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Puppeteer : les fils d’un succès

NOTE DE MaXoE
8Sélection Best Of MaXoE
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5
Il y a vraiment des titres pour lesquels on peine à trouver un titre acceptable... Mais qu'importe ! Car le jeu d'aujourd'hui, Puppeteer, est une excellente surprise ! Développé par Sony, et disponible assez inhabituellement à la fois sur support physique et dématérialisé, ce petit jeu de plate-formes s'impose la lourde tâche d'exister entre Mario (un peu en perte de vitesse) et surtout un Rayman qui nous offre en cette fin d'année un opus d'exception. Plutôt que d'affronter les cadors sur un terrain hautement miné, Puppeteer a donc cherché sa propre voie. Ça s'appelle l'originalité, et c'est bien vu.

puppeteer

Kutaro, c’est un peu le frère caché de Pinocchio. Une marionnette, avec un cœur d’enfant, mais pas de tête. On comprend pourquoi il est caché, du coup, d’autant que le gaillard est armé d’une paire de ciseaux géants. Kutaro, c’est l’anti-Pinocchio, en fait, qui vit dans un monde de clown triste, et qui surtout est affublé d’une malédiction exactement inverse : c’est un garçon changé en poupée. C’est un postulat simple, évidemment, mais qui exhale une forme de mélancolie et permet une identité visuelle très forte, plus colorée que du Burton mais tout à fait dans l’esprit. A la fois mignon et glauque, ce qui d’ailleurs pourrait se révéler un peu pénalisant pour la carrière du jeu, clairement destiné aux petits mais dont l’imagerie risque de les secouer un peu.

Du coup, l’objectif avoué de notre héros, c’est de trouver une tête tout en essayant de faire tomber sa nemesis et ci-devant bourreau d’enfant dénommé le Roi-Ours. Tout un programme.

Puppeteer a une autre particularité, ce que l’on pourrait appeler une unité de lieu : ainsi, le jeu se joue sur une scène de théâtre, pourrait-on dire, dont le décor change régulièrement, et l’ensemble est soutenu d’une part par une bande son vraiment superbe à écouter encore et encore, mais aussi par une narration de premier plan, marquée par un doublage remarquable (même si à mon humble avis le débat sur la localisation des jeux est un faux débat tant la France est en général gâtée au niveau du choix et du talent des doubleurs).

Alors bien sûr le scénario n’est pas du George R.R. Martin, mais l’histoire est séduisante, et le contenant est tellement séduisant que l’on se laisse porter, y compris quand on est un vieil adulte râleur comme moi. Il y a quelque chose d’hypnotique dans ce bonbon acidulé, avec un petit arrière-gout de chagrin qui vous fera vivre de belles émotions…

D

Bon, l’image est belle, mais un jeu ça se joue, et notre jeu s’appuie sur deux ressorts.

D’abord, et c’est une autre référence que nous n’avions pas encore cité, on peut utiliser un second personnage, comme dans Little Big Planet, qu’on le fasse soi-même ou via un second joueur. Convivial et sympa. Le but, en dehors de résoudre les énigmes du jeu (pas bien corsées), c’est de débusquer de nouvelles têtes ou de nouveaux masques.

Car Kutaro a beau chercher sa tête, ça ne l’empêche pas d’en emprunter d’autres, plus exactement trois, chacune ayant bien évidemment des pouvoirs qui lui sont propres. Maline façon de varier les plaisirs qui n’est pas sans rappeler l’excellent Stakcing de Double Fine. Le petit regret vient du fait que ces têtes s’utilisent de façon scriptée, à savoir qu’elles ne s’utilisent qu’à des points bien spécifiques. Finalement, du coup, on s’orienterait plutôt vers un Lost Viking, mais au lieu de changer de bonhomme on change de tête. Cela étant, voilà encore une référence qui pourrait être bien plus mauvaise…

De plus, les têtes peuvent être utilisées dans les niveaux précédents pour chercher de nouveaux secrets, et la recherche des têtes gonflera très rapidement la durée de vie pour les amateurs de ce genre de défis.

En dehors de cela, Puppeteer est un jeu de plate-formes assez basique, il faut le reconnaître.

Puppeteer est facile, c’est vrai. Kutaro manifeste une étrange inertie (comme Mario à une époque, souvenez-vous). Le jeu ne vous retiendra pas très longtemps si vous n’êtes pas un chasseur d’items.

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NOTE MaXoE
8Sélection Best Of MaXoE
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5

Mais c'est aussi un beau jeu, avec une direction artistique remarquable, un jeu touchant, émouvant parfois. Il ne révolutionne rien, certes, mais sa proposition est si attendrissante qu'il est difficile de lui dire non. Et même si le jeu multiplie les références et les hommages, il est intègre et les respecte. Par les temps qui courent, Puppeteer aura du mal à se faire sa place au soleil. Pourtant, nous vous encourageons à y jeter un oeil. Le voyage en vaut la peine.
ON A AIMÉ !
- La direction artistique
- La narration
- Les têtes
- Un coop limité mais agréable
ON A MOINS AIMÉ...
- Pas très original en termes de gameplay
- Un peu court
Puppeteer
Support(s) : PS3

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