pour éviter les obstacles. Il faut donc faire attention non seulement à cela lorsque l’on est en lock-on, mais aussi aux ennemis qui arrivent sur les côtés voire dans notre dos. En contrepartie, les combats de boss se déroulent eux dans des zones plus ouvertes et ils ne font pas de cadeaux, car ils se transforment… Cette ficelle respecte donc les œuvres du genre mais on garde aussi les petits défauts qui vont avec. Par contre si les combats sont agréables et dynamiques avec de bons effets pyrotechniques et attaques d’armes montrant la puissance, il manque justement une sensation d’impact en supplément pour être au top.

Une direction artistique plaisante

Contrairement aux jeux du genre (Dark Souls-like), Code Vein utilise un rendu type cel-shading façon manga/anime. Les décors plutôt bien modélisés ont de sympathiques effets de lumière et les textures sont relativement correctes malgré quelques unes un peu plus grossières. La DA générale est réussie avec ses différents mélanges (le fantastique et le post-apo « macabre »). Mais ce qui est encore davantage mis en valeur ce sont les personnages mangas, aussi bien notre avatar comme nos compagnons, tous sont soignés, détaillés et chacun dispose de son propre style.

Il y a cependant un petit hic qui intervient selon les tenues ainsi que les armes, soit les cheveux passent au travers du costume, soit certains accessoires ne sont plus visibles entièrement ou alors c’est l’arme qui passe au travers des cheveux,… Sinon outre les soucis de caméra, on a constaté plusieurs chutes de framerate survenant dans les couloirs permettant l’accès à un nouvel environnement. Et comme déjà dit plusieurs fois, l’OST est vraiment un point fort du soft avec des musiques épiques, rythmées,… qui nous plongent bien dans cet univers.

Testé sur Xbox One X