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Dragon Bros : L’arcade simplifié



Space Lizard Studio est un jeune studio fondé par une bande d’amis, qui a fêté ses deux ans cette année. Celui-ci a pris corps à Liverpool, en Angleterre. En deux ans d’existence, Space Lizard Studio a développé trois titres indépendants. Le premier, Yelly Chicken, un Runner destiné au marché mobile sorti en octobre 2015. Leur seconde production aurait dû être Vampires, Guns & Rock n’ Roll, mais le studio s’est rendu compte que leur titre était trop ambitieux, la faute à un budget et une technique trop serrés. N’ayant pas les fonds et la technique nécessaire, ils ont préféré mettre en pause le développement et se sont tournés vers un nouveau titre. Titre qui est en réalité une version allégée (simplifiée et donc plus pauvre) de Vampires, Guns & Rock n’ Roll. Ce dernier et troisième jeu à leur portée financière n’est nul autre que Dragon Bros que nous testons aujourd’hui.

Il faut sauver le soldat…. Maman !

Catalogué dans la catégorie Run’n Gun, Dragon Bros nous livre une histoire sommaire dans le but de nous lancer dans les hostilités. La planète est envahie de toutes parts par des robots appelés Mécaliches. Ayant survécu à l’effondrement d’une civilisation extraterrestre, ils détruisent tout sur leur passage et ont enlevé la mère de quatre jeunes dragons. C’est à ces bébés dragons que revient la lourde tâche de sauver leur mère. Comme nous le disions, l’histoire qui se déroule en plan fixe image par image, sans texte ni voix, est prétexte au défouloir.

Bullets Hell

Dragon Bros est un jeu de type Run’n Gun en vue 2D. Comme déjà évoqué, le titre repose sur les mécaniques de jeu comme Metal Slug et Contra : dans une action de tir continu, on doit nettoyer l’écran de divers ennemis.

Mis à part avancer et tirer, la progression est régulièrement stoppée net par un plan fixe (comme une arène), les ennemis arrivent alors en masse de toutes parts, et il faut tous les anéantir, afin de pouvoir continuer la progression. Les ennemis ne sont pas là uniquement pour gêner notre avancée, mais ils veulent également notre peau, et pour ce faire ils utilisent différents tirs sous forme de bullets. Certains sont ainsi beaucoup plus difficiles à vaincre et à esquiver que d’autres.

Face à ce bestiaire robotique qui se révèle peu fourni, une seule arme de base à tir illimité est à notre disposition. Elle dispose d’un tir principal et d’un tir que l’on peut considérer comme secondaire, activable lorsque l’on a récupéré le matos (« monnaie ») au sol.

Mais ce tir bien que plus efficace et tirant trois balles au lieu d’une, ne dure que quelques secondes. La principale difficulté vient de deux choses : la première, c’est que lorsque l’on enclenche le super pouvoir (tir secondaire), un message assez gros s’affiche en plein milieu de l’écran, ce qui réduit la lisibilité. La deuxième, c’est qu’il n’y a aucune possibilité d’upgrader l’arme ou d’en acheter d’autres.

On peut quand même se rassurer, diverses armes (fusil à pompe, laser…) à munitions limitées sont cachées sur le terrain, chacune ayant leurs spécificités et tir secondaire qui leurs sont propres. Celles-ci sont peu nombreuses mais efficaces, seulement si on meurt, on perd l’arme… On peut alors essayer de la récupérer une fois ressuscité au checkpoint, mais si on a passé l’endroit originel de l’apparition de ladite arme, on ne peut pas retourner en arrière, comme pour les jeux du genre en somme.

Chaque niveau que l’on termine nous envoie sur une carte du monde avec sélection de niveaux, typique des jeux de plate-forme d’antan. Pour progresser dans l’aventure principale, il faut simplement privilégier les niveaux obligatoires, mais si on veut varier les plaisirs, rien de tel que de lancer l’un des mini-jeux à thème (façon Space Invaders et Bubble Trouble), disséminé également sur cette carte du monde. En revanche, c’est dommage que ces mini-jeux soient si courts parce qu’ils apportent une touche de fraîcheur bienvenue.

Tout comme pour les niveaux obligatoires, chaque mini-jeu peut être paramétré sur la difficulté allant de très facile à très dur. En fonction de ce paramétrage et du nombre de joueurs (deux maximum), la durée de chaque mission peut varier du simple au triple. On termine en signalant que le jeu propose son lot habituel de boss aux tirs multiples, ils sont très costauds dans la plus haute difficulté, mais plus fun.

Techno-Pixel-art

Pour commencer cette dernière partie, nous avons un reproche à faire sur l’ATH. Celui-ci se trouvant « coller » tout en haut en l’écran il ne nous permet pas de voir toute la partie concernant la barre de santé, armes et tir secondaire. On ne sait donc même pas si les vies sont illimitées ou si à la fin d’un niveau, il en restait une seule… Ce n’est pas quelque chose de dérangeant une fois que l’on joue, mais ce sont des petites indications que l’on aurait bien aimé voir.

Pour sa représentation graphique, Dragon Bros utilise un style tout en pixel-art. Le rendu est agréable à l’oeil. L’animation reste fluide en toutes circonstances, même avec un écran bondé d’ennemis et d’explosions.

La musique quant à elle se veut plutôt électro, et petite surprise, on retrouve comme pour Rayman Legends une association rythmique liée aux différents pièges du titre. Par exemple, le bruit d’une batterie fera descendre un pilier, il faut donc bien écouter cette batterie pour savoir à quel moment elle se met en pause pour pouvoir passer sous ce pilier. Par contre sur la fin du jeu, c’est plus difficile avec une musique vraiment très électro.

Testé sur une version Xbox One