Vous voilà sur une mission mystico-magico-politique qui consiste à retrouver la couronne des dragons, celle-là même qui permet de les contrôler. Bon ok, ok, le scénar est pas non plus extraordinaire mais les personnages le sont eux. Les différentes missions sont entrecoupées de dialogues savoureux avec des personnages hauts en couleur. Ainsi, on a envie d’aller au bout de l’histoire, ne serait-ce que pour cela.
Du beat’em all à la sauce RPG
Alors le principe du jeu. On nous propose un beat’em all dont le gameplay de base n’est pas sans rappeler celui d’un certain Golden Axe : un décor en 2D, des personnages en 2D mais qui peuvent se déplacer en largeur comme en profondeur dans l’écran.
Vous disposez d’une arme principale apte à exécuter des attaques en tout genre. Si vous orientez le stick dans une certaine direction vous variez ainsi les plaisirs. Avec la sorcière, vous pourrez, au choix, créer une tornade ascendante, lancer des boules d’énergie, vous entourer d’un mur de glace ou encore créer une vague de glace (glace ou feu cela dépend de votre arme évidemment). Tout cela est très bien foutu, cela permet de donner une certaine teinte stratégique aux combats car il faudra effectivement bien choisir vos attaques pour vous en sortir. Mais ce n’est pas tout, vous pouvez opter aussi pour des armes secondaires (jusqu’à 4 en même temps). Elles sont accessible via la croix directionnelle, très pratique. Vous voilà donc avec 8 attaques différentes. Elle est pas belle la vie ?
Toutes les armes ont une durée de vie limitée, comme dans tout bon RPG. Vous pouvez les réparer en ville moyennant finances. La ville regorge de tout ce qu’il faut pour acheter des sorts, des objets magiques, des armes, des artefacts en tout genre. Bref, c’est l’endroit idéal pour améliorer son équipement entre deux missions.
Qui dit RPG, dit classes de personnages : les guerriers, fort pour la baston brute, la sorcière idéale pour des tours magiques dévastateurs, le magicien, son pendant masculin, le nain toujours aussi bourrin, l’elfe pour les joueurs aimant attaquer de loin et l’amazon, plutôt équilibrée. Sur les 6, le jeu en recommande 3 pour les joueurs de niveau moyen (guerrier, nain et amazone) et les 3 autres pour les experts. Vous l’aurez compris, on préconise les persos équilibrés pour commencer.
Une action débridée
Manette en main, c’est vraiment plaisant. Les ennemis sont nombreux, très nombreux. Mais attention n’allez pas croire que vous pouvez vous permettre d’être bourrins. Il faut savoir éviter les coups et lancer les sorts efficaces au bon moment. Il y a 4 héros en même temps. En local vous pouvez choisir d’inviter trois potes à participer aux joutes mais si vous n’avez pas d’amis, l’IA s’en chargera. Pas toujours de manière optimale mais cela reste correct. Et puis si l’IA vous fatigue, faites appel à des invités en ligne (cette fonctionnalité n’est disponible qu’après une première passe sur la campagne).
Si l’on revient sur les combats, les ennemis varient suffisamment les plaisirs : mages, squelettes, guerriers, hommes-lézars, la ménagerie est fournie. Mais ce qui fait le sel de l’aventure, ce sont bien les boss qui vous obligeront à faire preuve de stratégie fine.
Et puis comme tout RPG, vous pouvez aussi débusquer des objets dans chaque niveau. Ben oui, il manquait la dimension looting au jeu, c’est réparé. Vous allez vous gaver en objets divers et en monnaie sonnante et trébuchante. Les cadavres et autres coffres sont aussi des sources de revenus non négligeables.
Alors oui l’action est parfois brouillonne mais on arrive pas à en vouloir au jeu. Le rythme est soutenu et on ne s’ennuie jamais.
C’est beau, très beau
En parlant des décors, On nous propose une 2D en cel-shading très réussie. Les décors fourmillent de détails et les effets de lumières (notamment lors des attaques magiques) sont vraiment soignés. On aime aussi beaucoup le design des personnages lors des séquences de dialogue.
La musique est enchanteresse. Les orchestrations sont souvent celles d’un blockbuster, ça donne bien la pêche. Mais il y aussi des choeurs médiévaux avec ce qu’il faut de flûtes et autres instruments d’époque.
Il faut bien avouer que les ingrédient sont assez classiques mais il y a ce petit quelque chose qui rend le jeu addictif. C’est peut-être la manière de mettre tout cela en musique, ce sont peut être tous les petits détails comme l’utilisation des runes, les améliorations, le système de skills, les effets magiques ou cette revisite possible des donjons après un premier passage.
Et puis ce qui fait la force du soft, c’est bien son univers à la fois tiré du classique Heroic-Fantasy mais donnant l’impression de flirter en permanence avec un monde féérique. Les apparitions sont pléthores et les surprises sont légion. C’est donc un ensemble, une sorte de magie qui opère. Bon allez j’y retourne je dois refaire le jeu avec un autre personnage !
Testé sur une version PS3