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NBA 2K Playgrounds 2 : showtime basket !



Du fun avant toute chose.

Dès la sortie du premier NBA Playgrounds, le lien de parenté avec le légendaire NBA Jam sorti en 1993 était évident. L’objectif était effectivement le même, à savoir proposer un jeu de basket délirant et permettant d’enchaîner les dunks stratosphériques dans une débauche d’effets en tout genre (flash lumineux, ballon en feu, etc…). Et le contrat fut rempli avec un brio certain au point qu’une suite ne pouvait manquer de débouler rapidement sur les étals. Fort d’une maîtrise incontestable en la matière, 2K Games s’est ainsi greffé sur le projet pour proposer un deuxième opus qui se veut à la fois peaufiné dans son gameplay et plus généreux dans le nombre de joueurs accessibles. Globalement, les différences ne sont pourtant pas flagrantes.. Il s’agit donc encore de proposer des matchs en 2 contre 2  d’une durée très limitée et libérés de toutes les contraintes réglementaires d’une confrontation classique. Dans NBA 2K Playgrounds 2, aucune faute n’est sanctionnée, vous pouvez planter votre tente dans la raquette plus de cinq secondes et le lancer franc est une notion de toute évidence inconnue. En revanche, les joueurs semble dotés de super-pouvoirs et effectuent des sauts hors-norme pour planter des dunks mémorables, de préférence après un double salto… En résulte, un jeu délibérément fun et catchy, idéal pour se détendre entre potes sans se prendre la tête.

Le savoir-faire en mode 2K !

Mais NBA 2k Playgrounds 2 apporte tout de même quelques petites modifications qui confèrent au gameplay un caractère plus achevé. La principale amélioration concerne les shoots à distance. En effet, dans le premier opus, la réussite d’un tel panier semblait parfois résulter d’un hasard relatif, d’un sombre calcul statistique influencé par les compétences de votre joueur. Bien évidemment, avec un Stephen Curry ou un James Harden, le panier avait tendance à se transformer en véritable bassine et inversement se transformer en gobelet si vous tentiez le même geste avec un bon gros pivot comme Deandre Jordan ou Dédé Drummond. Fort logique me direz-vous mais également un poil frustrant car l’on avait souvent la sensation que ses propres compétences de joueur ne rentraient finalement pas vraiment en ligne de compte. Les développeurs de ce deuxième opus ont ainsi rationnalisé le système. Bien sûr, l’impact statistique et la soumission à un pourcentage de réussite établi n’ont pas complètement disparu mais le timing de votre gestuelle devient également déterminant. Un système de jauge plus précis et pas si éloigné des jeux de basket classiques vient très clairement impacter votre résultat ce qui vous pousse tout de même à soigner votre tir. Notons d’ailleurs qu’un tout nouveau mode basé sur le concours à trois points fait son apparition et s’avère le moyen idéal pour peaufiner votre timing. Mais bien sur, le dunk  à l’issue d’un drive reste bien souvent le plus court moyen pour aller marquer. Et là, c’est très clairement le showtime avec différents moves toujours plus hallucinants et spectaculaires. Il ne restera plus à votre adversaire qu’à tenter un contre anthologique ou éventuellement y aller de son méchant coup de coude. De toute façon, l’arbitre est parti en vacances ! A l’instar d’un jeu comme Mario Tennis, NBA 2k Playgrounds 2 propose également des bonus limités dans le temps que vous débloquerez grâce à une jauge se remplissant en fonction de vos exploits. On retrouve donc la capacité de sprinter tel Usain Bolt durant quelques dizaines de secondes ou un multiplicateur de points lorsque vous effectuez un dunk dans une zone dédiée. Mais ce deuxième opus présente quelques « pouvoirs » supplémentaires davantage basés sur l’affaiblissement de l’équipe adverse. Il est ainsi possible de leur refiler une bonne grosse poisse et de limiter temporairement leurs performances ou encore de bloquer votre panier grâce à une couche de glace. Si vous affrontez en solitaire l’IA du jeu, sachez que celle-ci s’avère un poil retorse. C’est d’ailleurs souvent le problème avec des jeux incluant la notion de pourcentage : il est étrange que tout semble singulièrement réussir à vos adversaires ou inversement que ceux-ci deviennent myopes au point de ne plus mettre un panier. Or, cette variable a souvent tendance à s’ajuster lorsque le score est particulièrement serré et qu’il s’agit du dernier match d’une saison, celui qui vous permettra d’acquérir la carte d’un joueur légendaire… Etrange, non ?

Argent trop cher… la victoire n’a pas de prix (non, non, non…) !

NBA 2K Playgrounds 2  se veut également plus généreux quant aux modes de jeu proposés. Le cœur du titre repose sur le mode « season » qui vous mènera après l’inévitable saison régulière largement écourtée jusqu’aux play-off, obstacle inévitable avant une éventuelle finale. Cette-fois-ci, il est désormais possible de jouer l’intégralité de la saison en mode coopératif avec l’un de vos amis que ce soit en ligne ou en local. Le mode « championnat » vous permettra d’intégrer une compétition plus large et de vous mesurer à l’ensemble de la communauté, histoire d’observer ce que chacun aura débloqué comme joueurs de légende que ce soit grâce à des heures de jeu acharnées ou plus trivialement en allégeant son portefeuille. Et c’est ici qu’il convient tout de même de signaler le choix d’un business model clairement réfléchi pour vous pousser à l’achat. En effet, le jeu vous confie d’entrée un rooster assez conséquent mais qui ne comprend tout de même pas l’intégralité des effectifs actuels. Pour compléter votre collection, il faudra donc batailler sévère et accumuler les victoires pour engranger de la monnaie virtuelle. Mais pour avoir accès aux joueurs historiques comme Michael Jordan, Kobe Bryant ou Larry Bird, l’affaire sera bien loin d’être aisée.. En effet,  le coût de ces joueurs s’avère relativement élevé au regard de vos gains très très progressifs. Alors bien évidemment, on est tenté de faire un petit tour vers le marché pour accélérer le processus et bénéficier plus rapidement d’une équipe au top du top. Il ne vous faudra pas longtemps pour comprendre que le coût des packs est savamment étudié. Un seul exemple : celui permettant de débloquer l’ensemble des joueurs de la saison en cours est un poil plus élevé que la transaction minimum proposée par le store. Il faudra donc acheter deux lots de monnaie virtuelle pour obtenir une plus large palette de joueurs. Simple et, on l’imagine facilement, très lucratif… Bien sûr, rien ne nous oblige à passer à la caisse mais vous serez rapidement frustré de concourir en ligne contre des équipes constituées uniquement d’icônes directement issues du Hall of Fame. Il est à noter que le même problème vient à mon sens ternir le  online de NBA2K : comment expliquer que certains joueurs au lendemain de la sortie du jeu aient déjà un avatar avec un coeff global de 90 ou plus ? Alors, pour ne pas se prendre rouste sur rouste, il est très tentant de passer le cap et de se délester de quelques euros. Un peu dommage tout de même….

Un carton très cartoon.

Terminons ce test en évoquant la réalisation technique et surtout un design qui lui, n’a pas évolué d’un iota. On retrouve donc des joueurs en version cartoon ou bobble head mais toujours parfaitement reconnaissables. Franchement, c’est du très beau travail de character design et les développeurs ont par ailleurs veillé à ce que des animations reprennent les gestuelles spécifiques de certains joueurs. Pour le fan de NBA prêt à se transformer en oiseau de nuit pour regarder les matchs en direct à 3 heures du mat’, c’est un vrai bonheur… L’ensemble est également très coloré et accrocheur avec des terrains bien diversifiés, certains urbains et conventionnels, d’autres plus fantaisistes ou exotiques comme un playground en plein bush australien ou une session nocturne aux abords de la capitale moscovite.  Très malin lorsqu’on sait que la NBA cherche à s’implanter de plus en plus dans le monde et à vendre ses droits de retransmission. Et oui, les affaires restent les affaires !

Testé sur PS4