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Okami HD : Le retour d’un art oublié à découvrir



Une épopée de légende

Tof avait déjà eu l’occasion de vous proposer un test de la version HD du soft sur PS3 (avec une appréciation de 9/10), comme à notre habitude, nous n’allons donc pas revenir en intégralité sur le titre de Capcom, mais revenir brièvement sur ses fondamentaux avant de nous intéresser aux différentes modifications de cette version « Ultra HD ».

Rien n’a évidemment été changé dans le scénario d’Okami. Il reste toujours profond, et teinté d’humour,
tout en gravitant autour des légendes japonaises, nous plongeant dans un Nippon (Japon) ancestral. Ces légendes s’inspirant d’ailleurs de la mythologie shintoïste.

Les bases de ce monde sont ainsi apprises dans une introduction durant environ une vingtaine de minutes. Il y a fort longtemps, le village de Kamiki avait une tradition, ou plutôt une malédiction, celle de devoir sacrifier une jeune femme qui avait été choisie par le puissant Dragon Orochi et ainsi apaiser sa colère. Mais lorsque Izanami fut choisi, le courageux jeune homme Izanagi (épris secrètement de la jeune femme) prit sa place. En route pour rejoindre la grotte d’Orochi, il espérait vaincre le dragon et débarrasser son village de la malédiction. Arrivé sur place en pleine nuit, une lutte féroce s’engagea entre le jeune homme et Orochi.

Mais alors que tout espoir semblait perdu, un Loup Blanc, Shiranui, qu’Izanagi connaît bien, s’interposa. Ainsi s’engagea une nouvelle lutte, celle de Shiranui et d’Orochi. Aucun des deux êtres ne semblait sortir vainqueur, jusqu’à ce que Shiranui subisse une blessure. Mais au lieu de partir, le loup se mit à hurler, et les nuages de cette nuit noire se dispersèrent, laissant place à une Lune d’or. La magie de cette lune permit à l’épée d’Izanagi d’être plus puissante et de finalement terrasser Orochi. Voyant que Shiranui est mal en point, Izanagi l’emporta à toute hâte dans son village de Kamiki. Malheureusement, le loup, laissea échapper un dernier jappement… Les villageois érigèrent alors un autel et une statue en mémoire du loup, et en firent de même pour Izanagi.

Le monde du Nippon était désormais en paix. Mais aujourd’hui, 100 ans plus tard, un individu mal intentionné retire l’épée de légende Tsukuyomi et libère le Dragon Orochi – qui était scellé – par la même
occasion. Le mal et la malédiction se répandent partout sur le monde à nouveau, sauf dans le petit village de Kamiki. Sakuya, l’esprit des forêts a réussi à maintenir les droits de la nature dans le village durant toutes ces années, mais au bout de 100 ans, elle n’a presque plus de force.

Ainsi, elle tente de faire venir Amaterasu, la déesse du soleil. Cette dernière répond à son appel, et se matérialise en se réincarnant dans la peau de Shiranui (ou de sa statue). Mais elle ne sera pas seule, pour l’accompagner dans son périple, un petit être pas plus haut qu’une puce, Issun, s’invite à la fête. Le périple pour se débarrasser une nouvelle fois d’Orochi commence. Par ailleurs, on découvrira au cours du jeu qu’Issun est aussi bavard que la fée Navi de The Legend of Zelda – Ocarina of Time. On vous aura
prévenu.

La magie opère

Aucun changement n’est à déplorer dans la partie gameplay, si vous avez lu notre test de l’époque, vous savez que le genre d’Okami HD est celui d’un jeu d’aventure et d’action traditionnel. On se balade à travers des plaines et des villages, on résout les tracas des habitants au travers de quêtes annexes variés (réparer des choses comme une corde à linge, déterrer des légumes, etc…). On peut également nourrir des animaux, qui en contrepartie, « nous offrent du bonheur » servant à améliorer les aptitudes d’Amaterasu/Shiranui, et bien sûr, on a l’exploration de donjons et les énigmes qui vont avec.

Mais Okami HD, c’est aussi des combats, combats qui se déroulent en arène fermée. Ceux-ci sont assez dynamiques, laissant place à l’action plutôt qu’à la stratégie, pourtant les ennemis sont assez variés : des démons jaunes et leur tambour, des démons rouges et leur biwa (instrument à corde japonais), etc… Mais les arènes étant petites, on a tendance à privilégier l’action, par contre, contre les boss on a une légère dose technique liée à l’utilisation du pinceau, on reviendra d’ailleurs sur ce pinceau un peu plus bas.

Le tout reste fluide, ceci étant normal puisqu’il faut dire que nous ne sommes pas face à une pléthore d’ennemis lors de ces combats en arènes. On aurait pu s’attendre à du 60FPS avec cette version « Ultra HD », mais pour des raisons purement techniques, les développeurs ont préféré faire un blocage en 30FPS, consoles et PC compris.

L’un des principaux attraits d’Okami HD, provient sans nul doute de son pinceau. Ce pinceau peut aussi bien convenir d’arme durant les combats, que modifier la flore sur le terrain. On s’explique, ce pinceau est magique, il est doté de plusieurs techniques divines qu’il va falloir acquérir. A chaque fois que l’on souhaite peindre, il suffit d’enclencher la touche associée (RB sur Xbox One) et le temps s’immobilise tant que l’on maintient ladite touche.

On va par exemple pouvoir dessiner une bombe (un cercle plus la mèche) pour la faire apparaître et ainsi détruire un pan du décor ou encore couper des rochers en deux, permettant ainsi de progresser, et ce n’est pas tout, d’autres techniques peuvent être apprise au cours du jeu. On peut dire que pour un jeu datant de 2006, c’est une originalité de très bonne qualité, encore aujourd’hui d’ailleurs. Comme nous l’avons dit, aucune amélioration n’a été effectuée du côté du gameplay, cela concerne également le pinceau qui lui aussi n’a pas subi une once de changement.

Des retouches minimes

Parlons maintenant de LA partie qui nous intéresse, celle qui a subit des ajustements, mais on va le dire
d’emblée, ceux-ci sont minimes. Tout d’abord il est possible de mettre le ratio d’image en 16/9 ou d’opter pour le 4/3 de la version PS2, à réserver aux nostalgiques des bandes-noires en somme. Okami HD utilise un rendu assez spécial, qui peut donner une image un peu « floutée », si cela vous gêne, n’hésitez pas à aller dans le menu option pour modifier le filtre d’image. Autre point, nous avons un retour, celui des mini-jeux lors des écrans de chargements qui avaient disparu de la version remasterisée PS3. Ceux-ci ayant pour but de gagner des crocs du démon, parce qu’il faut dire que les temps de chargement ne sont pas excessifs du tout.

La grosse nouveauté de cette partie graphisme est sans aucun doute son attribut « 4K ». Si vous possédez le matériel adéquat (télévision plus console), le rendu est tout simplement plus coloré et éblouissant visuellement. Et si on fait le comparatif avec la version PS2, inutile de dire que la netteté est palpable.

A noter toutefois un petit « côté feignant », les textures n’ont pas été retouchées, et peuvent donc faire « pâlir » le rendu global, surtout que le clipping et le popping sont toujours présents malgré les années d’écart entre les sorties.

Testé sur une version Xbox One X