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Gravity Rush 2 : un jeu aérien !
Newton peut aller manger sa pomme !

NOTE DE MaXoE
8
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5
Après les agapes ludiques de Noël, le début d’année s’avère toujours assez famélique en titres AAA. En attendant un For Honor qui s’annonce comme la sortie majeure du mois de février, voici donc Gravity Rush 2, la suite d’un jeu d’action au style manga qui s’était imposé comme un des fleurons de la ludothèque d’une Vita désormais reléguée aux oubliettes. Amoureux de la japanimation et des univers un brin décalés, ce titre mérite sans doute votre attention, surtout si vous considérez que celui-ci est réalisé par le célèbre Keiishiro Toyama, le concepteur du non moins célèbre Silent Hill. Rien que cela…

De la poésie avant toute chose

L’univers de Gravity Rush est en soi tout un programme. Dans un monde uchronique mêlant technologie de pointe et mécanismes dans la tendance Steampunk, des cités grandioses et des villages plus ou moins paisibles flottent enracinés sur des ilots rocheux dérivant dans l’atmosphère. Le design de Gravity Rush 2 est clairement aérien avec ses vaisseaux ressemblant à des barges qu’il est possible arrimer entre elles pour former des sortes de polders défiant la pesanteur. Tout cela est particulièrement enchanteur et poétique mais surtout ne ressemble absolument à rien d’autre. Une douceur apaisante se dégage de ces architectures légères et colorées. Quant aux personnages peuplant cet environnement improbable, ils proposent un character design que ne renieraient pas certains anime de Miyazaki. Vous disposez-là du premier grand atout de ce jeu à savoir un dépaysement total et une envie irrésistible de partir en exploration et de prendre en main la jolie Kat dans ses aventures. Par ailleurs, une partition musicale de haute volée vous accompagnera dans vos pérégrinations : un véritable régal sensoriel.

Une prise d’envol un peu pesante

Mais qui est donc cette jeune fille gracile aux pouvoirs étonnants ? Et bien, c’est l’un des premiers écueils auquel sera confronté le joueur néophyte découvrant la licence avec ce second opus. En effet, le jeu démarre par une séquence d’introduction se situant dans une mine dans laquelle Kat s’illustre par son audace, la collecte d’un précieux minerai étant interrompue par une fâcheuse tempête gravitationnelle. Puis, on découvre que notre héroïne travaille dans ces mines pour le compte d’un petit village ouvrier. Mouais… Et donc ? C’est qui au fait cette jolie post-ado ? Et bien, à moins d’avoir joué à Gravity Rush premier du nom, il faudra être très patient car Gravity Rush 2 ne prend absolument pas la peine de résumer ou bien même de donner un bref aperçu de ce qui a pu se produire dans le premier épisode. Certes, on peut glaner quelques infos et tenter de reconstruire une vague trame scénaristique au fil des séances de dialogues sous forme de planches animées mais reconnaissons que le joueur lambda déboule dans cette aventure sans véritables repères

Sachez donc que Kat n’est autre que la reine d’un obscur royaume que de funestes évènements ont fait chuté de son trône. Vaguement amnésique, elle se voit attribuée par un mystérieux chat prénommé Poussière le pouvoir de contrôler la gravité ce qui a pour premier effet de lui permettre d’évoluer dans les airs. Il ne s’agit pas à proprement parler d’une capacité de voler mais plutôt d’effectuer des bonds d’un point à un autre tout en se laissant par ailleurs la possibilité de percuter violemment un adversaire.  Les aventures du premier épisode ont forcé notre gracile et mutine héroïne à quitter précipitamment la cité flottante d’Hekseville pour échouer dans le modeste village minier de Banga.

C’est donc là que vous ferez vos premières armes et que vous serez amené à découvrir vos possibilités et vos pouvoirs. En gros, la première heure de jeu s’assimile à un long tutoriel vous permettant de prendre en main les multiples aspects du gameplay et pour les habitués de la licence de découvrir quelques changements sur  lesquels nous reviendrons un peu plus tard. Mais que cette entrée en matière est longue… mais longue ! Avant même de vous élancer dans vos premières évolutions aériennes, il faudra se coltiner de multiples allers et retours dans le village pour aller glisser quelques mots à machin ou à machine. Les développeurs ont sans doute jugé utile de vous familiariser avec l’action de marcher ou de simplement parler ! Du coup, l’aventure peine à décoller et l’on ronge son frein en attendant de véritablement passer aux choses sérieuses. Ce qui finit bien évidemment par arriver… Enfin, les fameux Nevis, étranges créatures pénétrant sans crier gare par des failles gravitationnelles, font soudainement leur apparition et permettent de faire parler la poudre.

Haute Voltige

C’est le moment d’aborder les quelques modifications apportées au gameplay. Vous aurez compris que les affrontements seront essentiellement aériens et mettront largement à contribution les capacités gravitationnelles de Kat. Le premier challenge est de maîtriser les « vols » et surtout de savoir se repérer dans l’espace. Les notions de haut et de bas dans ces conditions particulières sont bien évidemment très relatives et les premiers essais de déplacement pourraient bien vous donner le tournis. Loin de constituer un défaut, cet apprentissage constitue un challenge intéressant et la progression est au final assez rapide et naturelle. Par rapport au premier Gravity Rush, il est désormais possible de procéder à des accélérations fulgurantes grâce au bouton X ce qui permet des évolutions plus rapides d’un point à un autre mais aussi de dispenser des attaques plus percutantes. Le gameplay offensif est essentiellement basé sur une logique de ciblage : on fixe un point et l’on se projette d’une seule touche sur son objectif. Sachez simplement qu’il est toujours possible d’infléchir sa trajectoire à l’aide de l’accéléromètre du paddle. Le plus gros ajout de ce nouvel opus réside dans l’introduction de deux nouvelles gravités entre lesquelles il vous est possible de switcher. La gravité lunaire, particulièrement faible, vous procure un surcroît d’agilité afin d’effectuer des enchainements rapides ce qui peut s’avérer très utile pour défier les Boss gigantesques, parer leurs attaques et  les harceler tel un moustique insaisissable. A l’inverse, la gravité jupitérienne donne plus de poids à vos combos et permet ainsi d’asséner une attaque aux dégâts importants mais au détriment d’une mobilité revue à la baisse. Il est également possible de créer des champs gravitationnels pour saisir et projeter un élément flottant dans votre périmètre d’action. Il s’agira donc lors de certains affrontements délicats de choisir votre stratégie de manière optimale.

Gravement bon ?

Cette multiplicité de choix enrichit le gameplay de manière notable même si certains combats restent un poil brouillons. Mais cela reste tout de même bien maîtrisé et les face à face contre les Nevis proposent quelques séquences particulièrement épiques. On ne pourra pas en dire autant des missions d’infiltration qui émailleront votre aventure et qui constituent l’un des points faibles du jeu. En effet, il n’est pas aisé de véritablement jauger le champ de vigilance de l’un de vos adversaires : pas d’icone d’alerte sur les différents gardiens afin de vous inciter à la prudence. Ce qui en soit peut paraitre plus naturel et réaliste devient rapidement lourd à gérer et singulièrement frustrant, tout cela paraissant assez imprécis en termes d’IA et de réglages.

Ces possibilités seront mises à profit dans le cadre d’une aventure principale qui vous fera quitter fort heureusement le village de Banga pour l’immense cité de Jirga Para Laho dont le level design évoque une mégalopole aux accents exotiques. Voici un terrain de jeu digne d’une reine déchue et vous n’avez pas fini de vous délecter d’environnements très soignés. Mention spéciale à l’impression de vie qui se dégage de l’ensemble avec des espaces fourmillant de PNJ et débordant d’activité ! C’est dans cette cité fragmentée en de multiples zones que vous remplirez de nombreuses missions qui vous permettront d’avancer pas à pas dans un scénario relativement prenant même si les quêtes annexes, également très copieuses mais à l’intérêt souvent discutable, viennent perturber le rythme de l’aventure.

Disponible sur  PS4 exclusivement.

NOTE MaXoE
8
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5

Gravity Rush 2 reste dans la même ligne que le précédent opus qui avait été encensé par de nombreux gamers sensibles aux titres issus directement des studios de développement nippons. La branche japonaise de Sony les gratifie ici d’une suite de qualité dont le principal atout reste cette idée assez géniale de gestion de gravité. L’originalité du gameplay, l’ambiance poétique à souhait et des personnages attachants font largement oublier les quelques problèmes de rythme et deux ou trois bugs sans gravité. Assurément, Gravity Rush mérite le détour, histoire de s’extirper d’une réalité bien morose pour des contrées plus poétiques à même de titiller votre imagination.
ON A AIMÉ !
- Un univers cohérent et poétique.
- Le déplacement antigravitationnel : une idée de génie !
- Un gameplay renouvelé.
- Des affrontements toniques et stratégiques.
- Des Boss le plus souvent au niveau.
ON A MOINS AIMÉ...
- Une entrée en matière très laborieuse.
- Un rythme parfois assez lent.
- Des quêtes annexes souvent anecdotiques.
- Les missions d'infiltration.
Gravity Rush 2 : un jeu aérien !
Gravity Rush 2
Editeur : Sony Interactive Entertainment
Développeur : Sony Interactive Entertainment Japan Studios
Genre : action
Support(s) : PS4
Nombre de Joueur(s) : 1
Sortie France : 18/01/2017

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