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Lego Ninjago, le Film – Le Jeu Vidéo : Les sushis, c’est la technique !



Protégeons Ninjago !

A l’instar de Lego City Undercover, Lego World, Lego Ninjago, le Film – Le Jeu Vidéo est une licence dite maison et non pas une adaptation de franchises comme Star Wars ou encore Indiana Jones. Pourtant le titre de Warner est une adaptation fidèle de leur film éponyme Lego Ninjago sorti au cinéma au cours du mois d’octobre. Généralement les titres Lego sont destinés à toutes les tranches d’âge, mais ce nouvel épisode est résolument tourné vers la jeune génération. Quant à l’histoire, elle reste agrémentée d’une dose d’humour connue de la série Lego.

Cette histoire retraçant le film est logiquement assez présente, comprenez par là qu’il y a beaucoup de blabla en phase non interactive au cours du jeu. Ces phases de discussions sont également présentes sous forme de scènes cinématiques tirées du film (comme dans le reboot Ratchet & Clank). Si cela partait d’une bonne intention, cela hache un peu le rythme par moments lorsque l’on est bien dans l’action.

Le soft prend ainsi place sur une île où Lord Garmadon attaque régulièrement la cité de Ninjago, et la met à feu et à sang mais heureusement les ninjas arrivent toujours à défendre la ville. Alors que la paix provisoire règne, une nouvelle attaque survient et nous allons devoir aider Lloyd et ses ami(e)s ninjas à sauver la ville de son père, l’infâme Lord Garmadon. (Qui a dit « Je suis ton père ?« )

Bien qu’intégralement en français, le titre présente une énorme lacune pour suivre son histoire (lors des
cinématiques et in-game) puisque le mixage audio est tout bonnement catastrophique les trois quarts du temps, rendant les voix faibles et pas toujours audibles. La seule solution que nous avons trouvée pour résoudre ce problème consiste à activer les sous-titres. Mais en pleine action, lire l’histoire via les sous-titres peut devenir compliqué pour le public ciblé par ce titre.

Des bugs et encore des bugs…

Le lancement de Lego Ninjago nous a fait penser à Kung Fu Chaos (Xbox), par son effet graphique et son thème musical très Ninja, une première bonne approche immersive mais la comparaison s’arrête là avec le titre de Just Add Monsters (l’ancien Ninja Theory), puisque l’on n’a pas affaire à un jeu de combat mais à un titre de brique Lego.

Les bases du gameplay restent les mêmes, et comme pour les autres titres de la série on a une touche pour sauter, une autre pour interagir, une pour sélectionner la roue des personnages, et les autres en combinaison pour frapper, cela reste simple et efficace. Simple et efficace, oui mais pas tout le temps, et c’est là que l’on aborde plusieurs points sensibles de Lego Ninjago. En premier lieu une caméra qui joue des siennes, et en second de nombreux bugs qui ne facilitent pas la tâche. Point important, même avec la dernière mise à jour disponible cela ne corrige pas ces défauts.

Pour vous donner un exemple parmi d’autres, lors de notre progression on est passé au travers du décor lors d’un saut, on ne voyait pas notre personnage mais juste une caméra fixe avec un indicateur (emplacement du personnage) fixé sur le mur buggué. Pour ne pas relancer la partie, il a fallu faire du n’importe quoi avec les touches du pad, et voir qu’en réalité notre personnage a été propulsé dans l’eau. Personnage qui comme on vous l’a dit, n’était pas visible puisque la caméra était fixée sur le mur buggué…

Voilà l’une des situations que l’on peut rencontrer lorsqu’on joue à Lego Ninjago. Et si ce n’est pas les bugs qui posent problème, c’est une caméra qui a tout de même tendance à virevolter dans tous les sens lors de certaines situations. Mais le problème le plus important reste les freezes aléatoires que l’on peut rencontrer : être en plein défi et au moment d’atteindre le dernier palier demandé subir un de ces satanés freezes est assez rageant.

… Et pourtant sans cela le titre est agréable à jouer

C’est dommage parce que lorsque ces problèmes ne se présentent pas, on se trouve face à un titre qui reste plaisant et divertissant à parcourir. Pour rappel si vous n’avez pas touché à un jeu vidéo de la série Lego, il faut savoir que Lego Ninjago est un jeu d’action / plate-forme où l’on évolue dans un monde semi-ouvert, où chaque lieu (Cité Nord,…) rencontré est desservi par un HUB relativement grand (autrement dit, chaque niveau possède son propre HUB).

Dans ces HUB, on peut effectuer diverses activités : progresser dans le monde histoire, explorer, rechercher des briques dorées, des « sachets » (pour débloquer des personnages), créer son personnage via le créateur de personnages, se divertir en détruisant les petites briques afin de récupérer des pièces Lego. Pièces servant ensuite à une mécanique bien amenée de construction où on dépense son argent pour accéder à de nouvelles zones, comme construire un pont par exemple.

Bien-sûr, on peut aussi détruire les objets du décor puis construire automatiquement certains objets comme dans les autres titres Lego. Concernant les pièces, elles ont également une autre utilité : à chaque fois que l’on atteint un palier requis de pièces, on augmente son rang de Ninja, c’est-à-dire que l’on débloque des parties de personnages pour le créateur de personnages. A vous de faire votre choix donc. En tout cas, même si ce créateur de personnages se révèle assez sommaire (on choisit la tête, les vêtements,…), il est plutôt sympa d’autant plus que l’on peut acquérir des compétences spécifiques pour les personnages mais on y reviendra. Et on ne vous parle pas de toutes les autres activités disponibles dans ces HUB comme les défis en Dojo, etc… Le contenu est assez riche.

Une phase de gameplay fun, l’autre confuse…

La partie scénario est distillée régulièrement au cours des lieux visités. Ces niveaux que l’on traverse sont scindés en deux phases de gameplay : la partie classique où on évolue sur terre, et une partie dans les airs à bord d’un dragon volant renforçant le côté Ninja. Lors des parties aériennes, on doit éliminer les ennemis se présentant à nous sur un plan défilant, façon Panzer Dragoon. Au final le gameplay est assez brouillon et confus dans le sens où la visée est assez difficile puisque l’on utilise le même stick pour se déplacer et viser. La vitesse de défilement liée à des environnements très colorés n’aide pas forcément à discerner les ennemis, surtout lorsque l’un d’entre eux arrive pile sur « le logo de l’ATH représentant l’objectif ». Dommage parce que l’idée en soi était bonne, apportant une diversification au gameplay.

Les phases sur terre quant à elles sont assez classiques pour la série avec leur partie exploration et  plate-forme. On élimine également des ennemis, on détruit beaucoup d’éléments du décor, on construit des objets automatiquement, on recherche des briques dorées,… En bref, on fait comme dans les HUB, mais sans les défis et quêtes annexes. Le titre étant estampillé ninja, TT Games a évidemment implémenté cette touche ninja-esque aussi bien dans les combats que pendant les phases de terrain. On peut donc courir sur les murs à la verticale ou en diagonale, comme dans Prince of Persia par exemple.

Des combats dynamiques et funs

Le point que l’on apprécie tout particulièrement dans le titre concerne les phases de combat. Lorsque l’on affronte des ennemis avec pléthore d’enchaînements, on a presque l’impression d’être face à un mix entre jeu de combat et beat’em all. Il faut dire que les enchaînements de coups (upgradables via un mini arbre de compétence) que l’on change régulièrement sont assez fun à réaliser et agréables à regarder. Quoi de plus naturel que de voir un ninja évoluer sur la voie qu’il a choisie : le faucon plongeon (attaque plongeante), l’abelle piqueuse, la voie du sanglier (ruade), l’esquive, le dragon des cieux (chop d’adversaire puis combo dans les airs),…

Toutes ces attaques sont mises en valeur grâce à l’arme de prédilection de chaque personnage (double katana, marteau, lance,…) mais aussi grâce à l’IA des ennemis plutôt réactive. Chacune de ces armes a également une capacité particulière servant à la progression ou à récupérer des collectibles. Par exemple avec une lance binaire, on peut activer un mécanisme binaire particulier et ainsi accéder à une brique dorée, ou encore briser des rochers, etc… Un bon moyen d’intégrer une rejouabilité bienvenue.

Petite précision, l’aventure principale peut se jouer à deux intégralement en écran splitté, un plus
toujours appréciable et convivial. Un mode quatre joueurs est présent, axé sur le compétitif.

Le charme de l’univers Lego est intact

On ne va évidemment pas revenir sur les problèmes de caméra et les bugs que l’on a décrit plus haut pour parler de la partie graphique et sonore du titre de TT Games. Comme à l’accoutumée, on retrouve tout ce qui fait le charme de l’univers Lego : les animations des briques à détruire, construire, ainsi que les mimiques des personnages, le tout est mis en avant avec de jolis effets visuels et des explosions. On remarque toutefois quelques traces d’aliasing et de scintillements.

Comme on l’a dit, la partie sonore a du mal à se faire entendre en ce qui concerne les voix. C’est bien dommage de ne pas pouvoir profiter à 100% de la langue de Molière. Pour leur part, les bruitages notamment en combat, donnent un petit côté peps, tout comme certaines musiques.

Testé sur une version Xbox One avec la dernière mise à jour disponible au moment de la publication de ce test.