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Overwatch : Blizzard fait mouche.
Coup de frais sur le FPS

NOTE DE MaXoE
8
VOTE DES LECTEURS
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Blizzard fait partie de ces très rares studios qui ont su s’affranchir des impératifs de délais imposés par les éditeurs. Pas question de bâcler un jeu pour le sortir « à la demande », en période de fin d’année par exemple. Le credo de ses développeurs a toujours été le même : « ça sortira quand ce sera prêt et pas avant ! ». Il faut admettre que cette attitude est garante d’une qualité qui ne s’est jamais démentie. Warcraft, Starcraft, Diablo… On chercherait en vain le moindre faux pas. Alors lorsque Blizzard annonce se mettre au FPS compétitif, tout le monde retient son souffle et a le palpitant qui se met en branle. Overwatch, toute nouvelle licence du studio depuis près d’une vingtaine d’années, est désormais disponible depuis quelques semaines. Il est temps de dresser un premier bilan et de déterminer si, une nouvelle fois, Blizzard est en passe de terrasser la concurrence dans une catégorie très disputée
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Cœur de cible

OverwatchDire qu’Overwatch était attendu est un euphémisme ! Le FPS compétitif a le vent en poupe et l’arrivée de Blizzard dans ce segment est en soi un petit événement. Cependant, ce choix stratégique n’a rien de vraiment étonnant : avec Battle-net, sa plate-forme de jeu en ligne, le studio a toujours été à la pointe du multiplayer. C’est pour cette raison qu’il est inutile de rechercher un quelconque mode solo dans Overwatch. Le jeu s’articule autour d’une seule et unique configuration à savoir deux équipes de six joueurs qui devront s’affronter dans trois modes de jeu différents : un point, c’est tout. Certains pourraient même penser que c’est bien peu. De fait, on est très loin des innombrables modes proposés par un Call of Duty ou un Battlefield. Overwatch fait dans le simple et dans l’efficace, préférant proposer une large galerie de personnage jouables aux attributs très différenciés que des modes gadgets qui sont très souvent négligés par les joueurs. Mais là où Overwatch constitue une vraie prise de risque pour le célèbre studio, c’est dans son refus catégorique de proposer des modes individualistes, qui flattent l’égo des fraggeurs roulant des mécaniques face à leurs stats acquises à la force du poignet. Pas de Deathmatch dans Overwatch mais trois expériences de jeu qui imposent le travail en équipe et  la recherche de la complémentarité.

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Un pour tous, tous pour moi !

Ainsi, le jeu propose vingt-et-un personnages regroupés  en quatre classes qui correspondent à des qualités bien précises. Les « attaquants » sont les plus mobiles et disposent d’un potentiel optimisé : on retrouve ici des personnages taillés sur le même modèle que ceux rencontrés dans les FPS classiques. Mais vous pouvez également opter pour un rôle plus défensif… Dans ce cas, vos avatars seront dotés de différents types de bouclier ou d’armes à même de ralentir la progression des adversaires. Les Tank sont un peu les chars d’assaut d’Overwatch : peu mobiles et souvent impressionnants sur le plan visuel, ils encaissent les dégâts comme personne et apprécient en particulier les affrontements au corps à corps. Enfin, les support  associent à des aptitudes offensives des capacités de régénération et de soin. Ils constituent un maillon essentiel de votre équipe en aidant et protégeant leurs partenaires. Ce rôle apparaît un peu plus ingrat mais ô combien nécessaire. L’idéal est donc de composer un team cohérent et polyvalent, sachant s’adapter à toute situation. Evidemment, la composition des équipes sera grandement facilitée si vous jouez avec des amis en créant une partie personnalisée. Dans le cas contraire, vous risquez de vous retrouver avec six personnages de même type, la catégorie des attaquants étant, vous l’imaginez bien, la plus courtisée par les joueurs, surtout lorsqu’ils sont occasionnels.

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Un casting héroïque

Le casting d’Overwatch a fait l’objet d’un soin tout particulier. Que ce soit sur le plan graphique ou au niveau des performances, chacun des héros a son intérêt et propose un certain nombre d’atouts. L’expérience montrera sans doute que quelques personnages se dégagent de la masse mais disons que tout cela a globalement été bien étalonné. Globalement car, à titre personnel, quelques héros me semblent un peu plus puissants ou du moins plus faciles à prendre en main pour des résultats immédiats. Par exemple, Chacal, le Joker de service spécialisé dans les explosifs, est particulièrement facile à maîtriser et semble très très efficace. Parfait pour débuter avant de devenir un vrai spécialiste mais celui-ci apparaît bien trop souvent dans les effectifs…

Et pourtant, chacun des membres du clan Overwatch mérite votre attention. Tous possèdent une attaque principale et une attaque secondaire. Mais ce qui différencie Overwatch d’un FPS classique est la présence de compétences particulières qui peuvent être activées lorqu’une jauge spécifique est remplie. Ces « pouvoirs » sont assez originaux et permettent souvent de faire pencher la balance en faveur de votre camp. Prenons l’exemple de Mei spécialisée dans la gestion du froid et détaillons ses différentes capacités… L’attaque principale permet de diffuser un gaz réfrigérant qui, à son contact, freeze vos adversaires. Pour les attaques à distance, il est possible de solidifier ce même gaz et de le propulser  sous forme de stalactites. Pour les capacités spéciales, un mur de glace défensif peut être érigé au moment où vos PV frisent le zéro. Absolu. Et enfin, votre ultime pouvoir vous permet de créer une zone d’effet réfrigérante qui ralentit vos adversaires tout leur infligeant des dégâts. Multipliez ces combinaisons par vingt-et-un et vous conviendrez que vous aurez largement de quoi étudier vos combos préférées. Il est en effet possible de changer de personnage en cours de manche pour un nouveau respawn. Cette option est particulièrement utile pour adapter votre stratégie en fonction de l’équipe adverse. Au final, on se retrouve avec un gameplay assez profond et bien plus fin que ne le laisse penser une action débridée.

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Son et lumières

Overwatch n’est pas à proprement parler un jeu sobre. Cela explose de partout et de multiples effets graphiques occasionnés par les différents pouvoirs transforment les joutes en véritables feux d’artifice. Pour autant, l’action reste étonnamment lisible. Les parties s’enchaînent sur un rythme endiablé, épaulé en cela par un framerate très performant. Les plus exigeants ont apparemment tiqué sur un taux de rafraîchissement un peu léger mais en toute honnêteté, cela n’altère que légèrement l’expérience de jeu. De plus, il sera apparemment possible de revoir le tickrate à la hausse lorsqu’apparaîtront les parties classées dans quelques jours. Il convient également de parler des maps qui vous permettront de faire le tour du monde et qui proposent des ambiances asiatiques, sud-américaines, orientales ou européennes : il est assez agréable de passer d’un complexe ultra urbain comme la Tour de Lijiang à une atmosphère plus « archaïque » telles que les ruines du Temple d’Anubis. Quant à l’architecture des niveaux, elle est particulièrement sympathique avec une verticalité qui fera la joie des snipers pu bien des persos disposant d’un saut spécial.

Nous ne pouvons conclure ce test sans évoquer également le parti pris graphique, le design d’ensemble d’Overwatch. On retrouve donc un style très cartoon largement inspiré par celui de Team Fortress 2 dont on ne doute pas qu’il a pu inspirer les développeurs de bien des façons. Les personnages sont donc assez colorés avec un très léger cel-shading et tout cela tranche avec l’hyperréalisme d’un CoD pour ne citer que lui (encore !!!). Le design des environnements s’inscrit dans la même veine et le caractère « acidulé » des paysages contraste littéralement avec votre objectif premier : kill ans destroy !!!! De ce fait, Overwatch est particulièrement adapté aux plus jeunes avec son esprit très looney tunes aux amphétamines et un touche humoristique récurrente.

Testé sur une version PS4

NOTE MaXoE
8
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5

Avec Overwatch, Blizzard tente le pari de rentrer dans l'arène du FPS compétitif. Et le pari semble réussi tant le plaisir pris à jouer est immédiat. Pour autant, Overwatch devra encore être étalonné à l'aide d'ajustements de gameplay pour gommer quelques légères faiblesses. Il ne reste plus qu'à attendre la sortie très prochaine du mode "classé" pour gonfler une communauté de joueurs d'ores et déjà très conséquente.
ON A AIMÉ !
- une galerie de héros très étoffée.
- un gameplay nerveux et instinctif
- les compétences spéciales savamment orchestrées.
- le savoir-faire de Blizzard en termes de design
ON A MOINS AIMÉ...
- un background juste esquissé et assez anecdotique
- certains personnages devront être modérés pour ne pas fausser la construction des équipes.
Overwatch : Blizzard fait mouche.
Overwatch
Editeur : Activision Blizzard
Développeur : Blizzard entertainment
Genre : FPS compétitif
Support(s) : PC, PS4, Xbox One
Nombre de Joueur(s) : Multi (6vs6)
Sortie France : 24/05/2016

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