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Dynasty Warriors Godseekers : Soyez stratège !



Complots et légendes

C’est en Chine que les épisodes Dynasty Warriors se situent, durant la période où les Trois Royaumes (adaptation d’un roman historique) composé du Royaume des Wei, celui des Shu, des Wu s’affrontent pour étendre leur territoire à travers le Pays. Cet épisode Godseekers reprend également cette région ainsi que sa période, dans un scénario où politique et complot se mêlent agréablement pour nous garder en haleine.

Le gouvernement corrompu et les récents désastres ont provoqué la colère du peuple. Tous les mécontents se sont soulevés à travers le pays et en signe de reconnaissance, ils portent un foulard jaune, très vite ils sont surnommés les « Turbans Jaunes ». Ce peuple croise le fer avec les autres royaumes, souhaitant mettre toute la Chine à feu et à sang.

Pendant ce temps, dans la province de Ji, plus précisément à Changshan, deux jeunes gens eurent vent de rumeurs sur les Turbans Jaunes, ceux-ci se cacheraient dans une grotte aux alentours du village. Zhao Yun et Lei Bin s’y rendent et n’y trouvent personne, mais découvrent au fin fond de la grotte, une femme scellée dans un pilier de glace. C’est à ce moment-là que font irruption les Turbans Jaunes, qui s’étaient bien cachés et autant le dire, ils ne sont pas contents. Une âpre bataille se déroule. A la fin de celle-ci Lei Bin, trop curieux, brise le sceau. La femme se prénomme Lixia. Mais ni le guerrier Zhao Yun, ni le passionné des mythes Lei Bin ne se doutent à cet instant qu’un long et dangereux périple va commencer.

Il faut savoir jauger

Comme nous le disions en intro, Omega Force change de registre pour nous proposer un Tactical RPG. Et comme pour ses confrères vidéoludiques (Fire Emblem, Final Fantasy Tactics ou The Last Remnant pour une approche plus stratégique…) il utilise les mêmes codes. Un déroulement au tour par tour (phase alliée puis phase ennemie) dans un environnement cloisonné de cases où chaque unité se déplace sur celles-ci en vue de décimer l’autre camp.

Lors de notre tour, on déplace nos unités proches de l’adversaire pour l’attaquer, et si cela est possible, on préférera une attaque de flanc ou de dos pour lui infliger davantage de dégâts, à contrario on n’évitera l’attaque frontale qui peut être partiellement bloquée par des boucliers. Dernier point, chaque personnage dispose d’une classe spécifique, en utilisant par exemple la classe de type vitesse. On peut surprendre les ennemis en les canardant à distance et cela même si un précipice se terre devant nous.

Ça, c’est pour la partie très classique de tous les Tactical RPG, mais bien évidemment chacun d’entre eux use de plusieurs artifices pour rendre son titre unique.

Et de ce côté, c’est également le cas du titre d’Omega Force, qui au contraire des T-RPG classiques, ne nous propose pas d’asséner d’un à deux coups d’affilée par unité, mais plusieurs ! Si vous pensez que les combats seront plus faciles, détrompez-vous, une jauge est présente pour gérer chacune de vos attaques, elle se videra plus ou moins à chaque coup porté à l’ennemi. Autrement dit, vous pouvez faire autant d’attaques que vous le souhaitez pour vider complètement cette jauge sur chaque ennemi, ou garder cette jauge presque constamment pleine, dans l’optique de s’en servir stratégiquement face à une unité chef. Le choix s’avère parfois vraiment cornélien, tant il faut être stratège et anticiper les futurs  déplacements de nos alliés et surtout ceux des ennemis.

A chaque ennemi qui trépasse, c’est l’assurance de glaner des points d’expérience pour l’unité ayant vaincu l’ennemi. Il faut donc bien veiller à changer d’unité pour la mettre à niveau du mieux que possible, chaque personnage combattant différemment, on remarque très vite un déséquilibre entre les unités « fortes » au développement rapide et ceux, plus faibles qui sont à la traine. On choisit donc des combattants plutôt forts, au détriment d’une parfaite mixité, et c’est vraiment dommage au vu du nombre considérable de combattants disponibles.

Vaincre l’ennemi ou l’attaquer, c’est aussi remplir une jauge de mûsou pour faire un coup dévastateur, celui-ci permettant d’éliminer plusieurs troupes d’ennemis en une fois. Une fois celle-ci remplie, on ne va pas l’utiliser bêtement face à une troupe médiocre, mais plutôt à notre avantage de façon stratégique  contre des troupes gênantes.

Godseekers propose également une jauge de moral des troupes que l’on pourrait apparenter à celle de The Last Remnant. Concrètement, le combat commence avec une jauge neutre et tend à bifurquer vers les alliés ou les ennemis en fonction des choix réalisés. Si le moral des troupes allié ou ennemi prend l’avantage, ce sont toutes les troupes de ce camp qui voient leurs attaques renforcées, renforçant ainsi l’approche stratégique pour remonter le moral de nos troupes quand elles sont au plus bas.

Parlant de nos troupes, il reste une dernière facette en combat, une jauge de Synchro. Celle-ci se remplit très faiblement à chaque fois que l’on pourfend un ennemi. Une fois pleine, elle permet de combattre avec de nouvelles attaques dévastatrices dans une zone prédéfinie, optant pour une formation en carré ou en croix par exemple. Chaque allié que l’on ajoute à la formation se voit impliqué dans le processus de Synchro. C’est clairement une bonne initiative pour vaincre l’ennemi, mais c’est une attaque à utiliser avec parcimonie ou dans des situations perdues d’avance pour rendre l’utilisation aussi bénéfique que brutale.

La partie RPG, elle, se juxtapose à travers tous les menus. Ainsi, avant chaque bataille, on prend le temps de passer ses troupes en revue pour les équiper d’armes plus performantes, renforcer l’équipement actuel, et faire progresser un arbre de compétence semblable à celui de Skyforge ou à la série Final Fantasy (X, XII, XV,…), chaque personnage pourra apprendre des capacités actives et passives. Passer vos troupes une à une en revue avant chaque bataille n’est pas une mince affaire et peut prendre beaucoup de temps lorsque l’on a énormément de combattants.

Epique mais terne

Nous sommes face à un Tactical RPG, visuellement on va à l’essentiel avec des environnements de combat ayant une réalisation assez simple, des textures et des personnages assez ternes dans l’ensemble. En contrepartie, on a de très belles scènes cinématiques.

Musicalement parlant, on retrouve le même univers épique que dans Dynasty Warriors 8 Empires, rien de plus normal puisque derrière les baguettes se trouve Yosuke Kinoshita, déjà derrière les sons de Arslan – The Warriors of Legend et Warriors Orochi 3 Ultimate.

En revanche, grosse déception, aucune traduction française n’est disponible pour les non-anglophiles, le choix se porte uniquement sur l’audio japonais avec des sous-titres anglais.

Testé sur une version PS4