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Warhammer – Chaosbane : La Malédiction frappe encore !



Pour ce dernier épisode en date, Bigben s’est associé aux équipes d’Eko Software. Il s’agit d’un studio français parisien qui n’en est pas à son premier essai. Ils ont déjà plusieurs titres à leur actif parmi lesquels figurent les volets How to Survive, Bella Sara, Rudby 18, Wanted Corp et Spray. Des softs que tout oppose : de la survie, du plateformer, du sport, etc… S’attaquer à du Hack’n Slash face aux ténors du genre (Diablo, ou encore Path of Exile) n’est pas chose facile, surtout avec un budget restreint.

Un univers respecté mais on en attendait plus

En tout cas, une chose est sûre, l’univers Warhammer est relativement respecté en ce qui concerne son scénario. On imaginait bien qu’avec cet épisode on ne pourrait pas moduler son histoire tel un D&D mais on espérait plus d’informations en jeu via des PNJs, documents ou autre. En somme quelque chose de plus touffu, ce qui n’est pas le cas ici. À la place, comme pour la plupart des Hack’n Slash, la trame sert de prétexte à tout ce massacre.

Dans les grandes lignes, alors que la guerre civile frappait le monde tout comme la peste, des humains avaient préféré partir afin de vouer un culte aux Dieux des Ténèbres. Ainsi les Ténèbres se sont rassemblés et ont attaqué la ville de Pragg. Loin de cette bataille, dans le Sud, Magnus a réussi à unifier « plusieurs tribus » pour lancer l’assaut sur les Ténèbres.

Réussissant à vaincre la menace et à disperser la horde du Chaos, les Humains célébrèrent sa victoire et Magnus devint Empereur puis il retourna à Nuln. Mais pendant ce temps, les Ténèbres préparèrent leur revanche et bien vite Magnus se fait ensorceler par une sorcière. Aidé par Teclis, notre héros (l’avatar que l’on incarne) va tout faire pour s’en débarrasser.

Des classes complémentaires !

Tel un Diablo ou un titre de style Hack’n Slash, commencer l’aventure impose de choisir une classe qui modifie son gameplay en conséquence. Quatre choix, somme toute classique mais efficace pour le genre sont disponibles : le Soldat de l’Empire, typique pour ses attaques à l’épée et son bouclier, un Nain qui sous ses traits de Tueur (le barbare) en fait le plus puissant du groupe avec ses frappes à la hache, un personnage idéal pour les amateurs(trices) de corps-à-corps.

Pour les néophytes, on conseille chaudement d’utiliser l’archer, ses attaques à distance liées à son arc et l’invocation de « sbires » sont des atouts indéniables. Et enfin comme toujours serait-on tenté de dire, le Mage (ici Mage Haut-Elfe), autrement dit il s’agit d’un sorcier plutôt réservé aux émérites à cause de son temps d’adaptation de maîtrise.

Comme pour la majorité des titres du genre, on peut évoluer en groupe jusqu’à quatre joueurs(euses), et ce en local comme en ligne. Bien entendu, c’est dans son contexte multi que les softs Hack’n Slash démultiplient le fun et l’amusement, ce qui est également le cas pour ce Warhammer Chaosbane grâce aux complémentarités des classes.

De bonnes bases

Une fois sa catégorie choisie, on se retrouve en terrain connu des Diablo-like, c’est-à-dire que l’on arpente tour à tour les environnements dans l’optique de massacrer des monstres. Au passage le bestiaire manque cruellement de variété, étonnant pour un jeu sur l’univers Warhammer. À force d’attaquer, une jauge spécifique se charge permettant de lancer des techniques/sortilèges. On combine donc les deux possibilités un maximum de fois pour établir le plus de dégâts possibles, voire simplement lancer des sorts sans lever le petit doigt.

On peut aussi utiliser des aptitudes spécifiques à chaque classe et des capacités dites « Divines » sont à débloquer dans un arbre de compétences (Arbre des Dieux). Mis bout à bout, le système de gameplay bien que connu dans le genre Hack’n Slash, est suffisamment intéressant pour que l’on gravisse le Level des héros à leur maximum (50). Bon par contre, manette en main, le tout début de l’aventure s’annonce « mou », c’est après quelques heures de jeu que l’on découvre un peu plus de dynamisme avec des attaques plus rapides.

Fun à plusieurs en local mais en ligne le Matchmaking n’est pas encore au point

À plusieurs, on l’a déjà dit mais le titre devient plus fun et l’on élabore quelques petites stratégies selon la difficulté sélectionnée (cinq au départ avant l’accès aux difficultés supérieures Chaos également au nombre de cinq pour un total de dix) et cela principalement lorsque l’on joue en coop local. En Multijoueur en ligne, c’est plus compliqué dans le sens où l’on peut trouver plusieurs types de joueurs(euses) comme dans chaque jeu proposant généralement ce type d’expérience.

On a soit le même type de personnes que nous, c’est-à-dire qu’elle dispose d’un Level adapté pour quelqu’un qui découvre le soft et qui avance en groupe. Soit des personnes à très faible Level qui tentent l’expérience du « on ne sait jamais, plus on est de fou… ». Ou alors les foncent-dedans, autrement dit les hauts Levels qui ne se soucient pas des autres joueurs(euses). Et dans ce dernier cas, malheureusement cela arrive régulièrement dans Warhammer, de ce fait on se retrouve à se balader du début à la fin sans pouvoir tabasser du monstre. Un problème qui vient certainement du matchmaking, pas encore au point.

Arbre des Dieux, Butin,…

Malheureusement si les bonnes bases sont là, on regrette fortement que les variantes d’attaques n’apportent que quelques légères modifications. Du coup, face à la concurrence, la personnalisation de chaque personnage devient vite beaucoup trop limitée, surtout lorsque l’on a goûté aux nombreux choix de customisation d’un Diablo. La seule compensation viendra véritablement de l’Arbre des Dieux servant à améliorer les statistiques (force, etc…) des héros. Et pour cela, il faudra avoir des points de faveur et des fragments, ces derniers s’obtenant auprès de nos opposants.

Outre ces éléments, le soft dispose bien entendu d’un système de « butin/loot » que l’on peut qualifier de plus simpliste. Ici, on se contente grosso modo de trouver des équipements en quantité : armure, bijou, accessoire, etc… puis on les équipe, sauf que pour certaines pièces il y a quelques soucis d’interface. On a par exemple comparé les statistiques de deux armures avant d’équiper la nouvelle, bien meilleure, ce faisant on s’est finalement retrouvé avec une autre arme à la place.

Alors on ne sait pas si cela vient d’un descriptif inadapté pour la circonstance ou d’un souci de programmation, mais toujours est-il que cela est très étrange. Sinon une fois que l’on a trop d’armement en poche (en faisant attention au poids que l’on porte), on peut les échanger à un marchand pour gagner des points de respectabilité. Et oui, il y a bien un système de vente/achat mais il faut attendre de le débloquer en progressant.

Un End Game trop pauvre à l’heure actuelle avec des modes de jeu connus

Bien entendu, il y a aussi des coffres à découvrir en déambulant dans les donjons. Mais c’est là que Warhammer Chaosbane souffre clairement de deux gros défauts qui ne sont autres que ses donjons et ses annexes censé être un énorme atout dans les jeux du genre. Chaque environnement que l’on parcourt est normalement généré de manière procédurale sauf qu’à force d’y évoluer on se rend compte que chaque pièce, coffre et monstre attend au même endroit…

Et comme il n’y a absolument pas de missions supplémentaires et donc d’exploration libre, on a très vite la sensation de refaire la même chose. Alors oui techniquement dans les jeux du genre Hack’n Slash c’est le cas mais on peut compter sur la multitude de quêtes annexes en cours de jeu pour diversifier les objectifs, rendre son équipement plus puissant, etc… Ici dans Warhammer Chaosbane le schéma suit le typique ville, mission, retour ville, mission, etc… ce qui devient répétitif très rapidement, un comble !

Concernant le End Game, il faut compter sur trois modes de jeu : Expédition où l’on évolue dans un donjon généré de manière procédurale, le but étant de tuer tout ce qui bouge. Chasse à la Relique, plus proche d’un Victor Vran puisqu’il est possible d’ajouter jusqu’à trois malus, en contrepartie bien évidemment on récupère des objets de meilleure qualité. Et enfin Boss Rush consistant à éliminer les divers boss afin d’obtenir rapidement un set puissant.

Une Direction Artistique qui capture l’essence d’un Warhammer

Si vous êtes fan de Warhammer, vous ne serez pas déçu du travail effectué sur la direction artistique d’Eko Software. On retrouve toute l’ambiance graphique « gothique » qui sied bien à l’univers. C’est fluide, malgré un moteur qui accuse des années de service. Toutefois, on a subi quelques bugs (soucis de texte,…) et un crash lors de la cinématique du début lié au choix de personnage. Concernant l’ambiance sonore, bien que les autres sonorités se révèlent trop discrètes dans l’ensemble, on retrouve des moments bien épiques.

Testé sur Xbox One X