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Call of Juarez : The Cartel, le FPS old-school



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Le bon, la brute et le truand

Dès le début de la campagne, on vous propose d’incarner au choix Mc Call de la police locale (c’est un descendant de Ray, le héros des opus précédents), Kim Evans femme-flic du FBI et Guerra qui lui bosse pour la DEA. Votre choix vous permettra de voir l’aventure sous un certain angle puisque chacun de ces loustics, bien qu’alliés, a des objectifs personnels. Ainsi, en cours de mission, vous recevez des coups de fil de vos supérieurs qui vous demandent de faire 2 ou 3 choses dans le dos de vos coéquipiers : ramasser des flingues ou protéger un bandit par exemple. Vous devrez ainsi, en pleine action, vous faire discret pour aller remplir ces quelques objectifs. Il faut bien avouer que cet aspect du jeu nous a bien plu ! Votre choix de personnage influera aussi un peu sur les armes qu’il utilise mais ce n’est pas franchement flagrant dans le gameplay.

En parlant de celui-ci, on est dans le FPS de base, bien old-school. Ne comptez pas sur un système d’amélioration, sur un système de déplacement innovant ou sur une IA de compétition ! Non, l’intérêt du soft se trouve bien ailleurs. Le titre enchaîne les séquences de shoot et les phases en bagnole. Pour les premières, rien de bien original à se mettre sous la dent mais l’action est accrocheuse et nerveuse. Vous allez parcourir des banlieues mal famées, des bois improbables ou encore, clin d’oeil oblige, une vieille cité minière digne de n’importe quel film de Sergio Leone. Les ennemis arrivent en pagaille et c’est ce qui permet de compenser leur peu d’intelligence. Par contre ne croyez pas que le challenge soit si aisé, les bougres ont tout de même tendance à viser juste et les espaces ouverts sont propices aux tirs dans le dos. Car oui les espaces sont plutôt ouverts permettant les approches contournantes et les manoeuvres fourbes. Les poursuites en voiture, bien que perfectibles, font monter la tension. Les phases pendant lesquelles vous conduisez ne sont pas inoubliables alors que celles où vous êtes juché sur la portière pour flinguer tous azimuts sont très sympathiques.

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Quelques traits de caractère

Bien sûr, malgré son aspect classique, le soft tente de donner le change sur quelques variations de gameplay. Ainsi, un système de planque vient ponctuer quelques séquences de gun-fights : sous le feu nourri de l’ennemi, vous allez tenter de rejoindre successivement plusieurs zones d’abri. Pour cela vous devez attendre le feu vert de vos partenaires qui vont essayer de vous couvrir. Cette manoeuvre vous permet de contourner l’ennemi afin de mieux le dégommer par le côté. Même si ces phases ne révolutionnent pas franchement le jeu, on apprécie les bouffées d’oxygène qu’elles représentent.

Autre arme anti-méchants, la concentration est une faculté permettant de ralentir le temps et de décupler la force des impacts de balle. Pour cela vous devez remplir une jauge grâce aux morts que vous provoquez. Ce système s’est déjà vu dans d’autres jeux mais on apprécie la puissance destructrice qu’il procure. 

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Le côté obscur

Tout cela donne l’impression d’une belle réussite mais un certain nombre de défauts viennent gâcher le tableau. Au premier rang de ceux-ci, les graphismes soufflent le chaud et le froid. Le nouveau moteur graphique Chrome Engine 4 ne donne pas pleinement satisfaction. Autant les éclairages et les vues d’ensemble sont sympathiques, autant les textures sont faiblardes et le frame-rate subit quelques chutes bien senties (à la limite de la saccade parfois). L’IA fait aussi souvent rager surtout celle de vos 2 partenaires : heureusement, la campagne est ouverte à la coopération via le PSN. Et puis franchement, la caricature a du bon mais les trois personnages tombent carrément dans la vulgarité gratuite avec des dialogues navrants qui n’apportent franchement rien à l’ambiance globale. Enfin, le mode multi manque d’ambition avec un nombre de cartes et de modes plutôt famélique.

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Mais ne soyons pas trop durs, le titre est sympathique. La destruction des environnements et des véhicules fait monter l’adrénaline, la musique de western remplit totalement son office, les fusillades par la fenêtre des bagnoles sont très réussies et l’ambiance des cartels fait mouche.