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Final Fantasy VII : 22 ans après il revient, toujours aussi bon mais avec quelques rides !



Cet épisode fut la source de bien des passions, celle qui a initié le goût au jeu vidéo ou encore l’amour des JRPGs et ses déclinaisons. Mais quand bien même, Final Fantasy VII (FFVII pour les intimes) est devenu un jeu culte pour beaucoup, et ce pour de nombreuses raisons.

À commencer par son histoire, ses instants cultes (la scène où Cloud devait se travestir reviendra d’ailleurs dans le Remake), ses moments tragiques (non, on ne fera pas de spoils) qui ont ému bien des joueurs(euses), mais aussi pour sa traduction française (de Sony Europe) la plus épique de l’histoire. Pour les non-connaisseurs, les sous-titres FR étaient tirés de la version US d’époque du jeu (et non traduit directement à partir du japonais) ; la traduction fut donc « littérale » par moment, occasionnant plusieurs maladresses et phrases dénuées de sens, mais les traducteurs français étaient surtout très à l’ouest.

Une aventure mythique aux multiples intrigues

Tout commence dans la ville industrialisée de Midgar, plus précisément aux abords d’un réacteur Mako. Cloud (ou Clad selon la version) Strife, ancien membre du SOLDAT, est engagé par le groupe Avalanche (des terroristes) pour réaliser une mission de grande envergure : détruire le réacteur de la société Shinra. Un acte de vandalisme qui est pourtant signe de résistance, il faut dire que la puissante compagnie Shinra exploite le Mako, c’est-à-dire la source de la planète, en abondance. De plus, les citoyens de Midgar sont relégués en plusieurs classes sociales.

Les plus aisés peuvent donc vivre dans les hautes strates de Midgar, là où l’air est pur, et où l’on y vit remarquablement bien, et de l’autre les pauvres qui ne peuvent s’offrir ce luxe, ils vivent purement et simplement dans des taudis avec la crainte que la strate supérieure leur tombe littéralement sur la tête un jour. Mais détruire ce réacteur Mako n’est que la toute première tâche qui incombe à Cloud et ses alliés. Rapidement, un homme mystérieux doté de pouvoirs incommensurables, Sephiroth, fait son apparition et menace la planète toute entière.

Plus de 20 ans après, FFVII arrive toujours à nous tenir en haleine, on retrouve ce constat dystopique, les divisions des classes sociales avec seulement de quoi survivre pour les plus pauvres, ses multiples intrigues (écologique, etc…). Ce scénario désormais mondialement connu, reste intéressant avec ses moments épiques plus poignants et ses personnages attachants. Malheureusement, même si la traduction a subi quelques retouches (d’un précédent portage), elle n’est pas encore parfaite. Il faudra donc, au cas où, se tourner vers une autre langue ou attendre Final Fantasy VII Remake pour être, on l’espère, à niveau de ce côté-là.

Un soft devenu un monument du jeu vidéo grâce à ses combats, son système de matéria,…

On ne va pas détailler le titre en intégralité, ce serait mal venu de notre part étant donné que les amateurs de la saga connaissent déjà le gameplay de ce JRPG mythique du bout des doigts. Allons donc à l’essentiel pour parler de ce qui a fait la réputation de ce soft. Comme dans tout JRPG qui se respecte, on a de l’exploration, des combats, de l’équipement, une progression de personnages et une multitude de choses à faire entre les quêtes annexes et les éléments cachés.

De cette manière on déambule dans les villes et les donjons à la recherche d’items (potions, objets cachés,…), de matérias, de magasins et de tous les à-côtés possibles. Les lieux emblématiques sont bien sûr toujours présents que ce soit Junon et sa parade, ou encore le Gold Saucer, véritable parc d’attractions touristiques où l’on peut s’amuser via des mini-jeux comme se frotter à des adversaires dans une arène, jouer à des jeux « d’arcade » : moto, ski, course de chocobo,… Et il y a même un jeu de stratégie type STR au Fort de Condor.

Cela sans compter les quêtes annexes classiques et celles totalement ratables qui peuvent faire passer n’importe quel joueur(euses)s lambda à côté de deux personnages jouables supplémentaires par exemple. Avec ce contenu annexe et des combats contre les Armes Rubis, Emeraude,… (des monstres mécaniques géants), la durée de vie est assez grande.

Mais bien sûr, un JRPG ne serait rien sans ses améliorations de combattants. Il faut donc veiller régulièrement à son équipement sous peine d’y laisser des plumes, l’atout majeur reste bien entendu les matérias à insérer sur les slots d’armes. Plus répandu aujourd’hui dans les jeux vidéo, ce système de matérias amène de la réflexion et de la stratégie. En effet, dans FFVII les matérias sont source de magies curatives, offensives, défensives et même d’invocations, en plus elles sont évoluables à force d’utilisation. Sauf que ce n’est pas tout, en fonction de l’arme équipée, les slots sont plus ou moins nombreux mais peuvent aussi être connectés entre eux, dans ces cas-là de belles associations octroyent des bonus au porteur.

Et d’excellentes associations, il en faut pour vaincre de très nombreux adversaires qui nous prennent par surprise. Non visible sur le terrain, l’affrontement commence après une transition. Le déroulement est assez simple puisqu’il s’agit d’un JRPG au tour par tour régi par la célèbre jauge ATB (Active Time Battle) ; cette dernière permettant de déterminer l’ordre de tour des combattants (ou de passer au suivant).

Une fois cette jauge pleine, et donc son tour venu, on peut utiliser une attaque classique, des objets mais aussi diverses magies et invocations en fonction des matérias équipées : soin, feu, glace, chevalier de la Table ronde, etc… Enfin à chaque attaque reçue et dégâts donnés, une jauge de Limite se remplit permettant l’utilisation d’une technique surpuissante.

D’ailleurs, cette Limite peut évoluer pour laisser place à d’autres techniques encore plus dévastatrices. C’est avec tous ces éléments, tout en tirant parti des faiblesses élémentaires, que l’on fait face à de bons combats mais dont la difficulté peut être augmentée en fonction du mode de gameplay entre actif (le temps s’écoule tout le temps) ou semi-actif (le temps s’arrête dès lors que l’on se trouve dans des sous-menus).

Des bonus, mais aussi un portage lissé mais simpliste dans l’ensemble

Courant dans le jargon des portages et remasters, cette version Xbox One de FFVII ne vient pas telle quelle puisqu’elle s’accompagne de trois bonus/ajouts déjà parus dans les autres versions PS4, PC,… On a donc la possibilité d’accélérer la vitesse du jeu par 3, que ce soit sur le terrain ou pour les affrontements, c’est un bon moyen pour XP tranquillement avec un meilleur dynamisme. On peut aussi esquiver tous les combats, non, mais pas ceux des boss quand même, il ne faut pas pousser, cela s’avère utile pour profiter de l’histoire, mais c’est aussi à vos risques et périls. Et enfin dernier point, on peut abuser des techniques de Limite des personnages, ce qui rend clairement la difficulté instaurée, totalement obsolète.

Activable via une pression sur les Joysticks, c’est vraiment à vous de voir si vous préférez vous faciliter complètement ou partiellement l’expérience de jeu, ou jouer avec ce qui était prévu à l’origine (avec la vitesse multipliée par 3 évidemment). Par contre, ne vous attendez pas à des sauvegardes automatiques en changeant de map ou de lieux comme dans Final Fantasy XII – The Zodiac Age, ce n’est pas possible, il faut se contenter des saves à l’ancienne, distillées çà et là sur le terrain.

Visuellement, on le rappelle, nous sommes face à un portage d’un jeu vieux de près de 20 ans, il ne faut pas s’attendre à des miracles. Concrètement, FFVII fut le premier de la série à utiliser une technologie 3D avec des individus en SD (Super Deformed) et des arrière-plans précalculés.

Cette version bénéficie bien sûr de quelques retouches avec des personnages et des images précalculées lissées, cependant on remarque facilement le rendu baveux et qui dispose du minimum syndical ; surtout que les développeurs n’ont même pas pris la peine d’ajuster l’affichage en 16:9, comme pour certains jeux, là on se contente du 4:3.

On le sait, une partie du code source a été perdu mais on aurait espéré mieux, et ce d’autant plus que les musiques du grand Nobuo Uematsu-san subissaient un bug lourdement gênant auprès des premie(ère)rs acheteur(euse)s. Auparavant, c’était un vrai crève-cœur pour les mélomanes, les musiques toujours aussi belles, se réinitialisaient purement et simplement après chaque combat ; mais depuis, le déploiement d’un patch dédié, le problème a heureusement été corrigé.

Testé sur Xbox One X