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Ys Origin : Retour aux origines



Un mal pour un bien

L’histoire nous plonge dans un passé lointain, très lointain, environ 700 ans avant les événements des deux premiers épisodes, quand le monde d’Ys était en paix. Ce symbole de paix était dû aux six prêtres mais surtout aux deux déesses jumelles Reah et Feena. Tous les habitants étaient capables d’utiliser la magie extraite de l’artefact sacré, la Perle Noire.

Mais un beau jour, des démons surgirent, entraînant la mort et la destruction. Ils étaient beaucoup trop nombreux pour que les guerriers et les sorciers puissent les éliminer. La population s’est donc réfugiée dans les temples pour être hors de danger. C’est alors que les deux déesses, désespérées, ont utilisé le pouvoir de la perle sacrée. Le temple se mit alors à s’élever dans les cieux, mettant le peuple et les déesses en sécurité.

Mais les démons, coriaces et déterminés, avaient trouvé un autre plan pour continuer la bataille : ériger une tour aussi grande que les cieux. Le combat a ainsi commencé, mais une nuit, sans avertir personne, les jumelles sont parties dans cette tour, avec la perle sacrée bien entendu. Voyant que leurs déesses avaient disparu, les six prêtres réunissèrent les meilleurs sorciers et chevaliers pour essayer de les retrouver.

Si le background permet de découvrir l’origine de la franchise apparue en 1987, c’est également l’occasion pour nous de découvrir le point de vue et la motivation de chaque personnage. D’un côté il y a Yunica Tovah, petite-fille de prêtre, qui est l’une des rares à ne pas pouvoir utilisé la magie. De l’autre Hugo Fact, descendant d’une famille de magiciens. Tous deux étant à la recherche des déesses. Et même s’il y a quelques erreurs dans la traduction française, celle-ci est très appréciable.

La tour prend garde

Nous allons donc partir à l’assaut de cette tour, remplie de monstres et d’énigmes.  Celle-ci est logiquement séparée en différentes pièces, elles-mêmes regroupées sur un étage. Et si l’on pense d’emblée que l’on va parcourir cet endroit dans une même ambiance architecturale, c’est plus ou moins le cas en fonction de l’étage. Ainsi, les étages pourront prendre l’apparence d’un environnement sableux ou aquatique, ce qui casse cet aspect « tour en pierre ». Le tout est desservi par une vue 2D/3D se rapprochant ou s’éloignant du personnage en fonction de la grandeur de la pièce.

Dès le début, il faut choisir d’incarner Yunica ou Hugo. Il n’y a aucune incidence sur le choix du personnage concernant le parcours et les énigmes qui restent identiques à nos deux protagonistes. Seuls le scénario et leur manière de se battre diffèrent l’un de l’autre. Yunica ne pouvant pas utiliser la magie, a recours à une hache. Elle est donc adepte du combat rapproché et enchaîne les attaques. Par la suite, elle pourra apprendre des compétences pour marteler le sol d’un grand coup,  ou encore faire tournoyer sa hache pour faire une sorte d’attaque cyclone. Hugo, lui, est un magicien et en tant que tel, il préfère le combat à distance à l’aide de ses deux drones. Et comme tout bon magicien, il apprendra de nouveaux sortilèges.

Bien que chacun d’entre eux ait une approche de gameplay différente, le mapping des touches est identique. On possède une classique touche d’attaque, Yunica enchaîne les combos au corps-à-corps en martelant cette touche, tandis que Hugo fera la même attaque à distance avec ses drones. Une touche de saut permet de franchir des obstacles et de faire une attaque dans les airs si on la combine à la touche d’attaque. Petit bémol cependant, ne vous attendez pas à faire des combos aériens, le jeu se la joue old-school et frapper un ennemi dans les airs une seule fois par saut peut être contraignant. Mais ce point sera rapidement résolu dans le gameplay de Yunica avec l’une de ses compétences associée à une autre touche.

En parlant de compétences, celles d’Hugo et de Yunica consomment des PM, autrement dit des Points de Magie ; assez curieux dans le sens où Yunica ne se sert pas de magie… Pour restaurer entièrement cette barre, il suffira d’attendre un peu, c’est aussi simple que cela. Hormis les objets que laisseront derrière eux les ennemis, comme un boost temporaire d’attaque ou de défense, il n’y a pas de potion de magie ou de soin à utiliser, rien, et pour cause, vous n’allez pas en trouver en chemin, ni avoir la possibilité d’en acheter.

Concernant la santé, seules les statues d’une déesse et votre augmentation de Level serviront à la restaurer. Ces statues servent également à sauvegarder votre progression mais aussi à « acheter » des améliorations parfois coûteuses pour votre personnage, comme un déplacement plus rapide, une armure plus résistante,… Il ne faut donc pas se la jouer trop bourrin et jeter un oeil sur la jauge de santé, tout en essayant d’acquérir la meilleure résistance possible.

A la manière de The Legend of Zelda, Landstalker, Alundra ou même dans les Metroidvania, vous allez trouver des objets spéciaux permettant d’acquérir de nouvelles capacités. Pour les équiper, rien de plus simple, il suffit de passer par le sous-menu associé aux compétences. On trouve ainsi une capacité liée au très utile double saut, une autre qui servira à courir, et même une qui permet de rester sous l’eau plus longtemps. On ne va pas énumérer toutes ces capacités, mais chacune d’entre elles apporte son lot de rejouabilité des pièces déjà traversées, avec parfois de belles surprises.

Le charme old-school

Datant originellement de 2006, ce portage PS4 a logiquement droit à une optimisation HD. Tout n’est pas parfait, on rencontre ici et là quelques problèmes d’affichage, quelques disparitions sonores inexpliquées, et de légers bugs qui font planter le jeu. Malgré tout, le charme old-school opère. Pour la localisation française, on remarque quelques petites erreurs et imperfections, mais cela ne pose pas de problème pour la compréhension globale.

Testé sur une version PS4