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Time Recoil : La machine qui dérape…



Un scénario (dé)passé

Disons le tout de suite, l’histoire de Time Recoil est mal mise en place, on a plus l’impression d’assister à
un film de série B qu’à autre chose, pourtant le thème abordé aurait pu être prometteur. Dans les années 1970, en tant que scientifique, vous avez été obligé de travailler pour Mr. Time sur les voyages dans le temps, plus particulièrement sur une machine qui use de ce processus. Alors qu’une expérience a mal tourné, Mr. Time vous met dans une pièce sous clé. Pendant ce temps avec ce nouveau pouvoir, Mr. Time met un plan diabolique à exécution : détruire les capitales d’Europe.

Parallèlement en 1987, un groupe de résistants, les Recoilers, mettent au point une machine temporelle leur servant à voyager dans le temps. Ils l’utilisent pour faire un bond dans le passé et vous sortir de votre « prison », le but étant de les aider à vaincre Mr. Time. Ils vous ont choisi, car vous avez reçu un pouvoir suite aux expériences subies lors de vos expérimentations.

Temporellement vôtre

Avant toute chose, ouvrons une parenthèse. Si vous voulez savoir si le jeu est faisable en Coop comme ce fut le cas avec les deux précédents titres de 10Tons, Crimsonland et Neon Chrome, rangez vos manettes, Time Recoil fait tout simplement abstraction de ce mode. C’est assez dommage tout en étant surprenant, ce genre de jeu se prêtant parfaitement à l’exercice. On l’a d’ailleurs vu avec Neon Chrome, à deux ou quatre l’expérience est plus plaisante. Fermons maintenant cette parenthèse pour aborder le gameplay en lui-même.

Tout comme son aîné Neon Chrome, le premier niveau fait office de tutoriel en nous apprenant directement toutes les commandes. On commence par l’aspect Dual Stick Shooter, c’est-à-dire que contrairement au Twin Stick Shooter, on se déplace avec le stick gauche et on vise uniquement avec le stick droit. Pour tirer sur les ennemis il suffit d’enclencher la gâchette, rien de plus facile, mais il faut juste prendre en compte que les munitions sont limitées. A cela s’ajoutent les interactions, les attaques spéciales et l’attaque de mêlée. Et c’est tout, on voit que le studio 10Tons n’a pas voulu en faire trop pour garder une simplicité d’accès dans sa maniabilité, ce qui est assez agréable.

Venons en maintenant aux déroulements des missions de ce Time Recoil, qui au final se résume à débuter dans la base des rebelles, changer d’année, récupérer un document, puis retourner automatiquement à la base des rebelles et aller chercher un scientifique pour encore retourner à la base ou trouver un nouveau lieu, qui lui-même sera révélé en trouvant un autre document ou en discutant avec un autre personnage.

Sur le papier, retourner à la base pour progresser dans l’aventure et par la même occasion en apprendre plus sur le déroulement des opérations n’est pas gênant en soi, mais en réalité retourner à la base de manière automatique sert juste à parler à plusieurs personnages pour débloquer un nouveau lieu. Bien sûr, comme nous venons de le dire, on peut en apprendre davantage sur l’histoire lors de ce retour, mais comme on l’a dit, avec ce scénario mal mis en place… c’est plutôt une contrainte.

On le voit, le déroulement s’avère répétitif sur la forme et tourne simplement autour du pouvoir lier au temps de notre scientifique. Pour faire simple, lorsque l’on débarque dans un niveau, on tire sur tout ce qui bouge, on atteint l’objectif et on retourne à la base. Pendant les fusillades, les munitions de notre scientifique ne sont pas illimitées. Pour pouvoir recharger notre arme, on peut récupérer des munitions sur le sol après avoir vaincu un ennemi.

Le titre est moins bourrin qu’il n’y paraît, il propose un côté stratégique. Concrètement, lorsque l’on tue un ennemi, le temps se met à ralentir pendant quelques secondes, pendant ce laps de temps, on peut continuer le carnage, et à chaque mort d’ennemi, le temps ralenti à nouveau. La chose intéressante c’est que pendant ce ralenti, on peut aussi éviter les projectiles ennemis.

Pour varier un peu les choses, au fil des missions, on acquiert de nouveaux pouvoirs, comme par exemple celui de pouvoir passer à travers des murs très fins, ce qui occasionnera des dégâts d’éclairs aux ennemis que l’on frappe durant sa trajectoire. Ce système de différents pouvoirs sauve la mise de ce Time Recoil, car en effet, il n’y a aucun système d’upgrade, ni de craft, etc…

Tout se joue donc lors des missions et des approches durant celle-ci. Il faut donc mettre en place des stratégies, surtout que certains niveaux requièrent d’avoir éliminé suffisamment d’ennemis pour enclencher un pouvoir spécifique afin de progresser. Mais attention, il faut être au ralenti puis tuer un certain nombre d’ennemis minimum avant de pouvoir enclencher ledit pouvoir. Ce côté stratégique n’est pas pour nous déplaire et apporte un plus à ce Top Down Shooter.

La lumière au bout du couloir

Il faut savoir que les niveaux ne sont pas réalisés de manière procédurale comme dans un Roguelike. Parlant de ces niveaux d’ailleurs, ceux-ci sont plutôt une succession de couloirs, mais malheureusement ils abordent aussi la même identité graphique alors que les années sont décalées. On aurait apprécié un semblant d’esthétique pour au moins différencier les périodes de jeu, et que le tout soit plus cohérent. De même que les personnages sont regroupés en trois catégories seulement : les Recoilers avec leur combinaison orange, les scientifiques en blouse blanche et les ennemis en gris/noir. La réalisation graphique est assez sommaire et minimaliste au final. On peut dire la même chose sur la sonorité qui ne correspond pas aux périodes parcourues.

Testé sur une version Xbox One