- Article publié sur MaXoE.com -


Deadlight Director’s Cut : L’ombre de lui-même



Deadlight Director's Cut en tête

Journal d’un survivant

Randall Wayne habite à Hope, un petit village de Colombie Britannique dans le sud-ouest du Canada  avec sa femme Shannon et sa fille Lydia. Il subvient aux besoins de sa famille en tant que garde forestier. Dans la montagne, son nouveau lieu d’affectation, il passe son temps à surveiller les braconniers et met en garde les touristes contre la faune et la flore de cette montagne. Mais le reste du temps, il relate ses journées en les écrivant dans un journal intime.

Un an après avoir commencé à relater son histoire dans son journal intime, Randall apprend par les médias que des altercations entre des habitants et des policiers ont eu lieu en Europe, plus précisément en Pologne, et que les habitants parlent de pollution chimique tandis que le gouvernement nie tout en bloc. Chaque jour qui passe, ce sont de nouveaux habitants provenant d’autres lieux qui provoquent des altercations… Randall, lors d’un déplacement, est informé qu’il s’agit d’une épidémie qui est arrivé aux Etats-Unis et a atteint le Canada. Randall va essayer de retrouver sa famille, mais va être poursuivi par des humains contaminés.

On ne peut pas dire que le scénario soit original loin de là, mais la force du titre réside dans la narration faite autour de Randall, qui nous fait un peu penser à Joël de The Last of Us, un homme simple et attachant. C’est dans son journal intime que l’on en apprend plus sur Randall, qui possède un background développé et vraiment bien travaillé.

Deadlight Director's Cut 03

Menu haché

Randall devra donc se frayer un chemin en échappant aux humains contaminés n’étant désormais plus que des ombres agissant comme des zombies. Il peut sauter, enfoncer des portes, s’accrocher aux rebords d’un mur, d’échelles, de câbles. Certains mouvements sont pénible à exécuter, comme le saut de mur en mur façon Prince of Persia qui demandera plusieurs essais avant d’être maîtrisé. Tout comme en étant aux rebords d’un mur, il arrive que Randall entre et ressorte dans la maison tout seul sans pression sur le stick.

Pour effectuer quasiment toutes ses actions, Randall dispose d’une barre d’endurance représentant sa fatigue.Il faut donc toujours avoir un oeil sur cette jauge d’endurance, au risque que Randall, à bout de force lâche sa prise et perde de sa vie, ou meurt brutalement. Même si l’endurance de base paraît suffisante, sur certains passages, elle sera limite, mais vous pourrez quand même passer sans risque.
L’endurance supplémentaire trouvée a pour but de vous faciliter le jeu, plus vous en avez, plus c’est simple. A vous de voir si vous préférez une expérience plus facile ou difficile. Parlant de vie, au début, Randall dispose de 3 carrés de santé, mais en cherchant bien, vous pourrez récupérer des carrés de santé supplémentaire. Toutefois vous pouvez terminer le jeu en difficulté de base, sans ajout de santé.

Deadlight Director's Cut 01

Pour se défendre contre la horde des ombres, Randall mettra la main assez rapidement sur une hache.  Celle-ci vous permettra de frapper les ombres et de les mettre à terre, mais une fois l’ombre à terre, il faut lui asséner le coup de grâce, sinon l’ombre se relèvera indéfiniment. Et quand vous ferez face à plusieurs ombres, cela ne sera pas chose simple, la hache consommant de l’endurance,  vous serez vite submergé. Vous trouverez des armes plus efficaces que la hache mais aux munitions limitées.

L’ajout du mode Survie pour cette version Director’s Cut n’apporte rien de nouveau, il va plutôt desservir le jeu. Concrètement vous êtes lancé dans un hôpital sans pouvoir en sortir, et votre but sera de survivre le plus longtemps possible en trouvant des armes et en tuant des ombres. Seuls les plus téméraires chasseurs de succès et de classement s’y intéresseront. Ce mode aurait vraiment mérité un scénario inédit et d’être mieux structuré, mais, hélas, il n’en est rien et pour ceux ayant déjà la version de base, cet ajout n’est pas celui qui déclenchera un achat.

Comme paru sur PC, le mode cauchemar apparaît sur cette édition Director’s Cut qui vous fera découvrir une fin alternative, et proposera un peu plus de challenge que la difficulté originale. Dommage qu’il n’y ait pas possibilité de choisir ce mode de difficulté dès la première partie.

Deadlight Director's Cut 02

Sombre ambiance

Graphiquement le titre utilise une vue en 2D qui s’étale sur plusieurs plans, le plan zoom très proche sur  Randall dans de petits lieux, et s’éloigne pour faire un plan plus large lorsque vous êtes en dehors des habitations. Mais il y a une linéarité certaine, sauf en cas de recherche d’objets secrets. Le thème abordé, le post-apocalyptique (immeubles à moitié détruits, voitures laissée à l’abandon, ville déserte, aucun animal) est assez bien retranscrit dans une atmosphère sombre. Le tout est accompagné de musique type fin du monde avec des doublages convaincants. Ce que l’on pourra regretter en revanche, ce sont les quelques traces d’aliasing et les divers bugs de collision.

Testé sur une version Xbox One