Oui c’est le retour de NFS. Il faut dire que la licence a pas mal navigué ces dernières années. On a quitté les ruelles d’une ville nocturne pour affronter les grands espaces en plein soleil. On est passé d’un système d’épreuves à choisir à un monde ouvert synonyme de liberté. Et puis on a eu droit au online. A vous les affrontements contre d’autres joueurs rencontrés au détour d’une avenue scintillante. On doit vous avouer qu’on avait beaucoup aimé Rivals (notre test). Ses grands espaces, ses flics pugnaces, tout y était pour la licence. Mais EA revient donc aux sources avec un contexte urbain et nocturne.
Les ombres ne vous cacheront pas !
Nous voilà donc dans une ville, Ventura Bay, qui ne connaît que la nuit et un peu l’aube à certains moments. Assez pesant mais les fans de la première heure seront heureux de retrouver cette ambiance. Passons.
Les premiers moments sont assez sympa. On nous propose des cinématiques jouées par de vrais acteurs. Ce qui est sympa, c’est que le passage de ces scènes au jeu se font assez naturellement, sans transitions. Pas mal. Bon certes, certains acteurs en font un peu trop mais ils sont bien dans leur genre, celui du too-much, celui des écervelés il faut bien le dire.
Voici notre Press Start :
Une conduite Need For Speed
Il faut tout de même parler un peu de la conduite. Elle est très arcade, évidemment. Cela dit vous ne pourrez pas non plus faire n’importe quoi, il faut savoir doser le freinage, au pied ou à la main. Ben oui le drift est de mise dans le jeu. Mais nous reviendrons sur les épreuves un peu plus loin dans ce test. Vous voilà donc à arpenter les rues à la recherche des épreuves. Le titre est plutôt bien fait, la carte vous permet de voir tout ce qu’il est possible de faire. Ensuite, vous pouvez vous y rendre par téléportation ou par la route. A vous de choisir votre voie.
Vous avez aussi un téléphone pour répondre aux épreuves proposées par les PNJ. Pratique ça aussi. Evidemment, sur la carte, vous pouvez provoquer n’importe qui quand cela vous chante. On a donc bien un sentiment de liberté dans le titre.
Du côté des épreuves, on a le choix : courses chrono, courses à plusieurs, concours de drift, … Le panel habituel en quelque sorte. Tout cela est bien foutu mais on a un léger goût de déjà-vu, manette en main. Cela dit les affrontements font toujours autant plaisir. D’ailleurs, on a beaucoup aimé les courses Chrono. Sur un petit circuit, vous devez enchainer les tours pour battre le record. Ces courses sont assez techniques vous obligeant à bien maîtriser les dérapages et les freinages. Sympa.
Notre vidéo de gameplay :
Tuning
Alors au garage on a l’habituelle séance de customisation. Et les possibilités sont très nombreuses. On peut bien sûr déplacer (rotation, étirement, …) tous les stickers possibles et imaginables mais aussi jouer sur tous les paramètres de la peinture : teinte, saturation, luminosité, métallisation, lissage et vernis. On a vraiment la possibilité d’appliquer de sacrés changements. Et puis ces changements peuvent être enregistrés dans des fichiers de configuration. Pratique pour passer d’un habillage à l’autre. Il y a aussi moyen de changer les pièces du véhicules : jupes, capot, aile, phares, …
Mais ce n’est pas que de l’esthétisme. Vous pouvez aussi régler le comportement de votre caisse en jouant sur la pression des pneus, sur l’inertie de la direction ou encore le rayon de braquage et l’aide au freinage. Il y a pléthore de réglages et cela permet à chacun de se construire une voiture adaptée à leur style de conduite. Un bon point pour le soft. La bonne idée c’est aussi un réglage global agissant sur tous ces paramètres, pour ceux qui auraient la flemme d’aller dans le détail.
Et pour finir, on peut mettre le nez dans le capot histoire de changer le filtre à air, le système électrique, le calculateur et plein d’autres choses encore. Les pièces peuvent être achetées avec l’argent gagné par vos performances et elles se débloquent, classiquement, au fur et à mesure de votre montée en niveau d’expérience. Vos achats influeront sur la vitesse, sur l’accélération mais aussi sur les réglages possibles du côté du comportement. L’achat des amortisseurs va influer sur la dureté, évidemment, de l’assise de votre véhicule.
Pour tout vous dire, on a parfois du mal à voir la véritable influence de ces réglages sur la conduite. Enfin, pour certains.
Beau même la nuit
Oui le jeu est beau. Indéniablement. Les véhicules sont magnifiquement modélisés (il y a une belle liste de voitures entre Nissan, Lotus, Lamborghini, Porsche, Ferrari, même si on n’atteint pas la richesse d’un Gran Turismo). La ville est belle et le rendu des éclairages force le respect. Bien sûr c’est de nuit, on aurait aimé la découvrir sous un éclairage naturel. L’ambiance sonore est correcte, il y a tout ce qu’il faut pour plonger dans ce monde. Le rendu des moteurs est correcte même si certains softs savent mieux faire que cela.
Mais passons tout de même à quelques points négatifs. La ville est un peu vide et la carte n’est pas si grande que cela. Heureusement, son découpage en quartiers nous propose des contextes différents. Les policiers sont assez peu présents, c’est vraiment dommage. On aurait aimé être un peu plus surveillés. Et puis l’IA n’est pas vraiment à la hauteur. Des comportements bourrins, des ralentissements inopinés, j’en passe et des meilleurs.
Mais, au final, on a pris beaucoup de plaisir à se laisser aller à la vitesse, à voir les bandes blanches défiler de chaque côté du capot, à être en dehors de la loi quoi ! De ce côté-là le jeu remplit totalement son office et c’est déjà pas mal.
Testé sur une version Xbox One.