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Dissidia : Final Fantasy, pari osé et réussi !



Dissidia : Final Fantasy, pari osé et réussi !

Même si Dissidia : Final Fantasy, le jeu-célébration des 20 ans de la saga, était attendu avec impatience par beaucoup, certains joueurs pouvaient encore avoir quelques craintes. En effet, Square Enix est connu et reconnu pour ses talents en matière de RPG, mais c’est la première fois que le studio se lance dans la création d’un jeu de combat. Certains pouvaient alors craindre que le jeu se contente d’exploiter à outrance la présence des personnages de la série Final Fantasy pour délaisser le gameplay et ne parvienne alors pas à offrir une véritable expérience de combat. Que les sceptiques se rassurent, Dissidia : Final Fantasy est un jeu de combat très solide et très bien pensé qui est sûrement l’un des meilleurs titres de la console portable de Sony.

Beaucoup d’action

Même si Dissidia est nommé par beaucoup comme étant un jeu de combat, une description plus précise du titre de Square Enix serait sans doute « jeu d’action en un-contre-un ». En effet, il ne s’agit pas d’un jeu de combat traditionnel qui nécessite la réalisation de combos à l’aide de la croix directionnelle et des boutons comme Street Fighter IV ou le très attendu BlazBlue. Il est également différent des jeux de combat en 3D comme Tekken, Dead or Alive ou Soul Calibur. Dissidia possède néanmoins un gameplay très efficace qui rappelle parfois celui de Kingdom Hearts. En effet, le joueur parcourt une arène immense et balance des attaques spectaculaires à l’aide de quelques appuis sur les boutons.

Ce gameplay qui peut sembler un peu simpliste au premier abord, demande en réalité une certaine maitrise. Les combats nécessitent en effet un très bon sens du timing, tout particulièrement lors des phases d’attaques / contre-attaques. Le joueur doit également apprendre à bloquer, à esquiver (grâce à la gâchette de droite) ou encore à juger des distances lors de la réalisation d’une attaque spéciale. Par cet aspect des choses, Dissidia se rapproche effectivement de pas mal de jeux de combat, mais la possibilité de parcourir librement tous les recoins des immenses arènes de jeu confère un cachet unique au titre de Square Enix.

Il est bien brave !!

Le système de combat peut paraître complexe au départ, mais il deviendra vite une seconde nature après quelques heures de jeu. Chaque personnage dispose d’un certain nombre de points de Bravoure et de points de Vie. En réalisant des attaques de Bravoure (avec le bouton Rond), le joueur augmentera son nombre de points de Bravoure tout en diminuant ceux de l’adversaire. En choisissant avec précaution le moment, il pourra alors exécuter une attaque qui lui permettra d’enlever à l’adversaire un nombre de points de Vie égal à son nombre de points de Bravoure. Si l’attaque est réussie, le nombre de points de Bravoure revient à zéro et le cycle recommence.

Le principe des points de Bravoure et des points de Vie est très intéressant car il apporte une touche de stratégie au jeu et en cela correspond parfaitement au style de Square Enix. Bien entendu, il ne s’agit que d’une petite partie de l’expérience de jeu offerte par Dissidia. Les personnages ont également une barre d’Ex qui se remplit progressivement durant le combat (en récoltant des particules de lumière appelées Ex Force), et qui, une fois pleine, permet au personnage de se transformer et de passer en mode Ex, ce qui bien entendu améliore fortement l’ensemble de ses stats pour un petit laps de temps.

Attention à la rafale de vent

Le mode Ex permet également, à l’aide du bouton Carré, de placer une attaque spéciale dévastatrice et visuellement spectaculaire (nommée Rafale Ex), qui neuf fois sur dix, permet de conclure la confrontation. Ces différents mécanismes de jeu, associés aux possibilités de déplacement du joueur (sauts, glissades, escalades à la verticale) rendent les combats de Dissidia très funs et à la fois très agréables à regarder, notamment grâce au casting de choix qui fait la part belle aux têtes familières. Des guerriers légendaires comme Cloud, Squall ou Tidus pourront rencontrer leur Nemesis en la personne de Sephiroth, Ultimecia ou Jecht.

Dissidia : Final Fantasy rassemble en effet les « héros » et les « méchants » des dix premiers « vrais » épisodes de la série (plus quelques personnages secrets) et les propulse dans un combat dantesque entre la lumière et les ténèbres. Dans le monde de Dissidia, la Déesse de l’Harmonie, Cosmos, tente désespérément d’affronter le Dieu de la Discorde, Chaos, afin de sauver l’humanité de la destruction. Cosmos et Chaos ont tous deux fait appel à des guerriers de tous temps et de tous âges pour venir combattre à leur côté. Mais dans ce combat entre le bien et le mal, les forces des ténèbres emploient des tactiques vicieuses et peu glorieuses, et les guerriers de la lumière se retrouvent alors au bord de la défaite.

Il fait meilleur à l’ombre

Mais ce qui fait de Dissidia un titre aussi unique, c’est sûrement l’aspect RPG du jeu, qui offre d’énormes possibilités de customisation. Les personnages peuvent atteindre le niveau 99, s’équiper d’armes, d’armures et d’accessoires, et peuvent même faire appel à des invocations. Au fur et à mesure de leur progression, les joueurs pourront choisir les compétences qu’ils souhaitent utiliser et en quelque sorte adapter le personnage à leur façon de jouer, chose rare dans un jeu de combat. D’autant qu’au delà du système de combat efficace, et des possibilités de customisation, Dissidia propose un très grand nombre de modes de jeu et d’options, démontrant ainsi le souci du détail des développeurs.

Le mode de jeu principal est bien entendu le mode histoire, qui se décompose en deux parties distinctes, l’Odyssée du Destin et l’Inspiration de l’Ombre. A chaque fois, le joueur pourra choisir son personnage et progresser dans différents niveaux entrecoupés de cinématiques chargées de révéler un peu plus le scénario du jeu qui, il faut l’avouer, n’est pas d’une originalité folle. A l’instar de la trame générale, l’histoire de chaque personnage n’est pas forcément développée de manière très convaincante, la faute peut-être à un passé trop complexe pour la plupart d’entre eux.

La patte Square Enix

Au niveau réalisation, Dissidia bénéficie de tout le savoir-faire des développeurs de Square Enix, qui ont montré leur parfaite maîtrise du support avec Crisis Core. L’animation des personnages et les effets spéciaux sont tout simplement bluffants, les vraies cinématiques sont de grande qualité et côté son, les thèmes des différents volets de la saga ont été repris pour le plus grand bonheur des fans. Seul point noir au tableau, les voix des personnages, qui ne sont disponibles qu’en version anglaise et pas japonaise, dommage.

Au final, Dissidia : Final Fantasy se révèle être un excellent titre, à mi-chemin entre action, combat et RPG. Pourtant, cet ovni réussit le tour de force de proposer un gameplay solide qui donne lieu à des combats très funs, une durée de vie exceptionnelle offerte par la profondeur abyssale du titre, le tout servi par une réalisation de premier ordre. Même si les non-fans risquent de moins apprécier, le titre de Square Enix reste un incontournable pour tous les possesseurs de PSP. Quant aux inconditionnels de Final Fantasy, la plupart ne pourront pas résister face à ce petit bijou.


Initialement publié le 14.09.09