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Need for Speed Heat : Un vingt-cinquième anniversaire en sortie de piste



2019 marque un tournant spécial pour Need for Speed, la licence d’EA en est à une étape charnière, l’année de son vingt-cinquième anniversaire, un quart de siècle. Tout avait commencé sur 3DO, le soft The Need for Speed s’est ensuite décliné dans une version Playstation et Saturn. Puis la franchise a multiplié les épisodes sur d’autres plateformes : Playstation, PS2, Xbox 360, Gamecube, etc… D’ailleurs pour beaucoup, l’apogée de la saga est venue avec Underground, mais aussi des suites réussies comme Hot Pursuit, Most Wanted ou encore Rivals.

Mais NFS a aussi connu des titres bien moins satisfaisants… Heat entend renouer avec les meilleurs grâce à des éléments qui ont fait le succès de certains opus : les courses-poursuites contre la police, beaucoup de caisses, et ici une alternance jour/nuit qui amène plus de contrôle des flics, etc…

La nouvelle brigade des flics

Encore une fois, le soft dispose d’un axe narratif. On se retrouve dans la ville fictive de Palm City, en pleine nuit pour des courses de rue que la police ne cautionne pas. C’est d’ailleurs lors de l’une de ces courses illégales que les forces de l’ordre interviennent et utilisent carrément la force brutale. Leur but : marquer les esprits et montrer que l’effectif de la nouvelle brigade est prêt à tout pour parvenir à ses fins. Quelques jours plus tard, notre avatar débarque dans un garage de Palm City pour se dégoter une caisse et devenir le meilleur pilote.

Clairement. comme pour le précédent volet on se retrouve avec une histoire connue et classique. On aurait aimé que la présence des « flics » amène justement un double gameplay que l’on avait apprécié avec l’épisode Rivals. Espérons que cela sera le cas pour un prochain épisode.

Une personnalisation toujours aussi bien

Pour cet opus, ce sont plus de 120 véhicules qui sont présents : des Nissan, Ford, Alfa Romeo, Volkswagen, Porsche, Lamborghini, BMW, Audi, etc… Des caisses que l’on peut encore une fois « bichonner » pour notre plus grand plaisir en modifiant la peinture, la carrosserie, les suspensions, les sons, etc… Cela reste relativement complet et poussé à la fois puisque l’on achète les pièces que l’on souhaite, ensuite on effectue des modifications pour avoir plus de puissance par exemple. Toutes ces modifications apportent plus ou moins de changements sur la conduite.

Des activités, des secrets,…

Palm City, le nouveau terrain de jeu en monde ouvert du titre se découpe en dix-huit quartiers distincts. Chacun d’entre eux recèle son lot d’épreuves classiques : courses sur circuits ouverts et fermés répartis sur plusieurs tours, rush d’un point A à un point B, compétition de drift,… Il y a aussi diverses activités connues comme les radars, des panneaux à exploser ou encore trouver des secrets. En somme le classique est bien là.

Mais Palm City a en réalité deux personnalités distinctes telles les deux faces d’une même pièce. Le système de progression s’articule de jour comme de nuit et une simple pression sur une touche de la World Map permet de basculer le moment de la journée via un temps de chargement assez court. Le jour, les différentes compétitions sont officielles (donc légales) et permettent de remporter de l’argent pour acheter des bolides.

Alors que durant la nuit, participer à des courses de rue clandestines engrange des points de réputation. Ces mêmes points peuvent d’ailleurs être également gagnés en affrontant les forces de l’ordre plus ou moins impliquées selon son degré de troubles. Attention toutefois à ne pas être trop gourmand(e) au risque de se faire coincer et de tout perdre. Pensez donc à retourner à la planque de temps à autre.

Jour, nuit, jour, nuit, Jour…

Clairement, le jour et la nuit n’ont rien à voir. Il faut dire que comme les courses sont légales en journée, il n’y a pas de danger palpable et la difficulté en prend un coup si l’on booste trop les véhicules au lieu d’enchaîner les étapes mais le contraire peut aussi arriver avec des pilotes IA trop « surentraînés ». Lors de l’exploration, on a beau faire du grabuge la police ne lève même pas le petit doigt. Alors que de nuit, les interventions sont déjà plus musclées et dangereuses à condition toutefois de jouer en difficulté élevée et d’être très recherché. Vous aurez donc compris que le mode nuit est un cran au-dessus et permet de retrouver quelques petites sensations en faisant mordre la poussière aux flics.

Cependant dans les deux cas (de jour comme de nuit), la conduite reste très arcade, comme d’habitude en somme, mais pour ressentir une maniabilité un peu meilleure il faut aller dans les Réglages Live en plein jeu (via les flèches du pad directionnel) pour ensuite changer les paramètres : drift en frein ou accélération, aérodynamisme, sensibilité de la direction, etc… Mais par contre le point négatif c’est qu’à chaque changement de véhicule il faut repasser par ces réglages et donc refaire autant d’essais que nécessaire. Mais encore une fois, cela ne changera qu’une petite partie de la conduite.

Par la suite si le drift est réglé sur le frein, le frein classique (comme le frein à main d’origine) devient l’idéal pour prendre un virage et repartir de plus belle, et cela même avec une petite pression sur la touche dédiée. Question sensations de vitesse, il faut bien le dire ce Heat n’est pas extraordinaire, il est même en deçà de Rivals. En plus de cela on manque de danger et d’adrénaline en général ce qui nous donne une impression de conduite vraiment très moyenne pour un titre NFS.

Par ailleurs si presque tous les éléments sont destructibles, on ne remarque aucune différence de chocs que ce soit à l’impact avec un lampadaire, un arbre ou tous les autres objets, ces éléments brisés reproduisant finalement la même réaction, à savoir un objet qui s’envole et c’est tout. On s’attendait plutôt à recevoir un choc sur la caisse et dans notre élan dans certains cas comme celui-ci mais ce n’est franchement pas le cas.

En manque de vie

En se basant une nouvelle fois sur leur moteur maison, le Frosbite Engine pour ce nouvel épisode estampillé NFS, on ne s’attendait pas à une différence radicale entre cet opus et le précédent Payback, et ce que l’on peut dire c’est que nous sommes encore une fois mitigés. Lors des courses nocturnes, les effets visuels et « flashys » sont nombreux et tape-à-l’œil même si parfois la lisibilité peut en prendre un coup. De jour si c’est correct, on remarque davantage les environnements vides sans grande circulation. Néanmoins, il y a encore des soucis à régler dans ce NFS malgré diverses Majs : bugs de collision, bugs de graphismes gênants entre les cinématiques, bugs de son. Enfin et pour finir, si le jeu est en VF celle-ci ne nous a malheureusement pas convaincus, les acteurs manquent clairement d’implication.

Testé sur Xbox One X