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Collection of Mana : Des jeux de légende pour les fans d’ARPG et les nostalgiques



Si les deux premiers softs, Mystic Quest disponible sur Game Boy en 1991 et Secret of Mana en 1994 sur SNES, étaient déjà parus chez nous, ce n’était pas le cas de Trials of Mana qui fait donc le déplacement pour la toute première fois en Europe. Ce dernier fait d’ailleurs l’objet d’un remake complet en 3D dont on pourra en découvrir la qualité le 24 avril 2020 sur PS4, Nintendo Switch et PC.

Toutefois Mystic Quest et Secret of Mana n’en sont pas à leur premier coup d’essai puisque tous deux ont également reçu les honneurs d’avoir un Remake et une sortie Européenne. Mystic Quest a ainsi été réadapté avec Sword of Mana sur GBA en 2004 puis Adventures of Mana sur mobiles/PS Vita en 2006. Secret of Mana a aussi bénéficié d’un remake en 3D en 2018 sur PS4 sous le même nom.

Trois jeux ayant des rebondissements

Chacun des trois épisodes de la série Mana a des points scénaristiques communs avec les autres : conflits, épée légendaire et arbre de Mana. Même si les histoires sont totalement indépendantes les unes des autres et ne sont pas reliées de manière chronologique, elles sont intéressantes avec notamment des rebondissements.

Dans Mystic Quest, c’est le Roi Noir qui souhaite s’emparer du pouvoir légendaire.

Vous incarnez un gladiateur prisonnier d’un Royaume qui réussit enfin à s’échapper. Pendant ce même temps, Mana est en danger. Toujours en fuite, vous surprenez une conversation entre un dénommé Julius et le Roi Noir, parlant justement du pouvoir de l’arbre de Mana. Mais l’ex-gladiateur que vous êtes se fait repérer, et vous êtes projeté du haut d’une falaise. Survivant miraculeusement à la chute, vous allez débuter une grande aventure.

Dans Secret of Mana, trois jeunes gens bravent les interdits du village en se rendant dans la forêt interdite.

Cependant durant cette escapade, l’un des garçons, Randi chute dans un lac et cherche à rentrer chez lui. C’est alors qu’un être l’appelle, en réalité il s’agit de l’épée de Mana. Randi la retire de son socle mais des monstres attaquent sa bourgade. Il s’en débarrasse mais les villageois ne voient pas les intentions de Randi d’un bon œil, lui ayant enlevé la lame du piédestal protégeant le village. Mais Jean, un chevalier, y aperçoit le signe que Randi est le dernier espoir de ce monde. Il l’invite alors à se rendre au Temple de l’Eau où il va devoir restaurer les pouvoirs de l’épée. Une grande épopée commence.

En revanche Trials of Mana met plusieurs protagonistes en scène, chacun ayant leur propre histoire et objectif.

Le contexte est simple, avant de se changer en grand Arbre de Mana, la Déesse Mana créa une Épée de Mana et vint à bout de huit bêtes divines. Elle les scella alors dans autant de Pierres de Mana. Mais après des siècles, l’arbre que la Déesse est devenue commence à flétrir. Un conflit entre diverses nations se prépare.

Des gameplays avec des inspirations Zelda-esque

Les titres Mana ont une signature propre, ce sont des Action-RPG en temps réel avec une progression à la The Legend of Zelda. Les trois softs ont ainsi une recette en commun ayant logiquement évoluée au fil des épisodes.

Mystic Quest : les débuts

Le gameplay de Mystic Quest nous rappelle sans contexte The Legend of Zelda paru sur NES et pour cause, l’avancée dans les environnements est on ne peut plus similaire. On déambule de « map en map » interconnectées entre elles par un ou plusieurs chemins. On y découvre de petites villes (pour les achats notamment), des donjons mais aussi des monstres.

Pour se débarrasser de ces derniers, il suffit d’attaquer mais la particularité des Mana réside dans une jauge spéciale d’attaque. Si l’on peut frapper quand on le souhaite, une fois la jauge associée remplie, on peut utiliser un coup spécial.

Ces attaques diffèrent selon l’arme équipée comme la hache par exemple. Mais cette hache ne sert pas juste à massacrer ses opposants, on peut aussi l’utiliser pour couper des arbres, tandis qu’une faucille peut tailler les hautes herbes, etc… Une inspiration Zelda-esque qui ne se cache pas puisque le soft intègre son lot d’énigmes à résoudre. En outre le titre a bien sûr un système d’évolution pour son personnage via des points de caractéristiques à répartir entre Force et Défense notamment. Il y a également des magies, des objets ainsi qu’un système d’équipement.

Secret of Mana : l’intégration des menus en anneaux multiples et le jeu à plusieurs

Secret of Mana reprend quasiment la plupart de tous les éléments de Mystic Quest en y apportant ses touches personnelles dont nous vous avions déjà parlé lors de notre test du Remake. Dans cette version SNES, il n’y a pas les ajouts scénaristiques ni les modifications de la mouture PS4, en revanche les composants originaux sont présents. La jauge spéciale, une fois remplie, sert cette fois à augmenter les dégâts de son arme (des coups critiques). On garde également le même système de progression : l’épée taille les hautes herbes, la chaîne permet de traverser des ravins (façon grappin) et ainsi de suite.

En outre, s’il existe toujours une évolution de personnages, les armes et les magies bénéficient également de ce procédé. Pour en augmenter les dégâts, il faut s’en servir régulièrement et jongler entre elles. Un système qui fonctionne encore plutôt bien même à trois joueurs(euses) (en local uniquement). Et bien sûr le menu en multiples anneaux pour s’équiper/utiliser des objets pour soi et/ou ses allié(e)s est présent, d’ailleurs certains risquent d’être confus dans un premier temps avec cette feature.

Trials of Mana : Une apparition très remarquée avec un système plus complexe

Trials of Mana, apparaissant pour la première fois sur notre territoire, garde une partie de la recette Mana tout en y apportant ses propres subtilités. Fini donc le héros scénaristique imposé, cette fois on peut jongler entre les personnages comme dans Secret of Mana, et même jouer à deux en local ! Sauf que le scénario diffère en fonction de ses choix. Mais en plus, chaque protagoniste est maintenant associé à une classe spécifique comme la magicienne, le voleur ou encore le guerrier.

On a bien évidemment des évolutions de caractéristiques, un système d’équipement, des boutiques comme pour les trois volets, avec en plus ici des classes avancées et le menu en multiples anneaux. Par contre, la jauge spéciale est légèrement différente dans cet opus : à chaque attaque la jauge (scindée en plusieurs segments) se remplit, une fois pleine on peut activer une frappe surpuissante via une touche du pad dédiée.

De plus le soft se dote d’un cycle jour/nuit et d’un système de « jour de la semaine », certains événements de progression nécessitent donc d’être en adéquation pour fonctionner ou même pour provoquer de plus lourds dégâts. Vous l’aurez compris, Trials of Mana reste accessible mais dispose de mécaniques de jeu plus complexes et intéressantes.

La magie de la nostalgie et quelques petites nouveautés

Si la nostalgie fait son effet en matière de gameplay, c’est également le cas visuellement. On garde l’aspect old-school rétro « 8/16 bits » des trois softs d’origine avec la possibilité de modifier le ratio entre 4:3 ou 16:9 avec au choix un filtre net ou flou. Logiquement Trials of Mana, dernier titre paru sur SNES, reste le plus évolué avec notamment son cycle jour/nuit. Mystic Quest étant le plus ancien, bénéficie de filtres graphiques Game Boy teinte monochrome et d’une étendue de couleurs type Super Game Boy.

Au rayon des nouveautés, cette compilation intègre des sauvegardes rapides pour chaque jeu en plus des saves traditionnelles. Cerise sur le gâteau, les trois belles OSTs sont disponibles et peuvent être écoutées via le menu principal. Et chacun de ces trois volets est sous-titré en français : perfectible pour Mystic Quest, celle où l’ennemi se fait « roxxer » pour Secret of Mana, et une VF inédite correcte pour Trials of Mana.

Testé sur Nintendo Switch