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The Surge : Un Lords of the Fallen bis…



Pour une vie soi-disant meilleure…

Warren est un homme à mobilité réduite qui a perdu l’usage de ses jambes et ne se déplace plus qu’en fauteuil roulant. Il est parti à la rencontre de la société CREO, entreprise qui souhaite un avenir meilleur pour les habitants. La société CREO est considérée comme une « aubaine » puisqu’elle crée des exosquelettes de très bonne facture et dont les prouesses ne sont plus à démontrer. Warren s’engage comme volontaire pour tester cette technologie et retrouver l’usage de ses jambes par la même occasion. Mais après l’opération, tout ne se passe pas comme prévu, Warren se réveille en plein milieu d’un complexe industriel en ruine et bien sûr rempli de créatures très hostiles.

Ce que l’on pourrait reprocher à ce scénario, c’est qu’il n’est pas évident à suivre lorsque les dialogues continuent pendant que l’on est en pleine phase de combat. Néanmoins, si l’on arrive à suivre ce scénario, il devient plus intriguant vers la seconde partie de l’aventure. Même si en finalité l’histoire est commune au genre science-fiction.

Ça arrache dans tous les sens !

Le studio Deck13 nous avais gratifié d’un bon Action-RPG, Lords of the Fallen (lire notre test du jeu). Pour The Surge, il se base sur ce même genre d’Action-RPG, mais en le transposant dans un univers futuriste.

Le gameplay en lui-même reprend le principe de Lords of the Fallen, tout en lui apportant quelques petites touches très plaisantes. On retrouve donc le système de la barre d’endurance qui s’épuise à chaque coup que l’on porte puis se remplit petit à petit en faisant une « pause », des attaques chargées ou non que l’on peut effectuer à l’horizontale ou à la verticale. Le tout s’accompagne de la garde et de l’esquive, même si les moins doués préféreront abuser du dash pour se défaire des attaques ennemies. On retrouve également le système de lock, qui ici sert aussi bien au changement de cible ennemie, que pour locker les différentes parties du corps de l’ennemi en vue d’un démembrement. De base le système est assez dynamique, technique et intéressant, même si le personnage (à l’image de Lords of the Fallen) possède des attaques tantôt lentes et lourdes en fonction de l’arme et de l’équipement porté.

Parlons un peu plus du système de démembrement. Comme nous le disions, on peut locker diverses parties du corps de l’ennemi pour l’attaquer, cela va donc de la tête au tronc en passant par les bras gauche et droit, pour finir par les jambes droite et gauche. Portant des armures souvent incomplètes, les ennemis ont des membres très exposés. Et à force d’attaquer sur ce même membre, on peut le trancher dès qu’une barre d’énergie nécessaire est complète. En revanche, on peut également essayer de « découper » les membres les plus protégés, et si l’on réussit à le découper, on récupère du loot comprenant des matériaux, des schémas et autres armes pour s’en servir dans des lieux propices à l’artisanat.

L’IA des ennemis est en général assez réactive et agressive, excellent point de ce côté-là si l’on apprécie les défis corsés. Néanmoins comme pour Lords of the Fallen, le précédent titre de Deck13, on retrouve un système de placement d’ennemis pas toujours opportun. Ceux-ci se trouvent dans des coins et recoins prêts à nous plonger dessus et difficile de s’en sortir lorsque l’on a peu de vie. En résumé, les combats sont donc dynamiques, rythmés et tactiques, en fonction de la manière dont on les aborde. Et justement, en fonction de cet « abordage » sur les différentes parties du corps de l’ennemi, on reçoit plus ou moins de loot.

Faut pas se looter

On en avait parlé tout à l’heure, le loot sert dans les lieux propices à l’artisanat, qui se trouve être en fait une sorte de station. Gros point fort, l’artisanat sert réellement le gameplay et ses choix en cours de partie. En effet avec les nombreuses pièces détachées que l’on peut récupérer, il n’est pas rare de se poser deux questions cruciales au niveau de l’amélioration. Est-ce que cela serait mieux de renforcer la puissance de l’exosquelette tout de suite ? Ou est-ce qu’il est préférable d’atteindre d’acquérir plus de loot sur les ennemis pour crafter une armure quasiment impénétrable ? D’un côté, on peut assurer la sécurité avec une amélioration sur les implants par exemple, de l’autre côté en choisissant d’attendre, on prend des risques considérables mais on sait que cela en vaudra la peine, même si les séquences de combat deviendront de plus en plus ardues.

La réflexion est ainsi de mise tout au long de l’aventure, entre les implants qui sont en quelque sorte les
boosteurs de stats générales (santé, etc…) et qui donnent également quelques petits avantages (drop rate plus élevé…), et l’équipement/arme général à crafter qui sert à augmenter sa défense et son attaque.

Le seul bémol à ce système, c’est le même que nous avions rencontré sur le titre Lords of the Fallen, c’est-à-dire que dès l’on a en poche une arme et un équipement de prédilection, on les booste par le procédé de l’artisanat, et on a pour ainsi dire l’équipement ultime. Tout le reste devient futile, mais tout dépend du facteur chance, comme pour son aîné.

Pour le reste des possibilités et des subtilités que l’on peut effectuer hors et en combat, on vous laisse les
découvrir par vous-même tout comme les diverses quêtes annexes présentes dans les stations. Mais vous verrez, il y a de quoi faire. Pour avoir un ordre d’idée, l’aventure à « 100% » peut aussi bien durer une trentaine d’heures qu’une quarantaine, tout dépend de l’équipement porté mais aussi de votre capacité à vaincre ses adversaires.

Et visuellement ?

Le titre nous fait évoluer dans des environnements industriels, pour le coup cela peut manquer de variété à la longue, mais en dehors des teintes qui se répètent, le level-design est assez soigné, et les effets de lumière, d’ombre et d’animation peuvent être saisissants. Néanmoins, si l’on compare The Surge avec les gros standards du genre, on reste dans une bonne lignée avec toutefois des textures qui donnent un effet pixellisé aux différentes armures. On dénote également quelques petits bugs technique et d’affichage. En résumé, c’est agréable à l’oeil sans être une claque graphique.

En termes sonores, les différentes musiques que nous avons entendues collent bien au background du titre. De même, on trouve que la qualité du doublage français est plutôt bonne dans l’ensemble.

Testé sur une version Xbox One