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Neon Abyss : Ambiance rétro pour ce Roguelike fun !



Veewo Games est un studio chinois présent dans l’industrie vidéoludique depuis une décennie maintenant. On leur doit plusieurs jeux mobiles comme le Puzzle-Game Just Get 10 ainsi que la série récompensée du meilleur jeu 2016 de l’App Store et du Google Play, Super Phantom Cat, ainsi que sa suite Super Phantom Cat 2, les deux softs étant des Plateformers. Le premier opus SPC a d’ailleurs profité d’un Remake disponible sur Nintendo Switch. Pour Neon Abyss, ils ont changé d’orientation en proposant leur tout premier Roguelike.

La brigade Grim Squad à votre service

L’histoire dépeinte est relativement discrète. On se retrouve dans un univers techno/électro ayant un bon potentiel. Hadès, le Dieu des Enfers ayant perdu ses pouvoirs à cause des Titans, vous demande d’être un soldat d’élite de sa brigade « Grim Squad ». Vous acceptez cette tâche, non pas pour faire spécialement plaisir à Hadès, mais pour rendre justice à votre famille ayant été décimée par ces mêmes Titans. Vous plongez alors dans le cœur des abysses. Votre mission est claire : se débarrasser de toutes les fripouilles présentes, enfin surtout des Nouveaux Dieux à l’œuvre de ce mal.

On retrouve toutes les ficelles du genre bien maîtrisées

En tant que Roguelike, Neon Abyss emprunte les différentes ficelles du genre. On y retrouve le système de mort définitive et répétée mais pas si punitive que cela, ainsi que des donjons générés de manière procédurale, c’est-à-dire des salles plus ou moins grandes contenant des pièges, des coffres, des pièces et des monstres.

Avec ces trois niveaux de difficulté sélectionnables, les néophytes pourront jouer sans se prendre la tête en mode facile dans un premier temps, alors que les amateurs(trices) de challenge plus corsé opteront directement pour le mode difficile.

La prise en main reste simple à assimiler car les bases puisent dans le Twin Stick Shooter. Vous savez, les jeux où le stick gauche fournit les déplacements alors que le droit permet d’orienter son viseur et de tirer à bout portant en même temps. Mais ce ne sont évidemment pas les seules actions possibles. Notre protagoniste peut aussi sauter pour se mouvoir de plate-forme en plate-forme pour éviter les obstacles et lancer des grenades. Du classique oui, mais ces actions diffèrent également en fonction du personnage que l’on incarne et déverrouille au fil du jeu. Par exemple, Matt opte pour une roulade afin de se sortir d’un mauvais pas, alors que Lucas pose des mines.

Facteur chance 

Avec ces éléments en poche, et quelques très légères imprécisions au passage, la progression dans les différentes salles dépend en grande partie du facteur chance. Eh oui, celle que l’on retrouve régulièrement dans les Roguelike et qui change une partie du tout au tout. C’est dans cette configuration que l’on découvre une variété d’armes à trouver au fil des pérégrinations ou à acheter contre dans la monnaie dégotée dans des coffres.

On a par exemple un flingue de base possédant un tir simple, un autre plus robuste à « coup double », ou encore des armes plus originales et amusantes comme celle mettant à profit un chat et un tir en croix disposant également d’une autre faculté secondaire, utilisable en échange de cristaux (l’équivalent d’une jauge d’énergie). Ici pour cette même arme, un ballon apparaît ce qui permet de survoler des salles et ainsi d’atteindre des endroits inaccessibles ou simplement d’éviter quelques pièges.

Si les expériences et les effets changent d’une partie à l’autre en fonction des armes utilisées, comme dans tout Roguelike qui se respecte, excepté l’utilisation d’un code Seed nous faisant refaire un Run selon le même procédé que la partie précédente (objets, armes, disposition de salles…), on a aussi un aspect aléatoire sur deux autres fonctions : des objets utilisables et des œufs (familiers).

+ Facteur chance = chance ou…

Concrètement, certains objets que l’on acquiert en cours de route ont une capacité passive et active apportant aussi bien des malus que des bonus. Par exemple, l’un d’entre eux consomme un demi-cœur à l’activation contre l’obtention de monnaie servant aux achats, alors qu’un autre permet d’avoir un cœur maximal supplémentaire, ou encore une explosion détruit tous les œufs que l’on possède. Tout est alors une question de chance puisqu’il suffit de changer le bon élément et de récupérer les bons objets pour que des associations et synergies se fassent comme décupler la puissance d’attaque et devenir une machine à tuer.

Mais l’inverse est également à envisager, car si les choses (objets/armes) que l’on découvre n’ont pas de rapport entre elles, difficile de faire des associations, ce qui amène forcément moins de facilité durant un Run. Par contre, on tient à le préciser, à moins d’utiliser le personnage robotique R-6, impossible de connaître le descriptif des armes/objets ni celui des capacités passives/actives à l’avance. On peut donc simplement se mettre des bâtons dans les roues en achetant un objet ou une arme que l’on ne trouve pas forcément adaptée. Pour les prochaines parties en revanche, écrire les indications sur papier ou les retenir est plus efficace que de faire du gaspillage, ce qui permet de mieux s’en sortir.

Un air de famille avec des références bienvenues

Et c’est justement ce que l’on espère grâce aux familiers que l’on trouve. Contenues dans des œufs, ces petites bestioles représentent tout bonnement des références/clins d’œil n’étant pas que vidéoludiques ! Sans oublier que ces familiers apportent aussi bien des malus que des bonus comme le vol d’argent, un œuf tout simplement vide, ou encore des tirs dans une direction aléatoire. Et ils peuvent même évoluer par la suite en devenant bien plus puissants.

Au final, on trouve donc beaucoup de facteurs aléatoires, alors certes on peut en influencer quelques-uns puisque l’on peut se débarrasser des armes et objets utilisables par d’autres éléments trouvables afin d’effectuer un « rééquilibrage ». Cependant, cela est impossible avec les familiers, les œufs récoltés étant totalement aléatoires !

Pour finir sur cette touche gameplay, le soft intègre aussi un arbre de compétences, ce qui se voit très souvent dans le genre. Dans Neon Abyss, ces compétences permettent une certaine rejouabilité : des salles supplémentaires, idem pour des objets aux capacités passives/actives, des boss et même des personnages à débloquer.

L’ambiance dancefloor

Pour l’univers de leur jeu, les développeurs ont utilisé quelques couleurs flashy du dancefloor, comme le bleu/rose des néons, le tout est transposé en pixel art rétro et donc vintage au passage. Par contre dans les donjons c’est moins clinquant, même si l’on voit quelques traces de néons plus présentes dans des salles spécifiques et plus importantes.

Néanmoins, on a remarqué quelques freezes lors de changement de salles, généralement celles des boss, ce faisant on a le temps de recevoir un dégât avant de pouvoir réagir, dans le pire des cas, la mort est assurée s’il ne reste qu’un demi-cœur de vie.

Pour sa bande sonore, Neon Abyss emprunte des thèmes rythmés et entraînants de la musique électro qui ravira certains nostalgiques des boîtes de nuit. Malgré tout sur le long terme, on pourra y trouver une certaine répétitivité dans les musiques. Enfin, les sous-titres sont disponibles dans plusieurs langues, dont le français.

Testé sur Xbox One X