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Samuraï Warriors – Spirit of Sanada : Un Musou divertissant…



Le clan de toute une vie

Vous le savez peut-être désormais si vous suivez les jeux du genre Musou, au fil de différents titres, Koei Tecmo s’est spécialisé dans les récits de l’ère Sengoku. Pour cet épisode Spirit of Sanada, c’est sous la bannière du clan Sanada que les faits historiques et les plus grandes batailles seront narrés.

Au début de l’aventure, nous allons prendre le contrôle de Masayuki Sanada et suivre sa vie au travers de différents chapitres. Par la suite, on sera dans la peau de l’un de ses fils : Yukimura. Et comme l’indique le nom du titre, le point de vue est celui du clan Sanada et de ses alliés, qui sont ici bien mis en avant.

Si le fait d’en apprendre plus sur différentes familles comme le clan Takeda peut nous faire perdre le fil, force est de constater que suivre le clan Sanada est une idée plutôt intéressante. Même si comme d’habitude, il faut connaître la langue de Shakespeare, puisque les sous-titres sont uniquement proposés en anglais, et se dotent évidemment de voix japonaise.

La base des massacres

Samuraï Warriors – Spirit of Sanada est donc un spin-off de Samuraï Warriors 4 – Empires et Samuraï Warriors 4-II dont vous pouvez relire notre test ici. La base du gameplay de Spirit of Sanada est ainsi la même, c’est-à-dire des combats à grande échelle, tel que le genre Musou à l’habitude de nous proposer.

Mais contrairement aux deux opus précédents, ici il n’y a pas de mode deux joueurs et c’est assez dommage car c’est l’un des attraits que l’on préfère dans les licences Warriors. A la place, comme dans Samuraï Warriors 4-II on peut switcher entre différents personnages pour, par exemple, remplir différentes missions variées dans les Multi-Stage, mais nous y reviendrons un peu plus bas.

Tout d’abord revenons en bref sur le gameplay des divers combattants avec un roster assez conséquent : environ une soixantaine de personnages. Et comme d’habitude leurs styles et leurs attaques auront des effets variés. Ainsi nous avons l’attaque dite classique et l’attaque violente, attaques à combiner entre elles pour varier les divers combos et faire des mix. Une fois que l’on a suffisamment massacré d’ennemis, on peut utiliser l’attaque Musou, représentée par une jauge. Enfin, on peut également libérer notre « esprit » pour obtenir un boost de puissance. Et dernier détail, en utilisant le Musou dans cet état « secondaire », les coups dévastateurs infligent encore plus de dégâts.

Les combats sont donc plutôt nerveux, et fun à jouer, surtout si l’on opte pour un mode de difficulté assez élevée. C’est dans ces difficultés que l’on ressent cette surpuissance face à des milliers d’ennemis. Mais il ne faut pas oublier que l’on est face au genre Musou, et l’on ressentira une certaine répétitivité à la longue.

La vie au camp

Si les combats sont une partie prédominante du titre, on aspire aussi au calme, loin des champs de bataille, au creux d’un village. Ce village, fierté du clan Sanada et de ses alliés, nous sert de HUB tout au long de l’aventure. Ainsi, au gré de la progression dans l’histoire principale, le village évolue et s’agrandit. A terme on a, par exemple, accès à bon nombre de mécaniques « RPG » ainsi que plusieurs types d’activités différentes dans ce HUB.

On y trouve entre autres les traditionnelles quêtes annexes qui nous envoient notamment aux alentours du village afin de protéger un convoi et l’emmener en lieu sûr ou bien alors de rapporter des objets. Mais durant ces explorations, on peut également trouver divers matériaux étant plus ou moins rares. Ces matériaux vont évidemment nous servir chez le forgeron, ce qui nous permet de « forger des skills passifs » sur différentes armes, augmentant par exemple la vitesse d’attaque, ou bien l’attaque en général. Mais ce n’est pas tout, puisque l’on peut rebooster les effets des skills en échange de nouveaux matériaux ou tout simplement « retirer les skills » pour en implémenter de nouveaux proposant d’autres effets. Un système simple à prendre en main, et plaisant à voir ici.

Bien entendu, on a le droit aussi à diverses boutiques permettant d’acheter des potions ou autres objets rares. Mais également au camp d’entraînement, qui nous permet comme son nom l’indique, de « s’entraîner ». C’est-à-dire que l’on peut monter le Level de nos différents coups, augmentant par la même occasion le nombre de combos, ou alors repousser la limite de temps disponible à l’extérieur. Nous n’allons pas tout citer, mais il faut savoir que cela n’est qu’une partie des différentes propositions disponibles.

Le village propose également quelques mini-jeux très simples comme la pêche, ou encore cultiver des graines. « Dernière facette » de ce village aux allures de château, il existe un aspect social envers les différents officiers et combattants. Pour augmenter vos relations, rien de plus simple, il suffit de leur donner un « cadeau » comme un objet rare ou même des légumes. Par la suite, vous pourrez même discuter avec eux dans un salon de thé. Le résultat de ces petites attentions, c’est que les officiers et les combattants peuvent nous accompagner sur le champ de bataille. En conclusion, c’est assez complet et diversifié, apportant un plus pour ce Warriors, comparer au Musou pur et dur.

Une stratégie multiple

Les différentes discussions et les diverses quêtes annexes que l’on accomplit servent également à acquérir des « Pièces Sanada ». Ces différentes pièces servent à utiliser des « Stratagèmes » dans les grandes batailles comme les Multi-Stage.

Les Multi-Stage ne sont ni plus ni moins que les grandes batailles du soft où l’on est en compagnie d’un bon nombre de personnages connus de la franchise. Ces batailles Multi-Stage, à l’instar de Samuraï Warriors 4-II, nous proposent de remplir plusieurs types d’objectifs variés, offrant un challenge supplémentaire pour tous les aficionados qui souhaitent atteindre le difficile rang S. Parmi ces missions on doit par exemple encaisser le minimum de dégâts ou bien encore finir l’objectif principal en un minimum de temps.

Autre petit point qui a son importance, le soft utilise un cycle jour/nuit lors de ces batailles et explorations. Ainsi la limite de temps est toujours présente, mais il faudra par exemple remporter la bataille avant l’aube ou au contraire avant la nuit. Et si l’assaut s’effectue durant la nuit, le champ de vision sera moindre sur la mini-map. On se rend donc à des points-clés pour réaliser divers objectifs, pendant que le reste de nos troupes est quasiment « aveugle ».

C’est là qu’intervient l’usage des Pièces Sanada. Petit plus de cet épisode, ces pièces peuvent activer des Stratagèmes, autrement dit, lorsque l’on arpente les batailles, certains lieux nous permettent de « déclencher » une « stratégie ». Pour l’exemple ci-dessus des alliés « aveuglent », on peut leur « octroyer » un champ de vision accrue. Et durant la journée, on peut appeler des assassins ou lancer une attaque surprise sur le front par exemple.

Un moteur qui commence à vieillir

Du côté des graphismes c’est assez contrasté. Si au niveau des personnages, en l’occurrence les officiers, le résultat est assez probant, les décors et les environnements ne bénéficient pas du même soin sur certaines textures, et l’on dénote également de l’aliasing.

Mais ce qui nous gêne un peu plus c’est le popping d’ennemis au loin, même si cela ne gâche en rien l’expérience grâce aux effets visuels qui nous en mettent pleins les mirettes. Les musiques et les voix japonaises sont toujours agréables aux oreilles et siéent à cette ambiance « traditionnelle »
de la licence.

Testé sur une version PS4