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Dragon Quest XI S – Les Combattants de la Destinée – Édition Ultime : Une édition ultime qui porte bien son nom !



On peut d’ores et déjà donner un semblant de réponse à ces interrogations. Si la version européenne de base (version PS4/PC) disposait déjà de plusieurs ajouts par rapport à celle de nos ami(e)s japonais, la mouture 3DS était restée hors de nos frontières… du moins jusqu’à présent !

Il est donc utile de préciser que cette Édition Ultime est un « regroupement » des éléments de la version PS4/PC (mode 3D, quête draconienne,…) mais aussi de la mouture 3DS (dont le mode 2D), le tout étant accompagné de plusieurs bonus inédits comme des scénarios additionnels.

Comme à notre habitude, vous retrouverez ci-dessous quelques extraits de notre test réalisé sur PS4 Pro, qui reprend les mêmes caractéristiques que cette Édition Ultime, et ensuite un paragraphe entièrement consacré aux nouveautés.

– INFORMATIONS Dragon Quest XI – Les Combattants de la Destinée –

Le destin d’un héros
Nés le même jour, le héros (que l’on peut nommer) et Gemma, une jeune femme, partent ensemble à l’assaut du « Mont Piton » comme le veut le traditionnel passage à l’âge adulte de la coutume locale de Caubaltin, leur village. Seulement, une fois réalisé le rite, le héros apprend qu’il n’est pas un homme ordinaire mais qu’il serait la réincarnation de « l’Eclairé ». Comme le veut la légende, il y a bien longtemps de cela, l’Eclairé a sonné le glas des forces du Mal et depuis il veille sur le monde. En quête de vérité et sur les conseils de sa mère, le héros se rend seul à la capitale environnante d’Héliodor afin d’y rencontrer Sa Majesté le Roi. Une rencontre qui va sans doute bouleverser le destin du jeune homme à jamais.
Si le rythme est en dents de scie, comprenez par là que la mise en scène est ponctuée de microchargements après quelques mini-passages de gameplay (à peine quelques secondes) comme à l’époque de certains JRPG de l’âge d’or, la narration, elle, se découpe toujours en plusieurs mini-histoires qui composent un « tout », c’est-à-dire le scénario principal. Disposant de personnages attachants de par leur personnalité bien distincte, le scénario est plutôt sympathique et bien traité puisqu’il réserve son lot de rebondissements, de surprises/secrets, de moments forts, et d’humour.
Certains seront d’ailleurs ravis de voir que le titre a presque une allure de best-of : on peut non seulement équiper les vêtements du héros de Dragon Quest VIII pour changer d’apparence, mais en plus on reprend le schéma de ce dernier comme celui d’autres Dragon Quest. Comprenez par là que si la trame principale pointe le bout de son nez au bout de 70 heures environ en « traînant » un peu, cela ne constitue pas la fin de l’aventure pour autant, mais on n’en dira pas plus.Une exploration classique mais efficace
Pour peu que l’on ait déjà mis la main sur un jeu Dragon Quest, on ne sera absolument pas dépaysé par la formule du titre, mais plutôt en terrain connu question gameplay. Le soft reprend évidemment le schéma de ses prédécesseurs, c’est-à-dire de l’exploration (terrain/ville/donjon), des combats, de nombreuses activités annexes, et bien sûr des améliorations de personnages via le gain d’XP entre autres.
Comme dans tout bon JRPG qui se respecte, l’exploration, s’effectuant dans de vastes environnements très divers, est un élément central et essentiel du gameplay. Nous ne sommes certes pas en face d’une étendue « Open-World » à la Horizon – Zero Dawn ou à la The Legend of Zelda – Breath of the Wild, les deux références en la matière, mais Dragon Quest XI se la joue plutôt « zones interconnectées » entre elles, comme dans la plupart des mondes semi-ouverts ou les anciens mondes ouverts. Cela reste agréable à parcourir puisque l’évolution du monde d’Elrea utilise également la verticalité dans de vastes étendues aux panoramas somptueux.
Bien entendu lors de sa progression sur le terrain, on peut récupérer moult objets (en détruisant des pots,…), des ressources, des coffres à trésors, des mini-médailles, ou encore affronter des monstres, ceux-ci étant visibles sur le terrain. Libre à vous donc de faire passer le scénario ou toutes activités annexes avant les affrontements. On n’oublie pas non plus les feux de camp disséminés çà et là dont nous vous laissons découvrir les usages. En ville bien sûr c’est typiquement la même chose sauf qu’en supplément les divers objets s’achètent dans plusieurs boutiques.
Outre les activités « annexes » dont la Transforge (voir plus bas) fait partie intégrante, on remarque que le soft est moins fourni en quêtes annexes qu’auparavant, c’est assez dommage. Par ailleurs, le titre dispose également d’un cycle jour/nuit, ce qui influe logiquement sur l’apparition de certains monstres nocturnes. En ce qui concerne la sauvegarde, pas de panique, non seulement on peut en faire aux églises, et à des statues de déesses en extérieur, mais en plus on a aussi une sauvegarde automatique qui se déclenche à chaque début de changement de zone, de quoi rendre l’expérience encore meilleure pour certains. Lire la suite du test.

Qu’apporte cette Édition Ultime ?

Eh bien plusieurs choses intéressantes, en plus d’apporter logiquement les éléments de base (scénario, gameplay, combats,…). Tout d’abord, cette version de DQXI intègre différents pans scénaristiques supplémentaires liés aux divers protagonistes accompagnant l’Eclairé (le héros). Cette nouveauté est fortement appréciable puisqu’elle permet d’en savoir plus et d’enrichir le background d’Erik, Jade et toute la bande.

Concernant la seconde nouveauté, ici majeure, nous vous en parlions en début de ce test, nos ami(e)s japonais ont eu l’occasion de découvrir ce DQXI sous deux formats : le mode 3D ainsi que le mode 2D par le biais de deux supports différents, PS4/PC pour le premier et 3DS pour le second. Désormais, notre fibre nostalgique peut clairement assouvir sa soif grâce à la possibilité de jouer en 3D comme sur la version d’origine mais aussi en 2D ! Si l’histoire reste identique, dans cette configuration « rétro » on retrouve tous les rudiments des Dragon Quest à l’ancienne, c’est-à-dire des maps 2D forcément plus petites qu’en 3D, des combats aléatoires et plus fréquents (les ennemis n’étant plus visibles sur la map) mais aussi le retour des menus plus austère.

Mais ce qu’il faut savoir, c’est que tout au long du jeu nous ne sommes pas cloisonnés dans un mode ou l’autre (2D ou 3D). En effet, on peut switcher entre les deux. Bon par contre, ils ne sont pas switchables à la volée comme dans certains jeux mais seulement dans une Église. Cependant, n’utilisez pas ce procédé à tout va et prévoyez plutôt de réaliser vos parties sur deux slots séparés, cela évitera les déconvenues et les risques de repartir sur un chapitre de zéro. Car malheureusement changer de mode fait automatiquement recommencer le chapitre choisi au début.

Parmi les autres nouveautés, une nouvelle quête annexe assez consistante fait son apparition, celle de Chronopolis. En cherchant des fantômes relativement bien cachés dans le monde d’Elréa, on récupère des mots de passe servant ensuite à explorer d’anciens lieux connus de la saga en mode 2D !

Moderne en mode docké et rétro en mode portable

Outre d’autres éléments plus « mineurs » mais agréables (vitesse d’accélération des combats, voix du héros, etc…) que nous vous laissons en partie découvrir, il est temps de parler de l’enrobage graphique et sonore de cette version. Pour une fois, on commence par la bande-son et les doublages pour la simple et bonne raison que l’on peut enfin opter pour des voix japonaises désormais intégrées. Cerise sur le gâteau, toute l’OST a été intégralement réorchestrée pour notre plus grand plaisir, de quoi profiter pleinement des musiques de Koichi Sugiyama.

Passons maintenant sur le double aspect graphique avec pour commencer un petit mot sur les graphismes rétro. Ils sont jolis, colorés, très propres et détaillés. Cela reste très agréable, surtout en mode portable car en docké sur un écran assez imposant cela devient forcément plus pixellisé.

Concernant la partie 3D en mode portable, on n’atteint évidemment pas le même niveau que sur PS4 Pro. Il en ressort un certain effet de « flou » pour sans doute pouvoir assurer une fluidité quasiment sans faille.

Pour finir en mode docké, on retrouve des graphismes toujours aussi agréables (réalisés sous Unreal Engine 4 pour rappel) mais il y a tout de même plusieurs soucis qui se posent comme la végétation aliasée et scintillante, des pop-up de textures (affichées en retard) et quelques saccades. Heureusement ces déconvenues ne gênent pas la progression générale.

Testé sur Switch