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Final Fantasy XII – The Zodiac Age : Une version Xbox One X apportant plus de confort de jeu



Final Fantasy XII est assez particulier à nos yeux, nous l’avions déjà testé sur sa version d’origine (PS2) en 2007, puis il y a deux ans sur PS4 dans sa version The Zodiac Age, qui était auparavant exclusive au Japon. Cette version Xbox One, et Xbox One X par extension disposant juste de quelques améliorations utiles, nous vous proposons de relire notre test PS4 ci-dessous avec les nouveautés Xbox One indiquées dans les différents encarts.

Conflit d’intérêt

Commençons par un rafraîchissement avec un rappel de l’histoire. L’intrigue débute en plein coeur d’un conflit entre l’Empire de Rozaria et celui d’Archadia. Divers chevaliers comme Reks (le grand frère de Vaan) sont sur le terrain dans la cité de Rabanastre (capitale du royaume de Dalmasca, située au centre des deux royaumes en conflit) en pleine opération pour sauver leur Roi. Après cette séquence et revirement de situation, on se retrouve deux ans plus tard, toujours à Rabanastre mais en compagnie de Vaan. Celui-ci n’a qu’un rêve depuis que l’Empire d’Archadia gouverne et fait sa loi à Dalmasca : devenir pirate du ciel et avoir enfin la liberté. Mais bien malgré lui, Vaan va se retrouver mêlé au conflit de ces deux royaumes et d’une princesse supposée morte, menant la rébellion dans l’ombre en quête de vengeance.

Pour ceux ayant mis la main sur la version d’origine, la première chose que vous remarquerez c’est que le scénario complexe et politique n’a pas été retouché pour ce remaster. Vaan semble toujours assez en retrait, de par son statut lié indirectement à l’intrigue. Ce que l’on retiendra en plus de ce scénario, c’est l’univers très riche d’Ivalice, autant dans les différentes races Viera, Nu Mouh, Seeq, Vangaa… que dans les divers titres qui nous ont fait arpenter ce monde (Final Fantasy Tactics, Final Fantasy Tactics Advance, Final Fantasy Tactics Advance 2, Final Fantasy XII Revenants Wings).

La base de 2006

Revenons à présent en bref sur le gameplay du titre qui a instauré deux grands changements à l’époque de sa sortie. Le premier, un monde « ouvert » (zones connectées entre elles grâce à une « sortie ») où l’exploration prenait une énorme place donnant un grand sentiment de liberté avec ses nombreux trésors cachés, ses contrats de chasse, la possibilité d’aller où l’on souhaitait,… On pouvait même aller dans une zone avec des monstres largement supérieurs à notre niveau de base.

Et le second changement, des combats totalement nouveaux qui aujourd’hui pourraient sembler similaires à Xenoblade Chronicles ou The Last Story. De manière concrète, cet épisode faisait disparaître les combats aléatoires au profit de combats en temps réel face à des monstres visibles pendant l’exploration. Lors d’un combat, seuls trois personnages pouvaient y participer, les autres étant en retrait à moins que l’un des personnages invités n’entre dans la danse et cela faisait un groupe momentané de quatre combattants.

Rappelons maintenant les combats qui ont subi quelques ajustements que nous allons évoquer plus bas. Pour faire simple, vous avez plusieurs possibilités : soit contrôler seulement l’un des personnages, soit tous les contrôler à la volée mais cela revient à prendre de gros risques (ou switcher de temps à autre entre les combattants). La méthode la plus simple reste de contrôler seulement le personnage que l’on souhaite.

Lorsque l’on ouvre le menu de combat, on peut utiliser différentes actions : attaque, utiliser des magies, des techniques spéciales (vols,…), une fois l’action sélectionnée, celle-ci s’enclenche après un petit temps d’attente (temps de préparation). Mais il faut savoir que dès que l’on choisit l’attaque, il n’est pas nécessaire de resélectionner cette commande encore et encore, puisqu’elle s’enclenche automatiquement dès que l’on est à une distance assez proche de l’ennemi.

Les alliés ne font que ce qu’il leur a été ordonné. Comment ça marche ? C’est simple, avant chaque combat, il faut au préalable se rendre dans le menu des « Gambits » et là on assigne des démarches à réaliser qui se font de manière automatique, une révolution pour l’époque ! Mais qui était difficile à assimiler.

Concrètement dans le menu des « Gambits », il est possible à terme de préprogrammer dix actions, en sachant que l’ordre est extrêmement important parce que si l’on choisit « ennemi proche visible => attaque » avant de mettre « allié aux PV supérieur ou égal à 70%« , l’allié en question va toujours attaquer l’ennemi et passer le soin à la trappe. Donc pour que l’allié soigne en priorité, il suffit de mettre le gambit de soin dans une ligne prioritaire à celle de l’attaque. Mais comme nous le disions, on peut aussi « influencer » le comportement des alliés de manière manuelle, et donc le contrôler pour ordonner des actions directes qui annulent les commandes des Gambits en cours. Pas évident d’assimiler tout ceci au premier abord pour les joueurs n’ayant jamais touché au titre. Mais comme d’habitude, après plusieurs heures de jeu, ce système devient instinctif.

Xbox One

Contrairement à la version originale, les Gambits, servant à donner les ordres aux alliés peuvent désormais être logés sur trois slots, autrement dit on peut enregistrer jusqu’à trois configurations différentes et les changer à la volée. Ce qui constitue un très bon moyen d’effectuer des expérimentations plus abouties sans pour autant « effacer’ ce qui a fonctionné jusqu’à présent.

The Zodiac Age

A présent, abordons les modifications et nouveautés apportées par cette version The Zodiac Age, certaines étant déjà disponibles sur la version PS2 de Final Fantasy XII International Zodiac Job System, n’ayant, rappelons-le, jamais atteint nos frontières de manière officielle.

Outre la carte en surimpression qui permet de mieux se repérer par rapport à la version originale qui elle n’avait pas d’effet de transparence, des temps de chargement plus courts et des save-auto entre chaque zone, on a aussi l’apparition de trophées propres à cette version.

Maintenant parlons d’une nouveauté majeure, celle du système de compétences, il s’agit de la Grille des Permis. Et si sur la version européenne, n’importe lequel de nos personnages pouvaient devenir totalement polyvalent et surpuissant grâce à l’acquisition des diverses capacités et magies (« achetable » contre des PP : points de permis sur une grille unique), cette version The Zodiac Age change carrément la donne avec douze types de classes prédéfinies représentant les signes du zodiaque. Parmi ces classes, on retrouve bien évidemment le Mage Noir, Mage Blanc, Archer, Moine,… et par extension une grille de permis différente par job.

Ce nouveau système est plus agréable, puisqu’il permet de rééquilibrer le titre et d’utiliser chacun des personnages. Par contre, au niveau des choix que l’on doit faire, sachez qu’ils sont définitifs et que l’on ne peut pas choisir le même deux fois. A terme, chaque personnage de l’équipe peut utiliser deux signes du zodiaque différents. On a ainsi accès à la totalité des jobs disponibles. Avec cela en tête, on peut aussi bien combiner deux classes complémentaires que spécialiser l’un des personnages dans une branche. Mais bien sûr, il faut rechercher les meilleures combinaisons gagnantes parce que si l’on effectue un mauvais choix, on peut se bloquer la route.

Xbox One

Il y a deux ans de cela, sur la version PS4, nous étions donc limités à deux jobs par personnage sans avoir la possibilité de changer quoi que ce soit, une erreur ou un mauvais calcul pouvait être possiblement fatal. Mais dorénavant, il n’y a plus besoin de se poser la question, les Jobs liés aux Signes du Zodiaque peuvent être changés régulièrement en se rendant au Hall du Clan puis en parlant au mog Montblanc, ce qui s’avère beaucoup plus pratique. Il n’y a donc plus aucun moyen d’être coincé.

Passons au second ajout déjà connu, une fonction « accélérée », autrement dit on multiplie la vitesse d’action du jeu par deux ou par quatre (comme pour les combats de Dragon Quest VIII sur 3DS). Il y a deux bons côtés à cela : pouvoir looter et grinder plus rapidement, avancer plus vite dans le scénario,… Mais par contre cela occasionne deux points négatifs : puisque les monstres sont en vitesse X4, c’est plus difficile de gérer des combats délicats surtout si l’on joue en mode actif (temps perpétuellement en continue même lorsque l’on se trouve dans les menus). La seconde chose, c’est que les personnages ont l’air d’avoir pris quelque chose, les rendant totalement hyperactifs et le rendu visuel ainsi que l’animation de vitesse dénaturent l’oeuvre. Mais évidemment ceci est juste optionnel, à vous de choisir le rythme qui vous convient le mieux.

On continue avec la possibilité de prendre le contrôle des personnages invités, un mode New Game + et un mode Trial. Ce dernier est en fait une série d’épreuves de type combat d’arène permettant d’affronter des monstres rares, boss,… A noter que les objets et gils glanés dans ce mode peuvent être utilisés dans sa partie principale. D’autres légères modifications ont été apportées comme le contenu de certains coffres, une jauge de Myste spécifique pour utiliser les Espers (invocations) et les Impulsions (« transe » apportant des coups dévastateurs), quelques « permis » et « gambits » en plus,… Mais les deux dernières nouveautés restent la partie « HD » et la réorchestration des musiques dont nous allons parler tout de suite.

Xbox One

Concernant le mode New Game + , il a été amélioré sur la mouture Xbox One. En résumé, on peut désormais commencer une partie avec des personnages de niveau 90 comme sur PS4, mais là où cela diffère, c’est que l’on garde les éléments obtenus dans ses anciennes parties : les gils, armes, etc…

Propre et net

D’un point de vue esthétique Square Enix et Virtuos Games ont peaufiné la version PS2 qui avait dix ans d’âge. Un résultat à l’écran avec une image beaucoup plus nette, fine et des effets de lumière qui font ressortir certaines textures/objets. Le rendu est donc sublimé avec cette version 1080p. Au passage la version PS4 Pro a le droit à un rendu en 1440p, les deux versions tournant en 30FPS.

Musicalement parlant, la bande-son a entièrement été réorchestrée et c’est un plaisir que de réécouter les divers thèmes du titre, surtout que cette réorchestration nous plonge encore plus dans l’ambiance. Pour finir, les voix japonaises sont maintenant disponibles en plus de l’anglais. De quoi ravir les puristes.

Xbox One

Cette mouture Xbox One X bénéficie de toutes les améliorations déjà présentes sur PS4, comme la vitesse accélérée par deux ou quatre. Néanmoins quelques différences se font pleinement ressentir. Tout d’abord, comparée à son homologue PS4, la version Xbox One X augmente le confort grâce au 60FPS mais en contrepartie on perd en résolution. On s’explique : sur PS4 PRO, l’affichage était disponible en 1440p 30FPS d’après nos informations, mais sur Xbox One X la fréquence est en 60FPS avec une résolution en 1080p. On perd un petit peu en confort visuel mais on y gagne en fluidité, même si on s’attendait quand même à une résolution plus élevée au vu des capacités de la Xbox One X.

Testé sur Xbox One X