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Wolfenstein II – The New Colossus : Le retour de Blazko !



Un Blazko et ça repart

On retrouve Machine Games aux commandes de ce second volet, l’histoire est bien écrite et sérieuse mais assume aussi son humour totalement déjanté en traitant de sujet d’actualité (comme le racisme) totalement au second degré (bien sûr, il faut adhérer à ce genre d’humour). Bien entendu des personnages du premier opus sont de retour.

Wolfenstein II – The New Colossus est la suite directe du premier opus (The New Order), on reprend donc directement là où le premier soft s’est arrêté. Pas de panique, si vous n’avez pas joué au premier épisode, un « précédemment dans… » The New Order raconte les scènes importantes du premier volet, avec une cinématique de trois minutes environ avant de retrouver B.J Blazkowicz, bien mal en point.

Pendant sa convalescence, une partie de son passé traumatisant est dévoilé. En reprenant ses esprits plusieurs mois plus tard, et dans une chaise roulante, le service reprend : il faut vaincre l’attaque des nazis, organisée par une malfrat que l’on connaît bien.

Bourrin, stratège, à vous de jouer ! 

Et oui, ce n’est pas parce que Blazko le barjo est devenu paraplégique que l’action est mise au placard, bien au contraire. Il faut dire que The New Colossus reste dans la lignée de son prédécesseur, c’est-à-dire que l’on est toujours dans un FPS bourrin, explosif, jouissif, violent, où le sang coule à flot. Bien que diminué physiquement, Blazko est toujours très en forme, prêt à en découdre avec ses attaques au corps-à-corps bien senties à la hachette, le maniement des armes n’ayant aucun secret pour lui.

En commençant son épopée et comme dans le premier volet, il faut choisir entre l’une des sept difficultés disponibles (l’une d’entre elles étant bloquée) pour que le soft donne le ton sur l’avancée. On a donc le choix entre une approche plus bourrine ou un peu plus réfléchie. On reprend donc rapidement quelques réflexes comme choisir son angle de tir en inclinant la caméra, se baisser, utiliser une arme silencieuse (hachette) ou des attaques au corps-à-corps. Cette dernière approche est pratique lorsqu’on veut jouer sur la furtivité et ainsi éviter que les commandants avertissent les renforts. Car oui, si un commandant vous a dans le viseur, il risque de faire venir des renforts qui foncent droit sur vous, lourdement armés.

Mais que l’on se rassure, Wolfenstein ne prend pas une tournure stratégique, le soft est avant tout là pour le divertissement et son côté bourrin est encore plus mis en avant. Si dans The New Order on avait une arme dans chaque main, pour ce second volet on ne change pas la donne sauf que l’on a le choix des armes. Ce côté carnage jouissif peut provenir d’un duo mitraillette/shotgun ou encore d’un lance-grenade/fusil à pompe. On peut aussi tirer sur des bonbonnes explosives ou encore jeter des grenades. Le tout avec des effets  mélangeant hémoglobine et explosions. De ce côté-là, le titre reste toujours aussi fun.

Plus de carnage mais aussi plus grand… Ou pas

En fonction de nos actions et donc de notre approche sous trois grands types de variations (semer le chaos, être tactique ou bien furtif) on débloque automatiquement des compétences. En gros, c’est un genre de perk (compétence à distribuer) mais sans devoir attribuer les compétences puisque cela se fait automatiquement en fonction de notre manière de jouer. Ce système d’atout que l’on avait vu dans le premier soft a donc été reconduit pour cet épisode. On peut donc, si on est fan de headshots, avoir une capacité de chargeur supplémentaire à force de vaincre les ennemis de cette façon, tandis que jouer sur l’infiltration nous permet de faire « moins de bruit ».

Comme nous l’avons dit plus haut, le soft se prête au bourrinage mais on peut tout de même sur certaines séquences se la jouer furtif. Si l’on peut se la jouer discret et faire des headshots ou même tuer par derrière, c’est notamment grâce au level design des lieux qui sont désormais plus vastes et intéressants. En contre partie si l’on opte pour du bourrinage en se pointant avec deux shotguns en mains et en tirant sur tout ce qui bouge, la cavalerie et les renforts rappliquent. Du coup, si l’on fait un nettoyage en bonne et due forme, on se retrouve avec un environnement vaste mais malheureusement vide de toute présence. Bon, il reste toujours la possibilité de récupérer pléthore d’objets, secrets et kits d’amélioration mais cela ne masque pas cette impression de vide.

C’est dommage de se retrouver avec des instants comme cela parce que l’IA est plus que convaincante et même crédible : les ennemis battent en retraite, se planquent, ils nous prennent à revers, attendent les renforts pour lancer une offensive et ils nous jettent même des grenades dans notre planque pour que l’on change d’endroit. Face à cette IA, il vaut mieux être armé jusqu’aux dents, et surtout ne pas oublier les kits d’amélioration des différentes armes. Ces améliorations on les récupère dans les divers niveaux (Manhattan ravagée, Roswell,…) puis on les place sur nos armes afin d’avoir accès à trois nouvelles fonctions. Fonctions qui permettent en outre de démultiplier la puissance des flingues. Inutile donc de vous dire que combattre avec des armes améliorées est un pur moment jouissif et intense.

A votre bon coeur messieurs, dames

Même si avec deux armes on peut se sentir invincible, il faut savoir que les munitions ne sont pas illimitées. En plein jeu il faut donc les récupérer manuellement pour faire le plein de son chargeur, idem concernant la santé. Si sur la plupart des titres récents on a l’habitude de se mettre à couvert pour reprendre de la santé, ici il faut donc récupérer ce que l’on a besoin (munitions, santé) parfois en pleine bataille. Cela peut causer des problèmes ou des Game Over malencontreux, puisque cela peut devenir dérangeant en plein carnage de devoir ramasser les munitions manuellement en appuyant sur une même touche à chaque fois.

Dernier point à aborder brièvement, le sous-marin baptisé Marteau d’Eva sert de HUB. Si vous pensez que cela ne paie pas de mine, détrompez-vous. Outre le fait de pouvoir jouer intégralement à Wolfenstein 3D, le HUB nous sert à nous entraîner au stand de tir, à dialoguer avec les alliés pour en apprendre davantage sur le background des personnages, mais aussi à prendre part à des missions annexes qui nous font revisiter des lieux déjà arpentés, où on doit par exemple y éliminer des cibles particulières. Ce HUB est donc une belle surprise et un bon moyen de rehausser la durée de vie du titre.

Bruce Willis est dans la place (sa voix française, évidemment)

D’un point de vue graphique, le moteur id Tech 6 utilisé (ayant déjà servi sur le reboot de Doom en 2016) ne laisse pas entrevoir tout ce qu’il a dans le ventre. C’est simple, d’un coté il y a une apparence de génération précédente et de décors inégaux, tandis que de l’autre les effets spectaculaires, les flammes, l’eau, les détails et l’animation en 60 FPS font mouche. Même si ce n’est pas transcendant à première vue, on reste en face d’un titre qui n’en met pas plein la vue mais qui reste agréable à regarder tout de même.

Côté sonore, on retrouve Mick Gordon qui était déjà à l’oeuvre sur les compositions de The New Order ou encore sur le reboot de Doom, et pour ce dernier Wolfenstein, on est bien dans l’ambiance de la destruction. Pour finir, parlons un peu de la version française. Vous le savez peut-être mais depuis la disparition de Patrick Béthune qui était la voix officielle de Blazko, il a été remplacé par Patrick Poivey qui n’est autre que la voix française de Bruce Willis. S’il est évident que l’impact n’est pas le même, on doit dire que dans la globalité cette VF est d’assez bonne qualité.

Testé sur une version Xbox One