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Ni no Kuni – La Vengeance de la Sorcière Céleste Remastered : Le retour de l’un des meilleurs JRPG de la PS3



À l’origine, la collaboration entre Level-5 et Ghibli date d’avant 2013. En effet la série Ni no Kuni a d’abord débuté sur Nintendo DS au Japon en 2010 avec une particularité spéciale, le soft était vendu avec le grimoire : l’Almanach du Magicien. C’était dans celui-ci qu’il fallait notamment consulter les sortilèges pour ensuite les reproduire sur son écran tactile.

Un élément procurant davantage d’immersion qui fut également disponible dans les versions collectors PS3. Par contre pour ce support, le grimoire n’était devenu qu’une sorte d’accessoire puisque le livre avait entièrement été numérisé en jeu et traduit en français. Un effort louable d’autant que l’Almanach du Magicien regorge d’informations sur « L’Autre Monde » (un monde parallèle magique) et dispose même de contes. Notre jeune héros Oliver l’ayant reçu après une tragédie.

Once Upon A Time… Une histoire touchante

Originaire de Motorville, Oliver est un jeune garçon tout ce qu’il y a de plus normal. Il va à l’école, il est serviable et il partage une passion commune avec son ami Philippe : la mécanique. D’ailleurs, la voiture qu’ils étaient en train de restaurer/construire est enfin terminée, les tests sont prévus pour le soir même.

Oliver attend que sa mère s’endorme pour faire le mur et rejoindre Philippe, ce qu’il fait avec brio. Tous deux amènent alors le bolide proche d’un canal et c’est Oliver qui a l’honneur de l’essayer en premier. Ce véhicule rapide donne envie au jeune garçon de le pousser dans ses derniers retranchements. Mais en accélérant, un incident se produit, l’une des roues se fait la malle et Oliver se retrouve dans le canal avec le bolide.

Face à la noyade, le jeune garçon est sauvé par sa mère qui s’était réveillée entre temps et avait eu une intuition. Malheureusement, ayant le cœur fragile, la maman d’Oliver décède juste après l’avoir mis hors de danger. Depuis Oliver est effondré et reste enfermé dans sa chambre, pleurant à chaudes larmes.

En tombant sur son doudou (la peluche que sa mère lui a offerte), les larmes provoquent un étrange phénomène. La peluche prend alors vie et s’avère être Lumi, Grand Monarque Seigneurial du Peuple Fée, dont Oliver vient de briser la malédiction. Mais le plus incroyable est que Lumi provient d’un Autre Monde dont Shadar, un sorcier, a pris le pouvoir.

Mais ce n’est pas tout, le monde d’Oliver et celui de Lumi sont étroitement liés, et ce qu’il se passe dans l’un peut se répercuter dans l’autre. Ainsi chaque habitant de l’un des mondes a une âme sœur dans le second (un « sosie » partageant la même âme en quelque sorte), ce qui veut dire que la mère d’Oliver pourrait revenir à la vie. Lumi demande au jeune garçon de voyager avec lui dans l’Autre Monde afin de mettre un terme aux agissements de Shadar. Oliver accepte mais en vérité c’est surtout pour tenter de sauver sa mère.

Nous vous l’avons déjà dit, ce scénario intéressant et intelligemment bien écrit, mêle le thème grave du deuil mais aussi des conflits politiques, le tout étant servi par un univers absolument féerique. Six ans après, l’émotion et la poésie qui se dégagent du soft restent intactes et nous incitent à poursuivre l’aventure, même si forcément certains y trouveront un aspect niais et naïf avec des passages plus matures mais trop gentillets.

Retour sur les fondamentaux du titre

Aucune nouveauté n’a été apportée au gameplay de Ni no Kuni – La Vengeance de la Sorcière Céleste, il faut dire que ce dernier était déjà très complet à sa sortie il y a six ans. D’ailleurs si vous aviez déjà arpenté le second volet, vous ne serez pas dépaysé puisque les deux softs sont logiquement proches en terme d’exploration, d’évolution et de variétés de coffres. Au lieu de se répéter, on vous propose de relire un extrait provenant de notre test de Ni No Kuni II.

– Extrait de Ni no Kuni II Informations –
Ni no Kuni II – L’Avènement d’un Nouveau Royaume reprend en partie des ingrédients de son prédécesseur dont une phase que l’on apprécie tout particulièrement, l’exploration. Certes les éléments sont connus et nous ne sommes pas face à un monde ouvert comme le proposent certains titres, mais on prend du plaisir à explorer minutieusement chaque parcelle de ce vaste monde féerique.

On retrouve ainsi les bienfaits qui s’intègrent parfaitement dans le système du gameplay, avec la découverte de coffres recelant des objets utiles (équipements, soin,…), des coffres verrouillés, des éléments inaccessibles dans un premier temps, bien entendu si l’on veut découvrir ce que cachent ces éléments ou coffres inaccessibles, il faut retourner faire une relecture de l’endroit.

Nous avons également des lieux explorables en plus de la World Map (villes, donjons,…) pour davantage de découverte dans ce monde enchanteur. Le soft dispose également de phases de réflexion qui ne demandent pas un travail énorme des neurones mais ces énigmes restent tout de même sympathiques. Et bien-sûr, les monstres sont visibles sur le terrain, une chose pratique et courante qui permet d’affronter les monstres du moment, ou au contraire de les éviter afin de se consacrer davantage sur l’histoire ou l’exploration.

Le titre, c’est aussi une partie RPG bien implémentée avec tous les fondamentaux efficaces qui se respectent : la partie exploration dont nous venons de parler mais aussi l’évolution des personnages dans leur montée en Level, permettant davantage d’efficacité au combat avec des points de vie supplémentaire, ou avec la connaissance de nouvelles techniques utiles, l’achat et la vente de consommables, de matériaux, ou encore d’équipements, le port de nouvelles armes et équipements apportant davantage de résistance ou de bonus d’attaque, l’indémodable outil de craft pour renforcer les équipements et en créer de nouveaux.

Un système Familier

Outre ces éléments déjà bien consistants et l’utilisation de l’Almanach du Magicien pour différentes tâches : recette de fabrication d’équipements, bestiaire, langue Nazcaä (alphabet) utile à la résolution d’énigmes, etc… Le soft comporte également son lot de quêtes annexes classiques avec des objets à récolter ou encore des monstres à abattre.

À la clé, on obtient plusieurs récompenses bénéfiques mais aussi des points de tampon pour ses cartes à tampon. Grosso modo dès qu’une carte est tamponnée à 100 %, on dispose d’un point spécifique servant ensuite à l’acquisition de plusieurs capacités agréables pour le confort de jeu comme une vitesse accrue, des orbes régénérants plus réguliers en combat, etc…

En plus de ces quêtes, on a aussi des missions annexes et principales spécifiques à accomplir : les cœurs brisés. Pour faire simple, Shadar brise le cœur des gens en leur volant une partie du fragment de leur cœur, un trait de caractère comme l’enthousiasme, le courage, etc… Sans cette partie, les habitants de l’Autre Monde et certains de celui d’Oliver ne sont plus eux-mêmes. Il faut alors chercher de l’aide vers d’autres PNJs qui en ont à revendre et utiliser ses pouvoirs de magicien afin d’en récolter dans l’optique de ramener cette joie de vivre manquante aux personnes souffrantes.

Enfin, on a également un système de familier qui peut rappeler forcément Pokémon, Tales of Symphonia Dawn of the New World, World of Final Fantasy et bien d’autres. Si cela fait partie d’une quête annexe à la base, affronter les monstres et les apprivoiser permet ensuite de les utiliser en combat. Comme Oliver et ses deux alliés, les familiers évoluent, apprennent des compétences et peuvent se métamorphoser en un monstre plus puissant. On peut même les bichonner en les nourrissant afin d’accentuer leurs performances en bataille (force, etc…). D’ailleurs en combat, ils sont indispensables !

Des combats toujours aussi techniques

Les affrontements sont plutôt techniques et s’opèrent après une transition sur le terrain. Ils s’effectuent à la manière d’un Tales of et non comme le second volet qui est totalement passé à l’Action-RPG (ARPG). Mélange entre action temps réel d’un Tales of et tour par tour, les alliés et les ennemis combattent dans une arène fermée plus ou moins grande.

Dès le début, il est possible d’attaquer soi-même (avec Oliver ou l’un de ses alliés), d’utiliser des magies, une garde, des objets,… et de se déplacer manuellement. L’attirail du magicien de base donc mais on peut aussi faire appel à des familiers (un à la fois par héros) pour rendre les choses plus palpitantes encore.

Chaque familier a les mêmes possibilités que son maître : attaque, défense, technique (magique ou physique) sauf qu’en plus on peut mieux exploiter certaines faiblesses élémentaires. Mais contrairement aux apparences, appeler un familier ne résout pas tout, chacun d’entre eux a une jauge d’endurance ou de temps de récupération qui diminue petit à petit.

Il faut donc gérer en permanence les joutes entre ses familiers et le moment où l’on reprend l’assaut soi-même pendant que le familier récupère, sinon on prend de gros risques même si un familier est plus résistant qu’un apprenti magicien.

Si l’on peut se mouvoir sur le terrain, c’est également pour pouvoir ramasser des orbes de soin (PV) et magie (PM) afin d’économiser nos objets mais ils sont aussi très utiles en cas de coup dur. Recruter des familiers et se créer une équipe de choc est un atout indéniable, surtout que certains affrontements peuvent être difficiles, et ce même en étant préparer un minimum.

Pas d’ajout pour cette version sublimée

Alors qu’apporte cette version Remastered ? Eh bien pas grand-chose, en réalité il n’y a absolument aucun contenu bonus : pas de quêtes supplémentaires, pas d’ajout de scénario et encore moins d’additions de confort comme une vitesse accélérée ou des disparitions de combats.

Tout ce que propose le soft, qui est très bon soulignons-le, est indiqué dans son nom : une version Remastered. C’est les développeurs de Qloc qui se sont occupés de ce Remaster, mélange entre phase de gameplay Cel-Shading et cinématiques en anime. Précédemment, ils avaient déjà effectué des portages/Remastered de Tales of Vesperia – Definitive Edition ou encore Dragon Dogma Dark Arisen (mouture Switch).

Pour Ni no Kuni – La Vengeance de la Sorcière Céleste Remastered sur PS4 Pro, ils nous offrent deux choix : le 4K « natif » en 30FPS ou le 1440p en 60FPS. Peu importe sa décision, le travail des cinématiques en anime de Ghibli est sublimé, tout comme l’action en jeu, les couleurs sont plus chatoyantes, c’est plus net et la DA est toujours aussi inspirée et superbe.

Concernant l’aspect sonore, on retrouve le choix entre les voix anglaises et japonaises, et les magnifiques thèmes musicaux de Joe Hisaishi qui n’ont pas pris une ride. Du grand art !

Testé sur PS4 Pro