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Nioh 2 : Une suite encore plus intransigeante !



Pour celles et ceux qui ne les connaissent pas encore, présentons brièvement la Team Ninja. Il s’agit d’un studio fondé au milieu des années 1990, filiale de Koei Tecmo, et relativement réputé. Ils sont principalement connus pour la licence d’Action débridée Ninja Gaiden, dont Nioh en a repris une partie de son essence, ainsi que la série de baston Dead or Alive. Mais ce ne sont pas les seuls titres développés ou codéveloppés par cette équipe japonaise, on peut par exemple citer Dissidia Final Fantasy NT, Metroid Other M, Hyrule Warriors ou encore la franchise Nioh, et son second volet à l’honneur aujourd’hui avec un changement sur son histoire.

Au cœur du danger

Non, on ne quitte pas le Japon féodal ni l’Ère Sengoku, en revanche et pour la première fois, William (le héros du premier opus) laisse sa place à un(e) tout(e) nouveau(elle) samuraï. Un protagoniste que l’on peut moduler via un éditeur de personnages relativement fourni et complet en options : sexe du protagoniste, réglage du vieillissement, mèches colorées, tatouages, etc… Il y a de quoi se faire un(e) samuraï unique.

La trame se passe donc au Japon durant l’Ère Sengoku, plus précisément en l’an 1555. Tout ce que l’on sait est que notre protagoniste reçoit une étrange missive dans sa demeure. L’auteur de cette lettre, un certain Tokichiro, assez excentrique dans son genre et connaissant les prouesses de notre héros(ïne), recherche un mercenaire pour l’aider dans sa tâche : la récolte de Pierres d’Esprit. Très convoitées, ces pierres valent aussi une petite fortune, et c’est tout naturellement que nos deux compères se retrouvent dans un périple au cœur des conflits armés et de Yokaïs en tous genres.

Sans être des plus novateurs, le scénario, restant convenu et parfois confus, fait tout de même mieux que son prédécesseur en matière de mise en scène et de cinématiques soignées, grâce notamment à des visages plus expressifs. De plus l’univers et le fait de pouvoir rencontrer des personnalités de l’époque mêlées au folklore des Yokaïs, apportent un peu de cachet supplémentaire à l’ensemble.

Une reprise des éléments de base

Si vous avez parcouru ou si vous connaissez Nioh, vous allez voir que le gameplay de ce second épisode reprend les mécaniques maîtrisées de son prédécesseur tout en y ajoutant de belles subtilités inédites. Ainsi les affrontements exigeants et techniques sont toujours au cœur de l’expérience. On retrouve donc les bases avec deux touches d’attaques principales à combiner pour réaliser des combos, une esquive, une parade, de multiples types d’armes (Katana, etc…) ou encore le système de posture (la force brute ou la vitesse) délimitant l’une des approches à effectuer pour vaincre nos opposants. Ces éléments précités ont aussi un point en commun qui n’est nul autre que la jauge de Ki (ou Endurance), celle-ci s’épuisant à chacune de nos actions, c’est-à-dire la défense, l’esquive et l’attaque.

La dimension tactique était alors à son paroxysme dans le premier Nioh et la survie dépendait énormément de l’évaluation de patterns. Enfin sans oublier non plus que les ennemis avaient la fâcheuse tendance à se cacher dans des recoins et à être très coriaces, et ils le sont encore ici pour concourir à notre perte !

Des nouveautés appréciables avec une préférence pour le Pouvoir des Yokaïs !

En plus de ces mécaniques reprises du premier opus, la Team Ninja a intégré des nouveautés fortement appréciables donnant encore plus d’éléments techniques et de variétés pour des affrontements sanglants, viscéraux et énergiques. Première feature, les Pouvoirs Yokaïs, il s’agit probablement là de la nouveauté majeure. Concrètement, une nouvelle jauge dédiée fait son apparition et sert à trois actions différentes diablement efficaces.

On peut citer le Contre Explosif que l’on peut déclencher dès qu’une aura rouge fait son apparition, en l’activant à ce moment précis on inflige alors de lourds dégâts de Ki à son adversaire, comme le Contre Mikiri de Sekiro – Shadows Die Twice en somme. Deuxième action, les Noyaux d’Âme correspondant à de multiples attaques puissantes à récupérer sur certains opposants. Et enfin la transformation en Yokaïs. Oui vous avez bien lu, le pouvoir de ces êtres issus du folklore japonais est accessible et permet d’avoir des dégâts largement accrus et d’être invincible quelques instants. Clairement, ces features font partie de celles que l’on apprécie le plus dans ce nouveau volet, ces transformations étant vitales pour nous aider à pourfendre nos adversaires.

En plus de ces pouvoirs, les capacités démoniaques reçues dans les Noyaux d’âmes permettent aussi de varier les approches avec par exemple une exécution de style différente ou l’apparition de tornades de feu. Mais cela attribue aussi quelques bonus (statistiques, etc…) à son protagoniste. Des bonus qui seront un peu plus importants lorsqu’on choisit un Esprit Protecteur symbolisant la force intérieure. En vérité, ce choix que l’on effectue octroie une variation de la transformation en Yokaïs, et permet alors des effets étant un dérivé des postures, c’est-à-dire que l’on peut avoir une meilleure rapidité et agilité, ou encore des dégâts accrus. Comme vous pouvez le voir, ces possibilités augmentent encore le panel de possibilités déjà bien complet et riche à la base pour permettre d’effectuer des joutes encore plus tactiques.

Avec tous ces éléments mis bout à bout, on retrouve également le loot et le système d’amélioration bien plus développé et fourni que dans Nioh. Via un arbre de compétences, on peut apprendre moult techniques relativement utiles et indispensables pour les joutes, on pense par exemple au fait d’allonger un combo ou d’obtenir quelques bonus selon son(ses) arme(s) de prédilection utilisé(es). Pour cela, rien de plus facile, à force d’utilisation on dispose de points de compétences qu’il faut ensuite répartir sur l’arbre dédié à chaque arme.

Bien qu’exigeant et difficile d’accès, et même si de nombreuses possibilités de combattre les ennemis sont de la partie, la Team Ninja a aussi intégré quelques autres features inédites pour que le commun des mortels puisse profiter du soft en étant un brin plus accessible. Ainsi les Tombes Bienveillantes nécessitant des coupes Ochoko afin d’être utilisées, ont plusieurs facultés. En premier lieu il s’agit d’un mode multijoueur asynchrone où le fantôme d’un joueur (incarné par l’IA) apparaît sur notre partie afin de nous prêter main-forte.

Sans pour autant vaincre un opposant ardu, elle reste suffisamment de temps sur le terrain pour que l’on ne se sente pas dépassé par les événements, même si cette IA a toujours tendance à aller au corps-à-corps. Cette feature ne nécessite pas d’abonnement Playstation Plus au contraire de la seconde faculté permettant de recevoir l’aide d’un véritable, que dis-je, de deux samuraïs, pouvant nous prêter main forte ou que l’on peut aider. Forcément, cela est idéal pour se sortir d’un mauvais pas et progresser. Bien entendu, les personnes souhaitant avoir du challenge ne sont absolument pas obligées de les utiliser.

Mode Action en priorité

Comme nous le disions plus haut, ce second épisode bénéficie de plusieurs améliorations visuelles avec des cinématiques soignées et des visages plus expressifs qu’auparavant. Par ailleurs, les environnements sont un peu ouverts et offrent quelques panoramas sympathiques. Le soft fait donc mieux que son prédécesseur, mais reste toujours en deçà de la concurrence dans le genre.

Mais dans ce type de jeu, même s’il est possible de choisir entre trois options à savoir Cinéma privilégiant du 30 FPS stable avec un affichage 4K upscalé, un mode vidéo avec un framerate déverrouillé et moins constant mais avec une résolution dynamique, et enfin le mode Action où l’on a des concessions techniques contre du 60 FPS relativement constant. Comme pour le premier opus, il est inutile de vous dire que pour cette expérience, le mode Action est à privilégier, car le timing et la réactivité sont deux des éléments essentiels à la réussite.

Testé sur PS4 Pro