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Ori and the Will of the Wisps : Une épopée émouvante, féerique et inoubliable !



Eh bien maintenant que nous avons pu réaliser entièrement cette aventure, on est soulagé car ce nouvel épisode fait encore mieux que le premier volet, même si quelques tares techniques ternissent légèrement l’expérience. La franchise Ori compte désormais deux volets, ce Ori and the Will of the Wisps ainsi qu’Ori and the Blind Forest et sa version définitive que nous avions testée ici. Développé en 2015 par Moon Studios, Ori and the Blind Forest avait su faire preuve d’une grande ingéniosité de haut niveau du Level Design ainsi que de son gameplay. Le titre possédait également un charme visuel fou, ainsi qu’une histoire ayant des séquences poétiques et émouvantes. Et comme nous allons le voir, cette suite profite de tous les bienfaits de ce premier opus mais en plus il se permet de le dépasser.

Toujours aussi émouvant

Tout d’abord, il est important de préciser qu’il n’est pas nécessaire de faire le premier épisode pour profiter pleinement d’Ori and the Will of the Wisps même si dans ce cas vous allez forcément passer à côté de certaines références et explications qui prennent tout leur sens dans cette séquelle.

L’histoire démarre alors que l’esprit Ori et ses amis Naru et Gumo coulent des jours heureux à Nibel jusqu’au jour où la petite chouette Kun nait. Le bonheur est alors total, et tous trois élèvent la petite Kun en lui apprenant notamment à marcher, ils l’encouragent même à s’envoler. Malheureusement, la petite chouette n’arrive pas à voler malgré de nombreuses tentatives… Mais grâce à une petite astuce des trois compères et de la plume de Kuro, Kun se met enfin à voler ! Elle profite du paysage avec Ori qui l’accompagne. Mais au cours de cette escapade, en survolant l’île de Niwen, une tempête s’abat et les deux amis sont séparés. Ori part alors à la recherche de Kun sur cette île hostile, magnifique et mystérieuse à la fois. Cependant, un plus grand danger se dessine…

Comme le précédent épisode, ce nouvel Ori and the Will of the Wisps sait jouer sur les émotions. On retrouve Ori et ses compères avec plaisir, les petits nouveaux dont les Mokis ont un design et un faciès « trognon », et on passe encore une fois par des moments poétiques, épiques et émouvants. On s’attache facilement à tout ce petit monde dans un univers un peu plus sombre qu’avant.

Un gameplay encore plus riche que son prédécesseur

Les connaisseurs(euses) du premier volet ne seront pas dépaysé(e)s car Ori and the Will of the Wisps utilise lui aussi le fondement même du Metroidvania de fort belle manière. Rappelons que le genre Metroidvania nécessite une relecture des niveaux ou des environnements avec une nouvelle capacité afin de progresser. Et ici avec un Level Design extrêmement ingénieux, plusieurs relectures sont nécessaires pour dénicher tous les secrets du soft.

Pour progresser dans le monde de Niwen, Ori dispose de quelques mouvements de base comme le saut servant à éviter des pièges, des piques ou de l’eau empoisonnée, il peut aussi « grimper » sur les murs et se battre avec une torche. Les autres compétences sont déblocables au fil du jeu et permettent une remise à niveau plus profonde et riche que dans le premier opus. Une fois acquis et attribué sur une palette de raccourci, Ori peut se défendre et se battre contre ses opposants avec une lame rapide au corps-à-corps ou à distance avec un arc consommant de l’énergie (l’équivalent de mana en somme) mais aussi activer des mécanismes ou encore utiliser un double saut afin d’accéder à certaines hauteurs.

Malgré tous les mouvements précités, tous les chemins du jeu ne seront pas accessibles d’emblée, il faudra alors parcourir les environnements de fond en comble pour trouver des arbres symbolisant l’accès à de nouvelles compétences inédites pour ce second volet. Pour les trouver, il est indispensable de parcourir ces environnements hostiles possédant de grands dangers. Si nos sauts et nos mouvements ont besoin d’être méticuleux sur certains pans du jeu, notamment durant les courses-poursuites ou contre des boss titanesques bien pensés et épiques, ils se révèleront vraiment utiles lors de certains passages façon Die & Retry, d’ailleurs quelques-uns risquent de s’arracher les cheveux en tentant d’obtenir le succès Immortel (terminer le jeu sans mourir).

Tous les ennemis, y compris les boss ont leur propre pattern, certains explosent à l’impact alors que d’autres sautillent avant de mettre le feu partout par exemple, l’esquive est alors un bon moyen de s’en sortir dans la plus haute difficulté. Les mouvements d’Ori ont gagné en rapidité et en fluidité par rapport au premier volet, ce qui permet d’installer plusieurs combinaisons d’attaques et de voir vraiment ce qui marche sur certains opposants par rapport à d’autres. Une fois nos actions assimilées, on prend alors rapidement nos aises et nos marques contre chaque ennemi pour de beaux affrontements dynamiques et visuels.

Il est également possible d’acquérir un marchand, de nouvelles compétences contre de la lumière spirituelle (la monnaie du jeu) permettant par exemple l’accès à un marteau à double utilité. Oui, vous l’aurez peut-être remarqué, nous avons dit un marchand, ce qui implique de la vie amicale sur ces terres. Ainsi au lieu de devoir passer par un système de Levelling classique comme dans le premier opus, Will of the Wisps va plus loin. On a donc l’achat de compétences à attribuer sur une palette de raccourci en passant par une « roue des armes ». Ces nouveaux alliés, en plus de nous en apprendre plus sur cette île, peuvent également nous vendre une carte de la région traversée, ainsi que des fragments spirituels.

Concrètement, une fois acheté ou trouvé dans les environnements, chaque fragment peut être équipé ou modifié à la volée afin d’acquérir des bonus supplémentaires (ou des malus) que l’on associe selon sa façon de jouer comme la démultiplication du tir de l’arc, avoir accès à plus de cellules de vie supplémentaires, etc… Jusqu’à huit emplacements sont à débloquer et ce n’est pas tout, ce mini axe RPG intègre une fonction d’amélioration sur ces mêmes fragments (cellules de vie du fragment accrues par exemple) en échange de lumières spirituelles.

Cette monnaie a donc son importance. S’il est possible d’en récupérer dans les lieux hostiles ainsi que sur les ennemis ou qu’il est également possible d’en trouver en cherchant bien et en trouvant des passages secrets, tout débloquer en nécessitera beaucoup. Et fort heureusement, pour nous aider le jeu propose un système de quêtes annexes intégrant justement cette monnaie comme récompense. Ces quêtes sont assez simples avec notamment la recherche d’objets et dans un environnement qui sert de « fief » façon HUB. Il y a aussi d’autres activités (courses, arène de combat,…) nous récompensant aussi en lumières spirituelles. Autant dire que même si ces activités annexes ne sont pas totalement originales et inédites, elles restent sympathiques.

Un monde de toute beauté

Précisons-le d’emblée, l’ensemble de ce test a été réalisé sur Xbox One X avec le patch Day One qui malheureusement comporte encore plusieurs problèmes techniques à l’heure actuelle dont la non-obtention de quatre succès sur notre partie à savoir finir le jeu, collecter toutes les cellules de vie, finir le soft en mode difficile et collecter toutes les cellules d’énergie. Mais on a aussi rencontré plusieurs ralentissements ou bugs de chargement graphiques lors d’une téléportation par exemple.

Les développeurs conscients de certains de ces soucis sont déjà à l’œuvre afin d’implémenter de futures corrections. Cela étant dit Ori and the Will of the Wisps tourne sous le moteur Unity comme son prédécesseur. Si le premier opus avait déjà un univers envoûtant ayant du cachet, ce « Ori 2 » place la barre encore plus haut avec l’intégration de 4K/HDR.

Bien que les lieux traversés soient dangereux, il n’est pas rare de s’arrêter dans les parcelles de chaque environnement pour profiter des superbes panoramas et les prendre en capture d’écran pour immortaliser ces très beaux instants. Même si malheureusement ces captures ne retranscrivent pas toute la beauté et les nombreux éléments animés du décor qui nous immergent davantage dans ce monde. Une animation tout simplement sublime dans les moindres détails.

Cette immersion est encore plus présente avec les superbes musiques de Gareth Coker, déjà présent sur les compositions du premier opus. Là encore il signe tout bonnement une OST magistrale, chapeau l’artiste.

Testé sur Xbox One X