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Dungeon of the Endless : hein, t’aimes ça hein ???

NOTE DE MaXoE
9Sélection Best Of MaXoE
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5
Vous qui êtes habitués à la sobriété quasi-monacale de ces lignes, vous avez dû être surpris, peut-être même choqués, par la brutalité de ce titre. Pourtant, celui-ci fait partie de la catégorie des jeux qui ne sont pas vos amis. Ceux dont la seule évocation peut pousser les esprits les plus faibles à se rouler en boule et à attendre des jours meilleurs. Mais avant tout, c'est surtout un très bon jeu.
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La série des Endless commence à faire parler d’elle en bien. Avec Endless Legend et Endless Space, les possesseurs de cet univers ont eu le nez plus que creux et de belles et bonnes idées. Et ce petit nouveau ne déroge pas du tout à ces bonnes habitudes, tout en amenant le studio vers un nouveau style de jeu, prouvant l’esprit touche-à-tout de ses développeurs et leur insolente capacité à se fondre dans tous les moules. Le jeu, il faut le dire, fait la joie de pas mal de joueurs depuis déjà quelques temps, du fait d’une copieuse bêta pour un jeu qui a été très tôt d’excellente qualité.

En revanche, là où la chose se corse, c’est pour définir le jeu. De prime abord, on peut l’assimiler à un rogue-like. Il s’agit fondamentalement d’explorer les coursives d’un complexe. Mais il faut aussi se protéger contre des vagues inattendues de monstres qui vont essayer de détruire une sorte de source d’énergie indispensable à votre survie. Ah. Un tower defense alors ? Pas vraiment, puisqu’en plus de cela il va vous falloir allouer des points de compétence à vos sbires. Un RPG ? Non plus, puisqu’il va vous falloir gérer les batailles de manière assez précise. Un jeu de micro gestion, presque un STR par certains aspects ? Bon, ce qui est sûr c’est que ce n’est pas un jeu de foot, mais de là à le définir… Disons que c’est un peu tout ce que nous avons évoqué. Sauf le jeu de foot.

Du point de vue du scénario, ce n’est évidemment pas le Pérou. Après avoir choisi une difficulté et un vaisseau d’origine, votre vaisseau se crashe, tout simplement, tout au fond d’un complexe souterrain. Robuste, le bouzin. Pour choisir son vaisseau, cela dit, il faut avoir déjà fini les missions des vaisseaux précédents, chacun ayant ses particularités et ses défis et constituant en cela des modes alternatifs aux difficultés croissantes. Dans l’infirmerie, il y a plus de kits de soin, dans l’armurerie des armes, dans la bibliothèque vos héros sont plus forts mais moins malins, etc. Le plaisir de jeu s’en trouve multiplié par le nombre de possibilités, sachant que la difficulté peut s’accroitre à condition de débloquer les modes de difficulté idoines. Une quête haletante et qui se renouvelle suffisamment pour que la lassitude n’ait pas le loisir de s’installer. Jolie réussite, et de quoi satisfaire sans problème les plus acharnés. Rajoutons en plus à tout cela que votre équipe se décide parmi un roster qui n’en finit plus de grandir tout au long du jeu.

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Et tous vos loubards, du coup, quel est leur but ? Protéger le Cristal, premier point, et tâcher de trouver la sortie de chaque étage jusqu’à atteindre la surface. Un jeu d’enf… non pas du tout, car même en mode insolemment baptisé « trop facile » vous risquez tout de même le wipe très régulièrement… Cela étant, on ne peut que vous conseiller de vous risquer en facile. Vous allez en baver, mais pour le coup, la fin du « trop facile » porte un peu trop bien son nom.

Ce Cristal vous fournit de l’énergie pour un nombre limité de salles, dans lesquelles vous allez pouvoir utiliser vos ressources (Industrie, Science et Nourriture) pour installer des modules de défense ou de protection. Mais attention, car vous n’aurez pas d’énergie pour tout, et vous devrez faire des choix de plus en plus draconiens. Évidemment, l’apprentissage méticuleux des recoins ne vous servira à rien, la carte étant générée à chaque partie aléatoirement. Il va donc falloir apprendre à jouer…

Et rétablir le courant n’est pas un luxe : toute pièce sans lumière peut être le site d’une vague de monstres à CHAQUE FOIS que vous ouvrez une nouvelle porte. Je vous laisse imaginer le stress. Dès lors, ces saletés maudites se ruent sur votre Cristal. Elles vous ignorent peu ou prou et elles ont raison : si le cristal est détruit, vous perdez. Et défendre à bloc n’est pas une solution :  à la fin, il faut quand même sortir !

Aussi, vous allez organiser vos défenses, séparer vos effectifs, mesurer chaque salle, vous servir de la vue d’ensemble pour préparer des pièges, tâcher d’anticiper chaque type d’ennemis et un moyen de le combattre. Bluffant d’efficacité et surtout de simplicité, car si le jeu est rude, le gameplay est simple et intuitif.

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Vous avez trouvé la sortie de l’étage ? Bravo ! Il vous reste juste à y traîner le Cristal. Problème : l’un de vos hommes doit s’en saisir, il devient donc de facto vulnérable, le Cristal faisant la taille de Cousin Robert, le médocain éleveur de sangliers, et en général la fantaisie chatouille un peu les moustaches des monstres qui du coup décident de vous rentrer dedans séance tenante. Toutes les portes restantes s’ouvrent alors sur une meute de bestioles, et vos héros et vos équipements devront couvrir la fuite du Cristal, et accessoirement du gars qui le porte. Quand même.

Si au début la courbe d’apprentissage est accessible, sans être douce, à mesure que les étages se succèdent les choses vont devenir de plus en plus apocalyptiques, jusqu’à exiger de vous de devenir des Sun Tzu en herbe. Ceux qui ont lu le plus attentivement le test vont dire : pourquoi je n’irais pas ouvrir toutes les portes avant, banane ? D’abord, vous allez quitter ce petit ton avec moi. Ensuite, chaque porte peut libérer une horde de plus en plus puissante, et surtout on ne PEUT PAS tout surveiller, et encore moins à fortiori tout équiper.

Et puis il y a la faiblesse du joueur. Un petit coffre anodin. Une tentation, tant vos héros sont faibles. Ou de la nourriture, pour payer vos hommes. Ou les soigner. Ou les booster. Alors pourquoi je n’ouvrirais pas cette porte qui… et flûte. Oui, c’est du vécu. Je hais ce jeu autant que je l’adore.

Puisque nous évoquons les ressources, l’industrie est la plus polyvalente et sert souvent à générer les autres, et la science à payer des recherches ou des tourelles.

Vous avez des amis ? Dungeon of the Endless a pensé à vous et au moyen de les perdre ! Un mode multijoueur, sans pause active, avec des ressources individuelles. Oui, oui, vous avez bien lu. Voilà comment on perd un ami d’enfance qui vous a piqué une précieuse portion de nourriture. Non, ce n’est pas du vécu.

Je conclus en vous précisant que le jeu affiche un pixel art faussement niais et terriblement efficace, et que si le scénario est indigent, en revanche vos personnages ont une histoire qui peut impacter le jeu. De même, on note avec plaisir que le titre ne recule pas devant certaines pointes d’humour, qui dans ce genre de jeu soulagent un peu la tension.

Des défauts ? Oui, quand même, un peu. D’abord, un run est un peu long pour le genre, ce qui peut déprimer un peu. Ensuite, les alertes ne sont pas toujours lisibles. Et le jeu n’est vraiment pas facile, je le répète.

Dungeon of the Endless 1
NOTE MaXoE
9Sélection Best Of MaXoE
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5

Néanmoins, c'est à se demander ce qu'Amplitude va rater. Troisième essai, troisième succès : après avoir mis tout le monde à l'amende avec un 4X de génie, après avoir fessé Civilization Beyond Earth avec Endless Legend, les voilà qui révolutionnent le Rogue-like en le rendant riche à foison, dur sans être punitif, en le renouvelant avec aisance et respect, et en offrant aux joueurs un fleuron immédiat.
ON A AIMÉ !
- Pas cher !
- Style visuel réussi
- Difficile mais pas injuste
- Du contenu à foison pour qui se donnera le peine de l'obtenir
- Un multi sadique à souhait
ON A MOINS AIMÉ...
- Les alertes
- Des séquences un poil trop longues parfois
Dungeon of the Endless
Editeur : Amplitude Studios
Développeur : Amplitude Studios
Genre : Rogue / RPG / Tower Defense / STR
Support(s) : PC
Nombre de Joueur(s) : 1-2
Sortie France : 27/10/2014

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