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Dark Souls Remastered : Plus beau, plus fort et toujours exigeant !



Dark Souls, Demon’s Souls, Bloodborne, tout autant de titres de From Software qui ont fait la réputation du studio, mais leur catalogue de jeux ne s’arrête pas seulement à cela. Sans doute moins connu de certains gamers, le studio est à l’origine de développement de titres comme Tenchu, les deux Otogi, Ninja Blade ou encore Enchanted Arms,… des titres de qualité. Le studio a beaucoup de licences à son actif, et n’hésite pas à créer de nouvelles IPs, preuve en est avec Sekiro Shadow Die Twice, leur prochain titre très attendu au tournant.

Mais pour l’heure, concentrons-nous sur la version Remastered du premier Dark Souls, et voyons concrètement ce qu’elle apporte de plus. Si vous souhaitez avoir une vue d’ensemble sur la série, n’hésitez pas à relire notre test de Dark Souls II, et celui de Dark Souls III.

Les connaisseurs peuvent d’ores et déjà se rendre au paragraphe parlant des nouveautés, intitulé « Qu’apporte cette version Remastered« , en revanche pour les néophytes nous allons faire un rappel de l’histoire avant de passer au gameplay.

Les âmes égarées

Au commencement, durant l’Age des Anciens, les dragons régnaient en maîtres. Puis arriva l’embrasement de la Première Flamme amenant la Disparité, ce qui créa la Vie et la Mort, la Chaleur et le Froid, et bien sûr la Lumière et les Ténèbres. Mais surtout des êtres différents qui voulaient prendre la place des dragons.

En cherchant à s’emparer de la Première Flamme, ils finirent par découvrir les quatre Ames des Seigneurs dont l’Ame Sombre. S’ensuivit alors une guerre contre les dragons qui fut gagnée par Nito, la sorcière d’Izalith, Gwen et le Pygmée (possesseur de l’Ame Sombre) aidés par Seath, le dragon ayant trahi les siens. En mettant fin à l’Age des Anciens, l’Age de Feu commença.

Les années passèrent puis la flamme commença à vaciller. Mais Pygmée avait déjà tout prévu avant la guerre contre les dragons en préparant l’Age des Ténèbres, où un seul Seigneur régnerait en maître. Ne parvenant pas à accéder à son dessein, il confia l’Ame Sombre à sa descendance, la race Humaine, et des porteurs de Marque Sombre sont apparus. Ces porteurs sont des humains dont l’âme est incapable de mourir, destinés à devenir des carcasses ou des zombies sans conscience. Ces « morts-vivants » étaient ensuite envoyés dans un asile.

La légende raconte que l’un de ces morts-vivants sera choisi pour quitter le Refuge des Morts-Vivants, et cet élu (que nous incarnons) va devoir voyager à travers les terres inhospitalières de Lordran.

Un gameplay exigeant, technique, lié à l’apprentissage par la mort

Après être passé par la case d’une personnalisation relativement correcte (choix entre le physique, le visage, les cheveux,…) puis son choix de classe (chasseur, sorcier, guerrier,…) parmi la dizaine disponible, nous voilà propulsé en plein coeur du jeu. Disons-le tout de suite, peu importe la classe choisie, l’évolution du personnage (et de ses statistiques via des âmes de monstres servant ici de monnaie et d’XP) n’est pas cloisonnée dans une unique catégorie. Comprenez par là que si vous avez choisi une classe de chasseur en premier lieu, il est tout à fait envisageable de s’orienter vers des attaques au corps-à-corps si vous préférez finalement cette approche.

Evidemment, certaines classes comme celle du sorcier ne sont pas à privilégier pour une véritable première partie, à moins d’avoir la volonté de s’auto-inclure une difficulté accrue. Les facultés d’améliorations de l’équipement réalisables auprès de forgerons en échange d’objets et d’âmes sont également de mises. Bien sûr pour avoir les objets nécessaires, certaines heures de farm sont parfois obligatoires. Pour être plus performant, il est primordial de s’y arrêter et d’aider les forgerons dans leur quête pour agrandir le panel d’armements disponibles. En clair, le système de craft est simple et efficace comme toujours.

« Intronisé » par Dark Souls, le gameplay lié à une jauge d’endurance (qui s’épuise en fonction des actions que l’on réalise et qui se régénère ensuite) reste relativement accessible mais demande énormément de patience face aux ennemis. Pour faire simple, on peut utiliser une attaque faible et une attaque forte, on peut également faire des roulades/esquives, et parer les attaques avec un bouclier, ou alors on peut attaquer avec une arme à deux mains mais sans disposer de bouclier, logique. Chacune de ses actions consomme donc de l’endurance mais face à l’ennemi, si l’on est tenté de trop vite vouloir le tuer, on risque de prendre des dégâts inutilement et même de lourds dégâts.

Et oui, ce n’est pas la prise en main qui peut poser problème au casual gamers mais son degré de patience, son timing, son utilisation de la barre d’endurance, sa connaissance des ennemis affrontés, mais aussi et là c’est très important, l’évolution du personnage qui peut changer nombre de choses.

Ce n’est pas que les combats soient difficiles en soi, mais si on ne prend pas toutes ces spécificités en compte, cela risque d’être compliqué pour un joueur lambda, rappelons que Dark Souls s’adresse avant tout aux hardcores gamers qui aiment un degré de grande exigence. Et justement, l’exigence et la patience sont deux mots qui peuvent résumer à eux seuls les combats de Dark Souls. Tous les ennemis peuvent être dangereux, et cela même s’il ne s’agit pas de boss, il faut donc observer les patterns et attendre le bon moment pour frapper, parce que si l’on est trop gourmand ou trop impatient, on peut mourir bêtement.

Dark Souls fait donc parti de ces jeux Die & Retry où l’on apprend de ses erreurs par la mort pour mieux redoubler de vigilance. Ces combats techniques, nerveux et savoureux (on apprécie fortement cette exigence) ne sont pas les seuls moyens de mourir, n’allez pas croire que face à une troupe d’ennemis qui vous prend en embuscade la première fois, vous allez en sortir indemne, ni contre des ennemis de grande taille d’ailleurs, et encore moins face aux pièges. Devoir recommencer plusieurs fois peut certes être synonyme de frustration, mais la satisfaction en est que plus grande lorsque l’on terrasse enfin l’ennemi qui a posé problème.

Mais si l’on vient à mourir, il ne faudra pas oublier de récupérer les âmes à l’endroit de sa mort, avec au passage les ennemis qui seront revenus bien sûr. Pour rappel, ces âmes reçues à chaque trépas d’ennemis servent de monnaies d’échange et d’XP, mais si l’on meurt avant d’atteindre un feu de camp, ces âmes seront en liberté, et il va falloir (du feu de camp précédent) les récupérer si on ne veut pas les perdre à jamais.

Autre point, si l’on souhaite recevoir de l’aide (hors PNJs), il est toujours possible de redevenir « humain » et ainsi avoir de véritables joueurs à ses côtés, à moins que ceux-ci ne cherchent tout simplement qu’à nous rendre la vie dure. C’est d’ailleurs également le cas lorsque l’on découvre des corps (de joueurs) sans vie qui nous délivrent un message. Utile ou gros traquenard, c’est ce qu’il faudra découvrir en progressant dans l’aventure.

Qu’apporte cette version Remastered

Maintenant que nous avons fait le tour du soft, il est temps pour nous d’aborder les nouveautés et réajustements de cette version Remastered. Les plus gros changements viennent de la partie technique et graphique.

Désormais le jeu affiche du 60FPS sans sourciller, ce qui est nettement plus agréable lors des contres par exemple, tout le déroulement de notre test s’est déroulé sans accroc, même dans le Hameau du Crépuscule, zone réputée à 10FPS sur les versions PS3 et Xbox 360, c’est dire.

Au niveau des autres changements propices au gameplay, on notera la possibilité de consommer plusieurs objets en même temps (un luxe non négligeable), de même lorsqu’il faut donner de l’Humanité à un personnage précis, cela ne prend désormais plus que quelques secondes, occasionnant un gain de temps considérable par rapport à la version originale. Autre élément apportant plus de confort, on peut réajuster la taille de l’interface.

Evidemment, on gagne aussi une meilleure distance d’affichage, et au niveau des petites améliorations on peut par exemple citer le PVP qui passe à 6 et non plus à 4 comme sur la version originale. En contrepartie, on regrette que les problèmes liés à la caméra et les bugs de collision de la version originale soient encore présents dans ce Remaster. A noter que cette version contient (tout comme l’édition Prepare to Die) le DLC Artorias of the Abyss apportant quelques heures de challenge supplémentaire.

Voilà pour les changements liés au gameplay, maintenant abordons la partie graphique de ce Remaster.

D’un point de vue graphique, Dark Souls a eu droit à un soin très particulier qui sublime la direction artistique. De ce fait on apprécie bien mieux le travail réalisé sur les boucliers, armes et armures. Les lieux visités bénéficient également du même travail, on le remarque notamment sur les sols ou les rochers par exemple, la majorité des textures a été retouchée, même au niveau des ennemis on peut voir qu’il y a des changements. Terminons par les éclairages, en effet l’intégralité des effets visuels et des jeux de lumière ont été refaits, ce qui met le tout davantage en valeur tout du moins en intérieur, les lieux extérieurs eux n’ont pas subi le même traitement, ce qui est très dommage.

Testé sur Xbox One X