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The Surge 2 : Une belle continuité du premier volet



On ne va pas de nouveau revenir sur les différentes créations du studio à l’origine de Jack Keane, Venetica ou encore Lords of the Fallen mais plutôt préciser de suite que si ce second volet ne conserve pas l’effet de surprise du premier, il s’améliore dans presque tous les domaines et les retouches subies rendent le soft meilleur. Mais est-ce la même chose pour la narration ?

Jericho City

… Eh bien en partie oui. La première surprise est que l’on n’incarne plus l’invalide Warren mais un avatar lambda parmi six hommes et six femmes, chacun avec leur propre background. Si l’on peut tout de même personnaliser essentiellement les éléments du visage, on s’attache forcément moins à lui/elle qu’à Warren, heureusement présent lui aussi dans ce second volet.

Outre ce bémol, l’histoire est un peu plus intéressante que dans The Surge premier du nom, même si le post-apocalyptique devient de plus en plus présent dans le monde vidéoludique et que la trame reste classique bien que plus agréable dans le dernier tiers de l’aventure.

Pendant un vol en direction « d’une nouvelle vie », l’avion qui vous transporte s’écrase dans la ville de Jericho et il s’avère que vous êtes le(la) seul(e) survivant(e) de ce vol. Après deux mois plongé dans le coma avec des visions d’une énigmatique jeune fille, vous vous réveillez dans une drôle d’infirmerie étant en réalité l’aile médicale d’une prison. Alors qu’en dehors de ce lieu, les choses tournent mal suite à une épidémie et la mise en quarantaine de la ville, vous cherchez à vous enfuir pour en découvrir plus sur ce qu’il se passe en ville, tout en essayant de percer le mystère de vos visions.

Pour ce second volet, les développeurs ont pris soin de développer le Lore du jeu. Outre des factions, plusieurs messages audio permettent d’en savoir plus sur eux. Mais on apprécie davantage d’en apprendre plus sur Warren, qui était rappelons-le, le protagoniste du premier opus.

Un gameplay qui s’améliore sur presque tous les points

Ce second opus reprend logiquement les bases de son aîné (vous pouvez relire notre test) tout en apportant des modifications ainsi que des nouveautés sympathiques pour une expérience plus agréable et donc meilleure. Dans les mécaniques bien huilées, on retrouve donc la touche Dark Souls-esque liée à la jauge d’endurance et à ses multiples actions telles que la course, l’esquive, la garde, les attaques faibles et puissantes, la réalisation de combos. Mais aussi l’aspect de l’échec/mort punitive, ou encore les stations de soin façon feux de camp par exemple.

Mais la patte principale de The Surge vient du système de démembrement, évidemment toujours présent dans cet opus pour notre plus grand plaisir. Pour faire un bref rappel de cette mécanique, démembrer une partie du corps de l’ennemi nécessite d’effectuer un lock-on sur l’élément convoité. Pourquoi convoité ? Car notre action est réfléchie, certaines parties du corps recelant tout simplement du loot à acquérir comme des plans pouvant renforcer notre armement et équipement ou pour en créer de nouveaux.

En plus de ces améliorations, on retrouve également le système d’implants. Grosso modo, outre la retouche de l’interface, le système reste très similaire, c’est-à-dire qu’il utilise des pièces détachées pour effectuer des améliorations d’équipements/armements ainsi que du noyau d’énergie ; il y a aussi des points de compétences à répartir entre trois possibilités : endurance, vitalité et efficacité des batteries.

Si ces trois éléments majeurs et maîtrisés (malgré plusieurs soucis de caméra lors d’affrontements) ont participé au succès de The Surge, l’un des éléments que l’on avait volontairement omis, le drone, prend ici plus de place car son utilité est plus grande et intéressante. Cette fois il existe une multitude de modules de drone, chacun ayant sa propre subtilité. Pour vous donner quelques exemples, l’un d’entre eux permet d’électrifier les ennemis, alors qu’un second profite d’un effet élémentaire différent via des balles de feu. Il y a même un axe multi façon Dark Souls avec un module faisant apparaître des graffitis sur les murs/sols afin de laisser un message. Soit une aide pour signaler un objet, ou alors des pièges, ce sera donc à vous et à vous seul de découvrir la véracité qui se cache derrière.

Un système de parade difficile à maîtriser

Outre le drone et d’autres effets élémentaires ancrés sur les armes (nano, feu, etc…) de notre personnage, on peut évidemment améliorer notre armement qui se trouve d’ailleurs plus varié par rapport au premier soft avec la possibilité d’équiper par exemple des doubles haches ou des défibrillateurs.

En complément pour ces affrontements encore plus nerveux et dynamiques, un nouveau système de parade similaire à For Honor utilisant la parade plus la bonne direction à effectuer, a été mis en place. Plus délicate et difficile à maîtriser, cette feature se révèle donc plus punitive tant que la maîtrise n’est pas totale, alors on lui préfère l’esquive classique. En conclusion, le système de combat est nerveux, dynamique, jouissif malgré de nombreuses imperfections au niveau de la caméra.

Le soft a subi des aménagements dans un autre point : le Level Design et par extension les environnements. Si le premier volet nous laissait vagabonder dans un complexe industriel avec des ennemis placés dans certains recoins, ici la ville de Jericho offre un terrain de jeu plus vaste avec plus de diversité. Retourner dans certaines parties de lieux inaccessibles avec l’élément adéquat permet d’effectuer plus de découvertes. En plus de cela, les environnements se diversifient de manière agréable avec la visite de la ville en ruine, d’un port et même d’une forêt. On ne va pas aller plus loin pour vous laisser le plaisir de la découverte.

Abandon de la VF

En abandonnant le complexe industriel et en explorant d’autres horizons, ce second épisode perd cette ambiance si particulière au premier opus. Bien que les effets de particule et de lumière soient bien réalisés, la partie technique souffre non pas en matière de fluidité, mais par rapport aux textures ayant fortement tendance à être mal chargées voire pas du tout dans certains cas, et ce malgré quelques retouches via un patch. De même, les modélisations de personnages accusent plusieurs années de retard, et nous n’allons pas revenir sur les soucis de caméra…

Pour les amateurs(trices) de VF, la déception est de mise : The Surge 2 ne dispose plus de voix françaises mais anglaises et de sous-titres en français, c’est vraiment dommage ! Pour finir, la bande sonore comporte des thèmes techno.

Testé sur Xbox One X