- Article publié sur MaXoE.com -


Conan Exiles : la survie, c’est une affaire de barbare



Le jeu de survie n’est jamais très glorieux pour le joueur qui veut tout de suite entrer dans le vif du sujet. Celui-ci ne déroge pas à la règle. Ben oui, il va falloir s’habituer à vivre sans rien avant de s’attaquer au monde. Dans le cas présent, vous voilà attaché à une croix au milieu du désert. Pas classe. Et là commence la phase de construction de personnage. Et il faut bien le dire, c’est plutôt bien fait. Vous pouvez choisir un héros masculin ou féminin et jouer avec toutes leurs caractéristiques. 

Finie cette phase, en avant pour vos premiers pas dans ce monde cruel. Il faut tout de suite commencer par ramasser du bois, des plantes, tout ce qu’il faut pour fabriquer vos premiers objets et premiers habits. Et puis quelques indicateurs ne vous ont pas échappé en haut de l’écran. Ils indiquent votre état de santé avec, notamment, votre état de soif et de faim. Rapidement, avec ce que vous ramassez, vous construirez votre premier abri rudimentaire et vous vous équiperez des outils de base pour non plus survivre mais vivre. Ces premiers moments sont vraiment marrants à vivre et je trouve que c’est moins difficile d’accès que Ark Survival Evolved. 

En général, ce que je n’aime pas dans les jeux de survie, c’est la trop grande absence de scénario (oui j’entends les grognons au fond me dire que c’est le principe de ces jeux) mais ici les développeurs nous aident en mettant en place des étapes-clés. Celles-ci sont une sorte d’ordre naturel pour progresser gentiment dans le jeu et dans votre XP. Car oui votre personnage a un niveau d’XP qui va lui permettre d’accéder, petit à petit, à développer votre personnage et ses aptitudes à construire des trucs. 

 

Explorer, fabriquer, se battre et … mourir

Bref, on avance et on évite de mourir. Il vaut mieux, car en cas de décès, boum on recommence. Bon heureusement, si vous fabriquez des paillasses, vous pourrez reprendre à ce endroit mais à vous de retourner sur les lieux de votre trépas afin de récupérer tout le matos perdu. 

Oui le coeur du gameplay, c’est bien l’exploration et une forme d’infiltration pour ne pas être confronté à trop fort pour soi. Si vous aimez les jeux qui vous proposent des combats immédiatement, passez votre chemin. Si vous aimez le genre de gameplay qui fait appel à votre habileté, passez votre chemin. Ici, il faut être patient, faire progresser notre personnage et le rendre assez fort avant d’envisager le moindre affrontement. 

Mais revenons sur les constructions. Le but c’est aussi de se faire un petit havre de paix, pour pouvoir s’abriter le plus vite possible. Vous pourrez même avoir des esclaves pour entretenir la maison ou la défendre si besoin. Bon l’IA est un peu aux fraises mais c’est rigolo tout de même. Les phases de construction sont faciles à prendre en main et nul doute que vous aurez vite fait le virus Sim City à vouloir construire les choses les plus imposantes possibles. De ce point de vue là, le jeu gère plutôt bien. 

Une fois que vous avez un personnage digne de ce nom, des amis et une maison pour vous abriter, vous allez pouvoir explorer encore plus loin. Certaines zones devront être visitées en groupe d’ailleurs car même le meilleur des soldats pourrait ne pas survivre face aux PNJ. Les combats sont bien foutus, on a des combos propres aux différentes armes et l’esquive est un outil indispensable lors de ces affrontements. 

 

Ah qu’est-ce qu’on est serrés …

Le titre peut se jouer en solo avec uniquement des PNJ mais il perd un peu de son intérêt. C’est bien pour se faire la main. Non, il vaut mieux jouer en ligne. Et là il faut choisir entre deux types de serveurs : les PvP et les PvE. En mode PvP, tous les autres joueurs peuvent représenter un danger pour vous. D’autant plus que le monde est persistant, donc les autres peuvent profiter de moments hors connexion pour mettre la misère à vos possessions. Franchement le PvE me semble plus adapté, d’autant que le monde recèle de suffisamment de dangers sans vouloir se mettre sur la g… entre nous. Dans ces moments, le titre apporte beaucoup de satisfaction, beaucoup de plaisir, franchement. Ce monde qui s’ouvre à nous est sauvage et on le sent réellement. C’est très motivant. 

Maintenant abordons la question des serveurs. Funcom a fait des efforts récemment pour augmenter leur nombre mais le problème est surtout leur taille : 40 au max. Sachant que votre personnage est assigné ) un serveur, vous pouvez bien revenir un jour et ne pas pouvoir vous reconnecter à votre monde. Pas glop ça. 

Si on reste sur les défauts, parlons de l’interface de gestion de vos aptitudes, de votre inventaire et autres capacités, là on souffre sur console. L’interface a été pensée pour une manipulation à la souris et au clavier. Avec une manette c’est franchement lourdingue. 

Enfin, graphiquement, c’est mitigé. Autant les décors sont assez magnifiques, autant les animations m’ont laissé sur leur faim. Les éclairages nous ont semblé aussi parfois un peu hasardeux. Mais bon, ça se laisse jouer. 

On pourrait vous parler encore longuement de ce titre. Les possibilités de constructions, de crafting sont énormes. Il y a même un système de religion. Le bestiaire est très dépaysant également. C’est une belle aventure. 

Testé sur PS4.