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Judgment : des enquêtes dans une ambiance nippone



Évacuons tout de suite une question que tout le monde se pose : oui le titre ressemble un peu à Yakuza. Mais c’est dans sa manière de vous permettre les déambulations dans la ville, dans ses mini-jeux et dans ses combats et c’est tout. Ce qui est au cœur du gameplay, ce sont les enquêtes et ça, ça change. Mais avant d’aborder ces aspects, voici une vidéo faite maison des premières minutes de jeu pour vous rendre compte :

 

Enquêteur avant tout

Faisons les présentations : vous incarnez Takayuki Yagami, un ancien avocat qui est devenu détective privé. Il a quitté son premier métier suite à une affaire dans laquelle il avait réussi à libérer son client. Seul hic, ce dernier n’a pas attendu : juste après sa libération, il a de nouveau sévi, prouvant ainsi finalement sa culpabilité. Cela va peser énormément sur la vie de notre héros et plus généralement sur l’histoire du jeu. Alors même si ce titre se veut indépendant de la saga Yakuza, les clans fréquentés pendant le jeu confirme parfaitement que Judgment est bien immergé dans le monde de la célèbre série de SEGA.

Passons au gameplay. Il y a des quêtes principales mais aussi des quêtes annexes, comme les quêtes d’amis par exemple. C’est tout simple,  il s’agit de rendre service à vos potes. Et cela sert à augmenter la jauge d’amitié qui vous lie à eux et ainsi obtenir des choses en échange de ce lien. Et puis plus vous avez d’amis plus vous aurez de quêtes secondaires. Il y a aussi des histoires d’adultère et des petites choses bien crapuleuses. Mais ce qui capte le plus dans le jeu, c’est bien la quête principale. Vous enquêtez sur le meurtre d’un lieutenant de la pègre local, un crime particulièrement odieux vu l’état dans lequel on a retrouvé le corps. On retrouve la patte Yakuza avec des personnages brossés avec finesse et un scénario aux multiples facettes.

Pour avancer dans l’enquête, il y aura un certain nombre de phases. Vous enquêterez dans la rue à la recherche de suspects. Une fois que vous serez sur des cibles, le jeu vous propose de jouer aux ressemblances entre les personnages visés et les indices que vous possédez. C’est amusant comme tout. Il y a aussi des séquences de filature qui m’ont fait penser à Assassin’s Creed. On doit avancer, se planquer et ne pas se faire choper par celui que vous surveillez. Intéressant aussi même si déjà-vu.

Il y a les interrogatoires aussi. Ils sont vraiment bien fait. A vous d’essayer de manœuvrer pour obtenir les bonnes infos au bon moment, il ne faut pas trop brusquer les personnes sous peine de repartir bredouille.

Le jeu est plein de petites surprises. Vous avez un ami geek qui cherche des infos pour vous sur les réseaux sociaux. Avec des mots clés, vous allez affiner votre recherche pour trouver votre cible. C’est assez facile mais sympa. D’ailleurs c’est un peu le mot d’ordre du jeu : plein d’activités diverses qui sont agréables à jouer dans ce nouveau métier d’enquêteur.

Et puis vous aurez deux outils indispensables à l’exercice du métier : un appareil photo et un drone. Oui oui, un drone. Et vous pourrez d’ailleurs le customiser et participer à des courses (on pense forcément aux courses de voitures de modélisme des Yakuza). Ce drone est bien plaisant à utiliser en tout cas. 

 

Mais aussi bagarreur

Le titre propose son lot de combats qui ressemblent comme deux gouttes d’eau à ceux de Yakuza. Ainsi vous combattez à mains nues mais aussi avec des objets trouvés ici ou là dans la rue. Ben oui on connaît la musique : ramassez vélos et pancartes pour les projeter sur le pif de vos ennemis. On retrouve une pléthore de coups possibles et de combos. La marque de fabrique est bien là : c’est très bien foutu, c’est dynamique, c’est intéressant. Au fur et à mesure de votre progression vous pouvez évidemment améliorer vos caractéristiques et obtenir de nouvelles capacités. Ceci est possible avec les points d’action que vous pouvez aussi obtenir par d’autres actions, notamment en finissant des quêtes.

Encore dans l’action, il y a aussi des courses poursuite qui vont vous demander pas mal de réflexes. Oui tout est histoire de QTE ici. C’est assez connu mais toujours aussi fun. Et ceci n’est pas la seule activité disponible. Il y a, encore et toujours, les casinos, les jeux vidéo, les boutiques, … On a donc un univers très complet.

Côté graphismes, le Dragon Engine ne faiblit pas. C’est beau, c’est vraiment beau. En plus la direction artistique est au top pour une immersion totalement réussie dans une ville japonaise aux milles charmes. La bande son ne laisse pas un souvenir impérissable au niveau des musiques mais les bruitages sont de bonne facture et on a le droit à des voix en anglais ou en japonais au choix.

Certes, ce titre n’est pas forcément une révolution, c’est une sorte de Yakuza orienté vers les enquêtes. Après tout pourquoi pas puisque SEGA maîtrise totalement ce sujet et ce depuis des années. Mais cette ressemblance n’est pas un problème car le jeu passionne, il accroche le joueur à la manette par ses mécaniques bien huilées et surtout par son histoire imparable dans un monde totalement dépaysant mis en oeuvre par une direction artistique de feu. Voilà tout est dit.

Testé sur PS4