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Snake Pass : Venimeux



Mes précieux

Comme à l’accoutumée pour ce genre de titre, l’histoire n’est véritablement qu’un prétexte pour se lancer dans l’aventure. Doodle (un colibri), paniqué, cherche son ami Noodle (un serpent). En le trouvant, celui-ci lui explique que quelqu’un cache toutes les pierres sacrées, et que, tant que les pierres ne sont pas retrouvées, ils sont tous deux coincés sur l’île où ils se trouvent. Noodle et Doodle partent à la recherche de ces pierres pour réactiver un « téléporteur », qui leur permettra de changer d’île.

Il y a anguille sous roche

Snake Pass est un jeu de puzzle-plateforme, où l’on contrôle Noodle, un serpent à la recherche de trois pierres sacrées par niveau. Le tout dans des environnements en 3D jonché d’obstacles.

Disons le tout de suite, pour bien appréhender et avancer dans les niveaux, il faut se mettre dans la « peau » d’un serpent. De ce fait, au début, on sent des déplacements assez lents en lignes droites, mais très vite, on apprend comment « devenir » Noodle. Première technique de nos amis invertébrés : la vitesse. Pour se déplacer plus rapidement, on utilise la longueur du serpent pour zigzaguer. Là, on ressent tout de suite un déplacement plus fluide et agréable. Ensuite vient la deuxième technique : « lever la tête ». En levant la tête, Noodle peut s’enrouler petit à petit autour de bambou. Grâce à cette technique, on peut passer des obstacles, du vide, récupérer des items,…

Voilà, les deux techniques principales pour se déplacer et avancer. Plus tard dans le jeu, Noodle aura « d’autres capacités », comme celle de pouvoir resserrer son emprise autour d’un élément. L’adaptation et la maîtrise de ces « techniques » sont assez laborieuses au début, il est difficile de se mettre dans la peau d’un serpent. Mais la difficulté étant progressive, petit à petit, on apprend cette maîtrise sur la terre ferme, on prend plaisir à zigzaguer dans l’herbe, à s’enrouler autour des bambous. Et même si les premiers essais sont infructueux, on retombe sur le sol, on recommence de nouvelles tentatives, tout en faisant attention au contre-balancement du poids. Ce contre-balancement est un point essentiel à retenir, le poids étant réparti équitablement sur tout le long du « corps ».

Si l’idée d’évoluer dans la peau d’un serpent permet d’amener du nouveau dans la manière de progresser d’un plateformer (on prend d’ailleurs plaisir à parcourir les cinq heures de jeu de l’aventure principale), il en va tout autrement si l’on veut viser les 100%.

Et oui, en plus des trois pierres sacrées, d’autres collectables facultatifs peuvent être récupérés comme des bulles d’eau qui ne poseront pas de problème dans la récupération, mais aussi des pièces. Au nombre de cinq par niveau que l’on traverse, celles-ci sont souvent cachées dans des endroits quasiment (voire totalement) inatteignables depuis la terre ferme. Les développeurs ont ajouté un vrai challenge avec ces cinq pièces. La plupart de celles-ci étant situées sur « un bambou », bambou qui se trouve juste accolé au-dessus du vide. Il va donc falloir progresser le long de bambous, en espérant avoir une maîtrise totale de son corps d’invertébré pour récupérer ce sésame.

De la maîtrise, il va en falloir surtout que la caméra nous joue parfois de vilains tours, se mettant dans un angle de vue des plus hasardeux. Du coup, on chute très souvent après avoir récupérer une pièce. On se dit que l’on va modifier l’angle de vue de la caméra manuellement pour essayer de se repérer, sauf que, pendant ce temps-là, la tête de Noodle « descend » et on ne peut pas se dévier de la trajectoire d’une chute. On se rend compte que le mapping des touches plus une caméra hasardeuse rend la maniabilité « complexe » et risque d’énerver les moins patients d’entre nous.

L’univers enchanteur

Les graphismes de Snake Pass nous font tout de suite penser à des oeuvres du studio Rareware. L’univers est très coloré, chatoyant, le moteur Unreal Engine 4 fait son boulot sur ce terrain-là, même s’il n’est poussé à son paroxysme. L’animation est fluide, mais comme nous l’avons dit, la caméra est parfois capricieuse/hasardeuse.

Du côté de la bande-son, on reconnaît directement David Wise, qui a entre autres composé les musiques de plusieurs titres Donkey Kong, dont le dernier Donkey Kong Tropical Freeze. En dehors de Snake Pass cette année, il est aussi l’un des compositeurs de Yooka-Laylee. Que dire si ce n’est que l’univers de Snake Pass colle parfaitement aux compositions de David Wise.

Testé sur une version Xbox One