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Memoria : A l’ancienne !



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Bon, première chose, et non des moindres : ne faites pas comme votre serviteur, jouez aux Chaînes de Satinav AVANT de jouer à Memoria, cela vous évitera une mise à jour expresse en lisant des résumés divers et variés sur le net ou d’aller vous incruster chez vos connaissances pour tester le vénérable ancien. Voilà qui est dit. C’est vrai : quand un éditeur fait l’effort d’offrir un univers construit et une trame prolongée, il faut lui faire honneur…

Bref. Notre héros, Geron, est très désireux de rendre à Nuri sa forme humaine. Aussi, il rencontre un dénommé Fahl qui, fin négociant, lui propose un deal somme toute simple et acceptable : il inversera le sort si Geron l’aide à résoudre l’énigme d’une princesse ayant vécu quatre siècles plus tôt. L’une des bonnes idées du jeu consistera d’ailleurs à nous faire alterner entre Geron et Sadja, héritière d’un royaume perdu et obsédée par la postérité.

L’histoire vaut ce qu’elle vaut, mais en revanche un soin tout particulier a été porté aux personnages, les deux alternant avec profit pour rompre la relative monotonie de l’ensemble… Du coup, petit à petit, on se prend malgré tout aux sorts des personnages donc à l’histoire, d’autant que cette odyssée, ésotérique, qui emprunte à la magie, à une cosmogonie très manichéenne faite de divinités et de créatures maléfiques. Un joli conte donc, qui met en scène des personnages plutôt charismatiques, avec évidemment un avantage net aux deux premiers…

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Nous sommes quand même face à un point’n click, et il va donc falloir se pencher maintenant sur les énigmes. L’accessibilité est à l’honneur, puisqu’il est possible d’afficher des indices et des aides à l’écran pour ceux qui peineraient, même si globalement les énigmes ne sont pas aussi alambiquées ou illogiques que dans un Discworld (ouais, j’ai été traumatisé). En gros, les puzzles ne sont pas simples, mais pas parce qu’il faut faire une combinaison stupide d’objets qui n’ont rien en commun (comme un papillon devant une lanterne, merci Discworld). En revanche, on n’échappe hélas pas à quelques petites choses moins claires mais qui représentent une minorité infime.

En revanche, on note avec satisfaction que les puzzles sont plutôt créatifs et surtout que les pouvoirs spéciaux des personnages sont bien sollicités et utilisés, même si on n’y pense pas toujours. Le pouvoir spécial de Sadja est d’ailleurs la source de nouveaux puzzles plutôt sympathiques.

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